Collection « Petite philosophie du voyage »

  • Euphorie des cimes (L’)
  • Murmure des dunes (Le)
  • Ivresse de la marche (L’)
  • Cantique de l’ours (Le)
  • Goût de la politesse (Le)
  • Poésie du rail (La)
  • Bonheurs de l’aquarelle (Les)
  • Esprit du geste (L’)
  • Caresse de l’onde (La)
  • Secret des pierres (Le)
  • Enchantement de la rivière (L’)
  • Appel de la route (L’)
  • Écriture de l’ailleurs (L’)
  • Rythme de l’âne (Le)
  • Magie des grimoires (La)
  • Parfum des îles (Le)
  • Soif d’images (La)
  • Chant des voiles (Le)
  • Vertu des steppes (La)
  • Tao du vélo (Le)
  • Âme de la chanson (L’)
  • Sérénité de l’éveil (La)
  • Arcanes du métro (Les)
  • Liberté du centaure (La)
  • Voyage en famille (Le)
  • Sortilèges de l’opéra (Les)
  • Vertiges de la forêt (Les)
  • Instinct de la glisse (L’)
  • Charme des musées (Le)
  • Quête du naturaliste (La)
  • Triomphe du saltimbanque (Le)
  • Temps du voyage (Le)
  • Écho des bistrots (L’)
  • Religion du jazz (La)
  • Audaces du tango (Les)
  • Vie en cabane (La)
  • Grâce de l’escalade (La)
  • Simplicité du kayak (La)
  • Mystères du vin (Les)
  • Promesse de l’envol (La)
  • Prodige de l’amitié (Le)
  • Défis de la course (Les)
  • Force du silence (La)
  • Mémoire de la Terre (La)
  • Attrait des gouffres (L’)
  • Voyage immobile (Le)
  • Vie à la campagne (La)
  • Tentation du jardin (La)
  • Extase du plongeur (L’)
  • Fièvre des volcans (La)
  • Tour du monde (Le)
  • Facéties du stop (Les)
  • L’Engagement humanitaire
  • Art de la trace (L’)
  • Hymne aux oiseaux (L’)
  • Légèreté du parapente (La)
  • Frisson de la moto (Le)
  • Ronde des phares (La)
  • Voyage dans l’espace (Le)
  • Fureur de survivre (La)
  • Prouesses de l’apnée (Les)
  • Frénésie du windsurf (La)
  • Malices du fil (Les)
Couverture
Deux cônes velus :

« Tout commence par les oreilles. Portées en avant comme des voiles hautes ou agitées comme les bras d’un signaleur aérien, elles fouillent l’espace, captent les vibrations, analysent les molécules de l’air. Elles m’ont vue ! L’âne relève la tête de son seau de grain et fixe la petite fille. Un grand œil étonné sous un sourcil touffu. L’enfant d’un geste est empoignée par deux mains solides, ses pieds nus sont soulevés du sable tiède, et elle est déposée en douceur sur le dos laineux. Ses jambes pincent à peine un ventre chaud de toute la bonté du monde.
L’âne était si rare, en ce temps-là, qu’on ne le voyait guère qu’au bord de la mer, à promener les enfants. Du clapotis dans l’écume renouvelée, de la brise de mer gonflant mes cheveux, ma mémoire ne retiendra que deux cônes velus posés sur l’horizon.
Pendant trois ans, en famille, nous avons sillonné les chemins d’Europe de l’Ouest au rythme de nos ânes, côte à côte, corps à corps. Comme d’autres larguent les amarres et hissent la grand-voile pour atteindre la haute mer, nous avons dénoué les longes et mis le cap sur l’inconnu. N’importe quel rivage pouvait servir de limite. Les enfants et les ânes composeraient, sur une portée qui finirait par le roulement des vagues sur la côte portugaise, au bord de l’Atlantique, une musique de bottines sur le schiste qui craque, la craie qui s’écrase, le granite qui roule, avec en contrepoint le battement des sabots sur le bitume ou les foulées sur l’herbe. »
(p. 11-12)

À l’écoute de son compagnon (p. 34-36)
Un sobre gourmand (p. 44-46)
L’âne en fête (p. 63-65)
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