Collection « Sillages »

  • Treks au Népal
  • La 2CV vagabonde
  • Ísland
  • Habiter l’Antarctique
  • Cavalières
  • Damien autour du monde
  • À l’ombre de l’Ararat
  • Moi, Naraa, femme de Mongolie
  • Carpates
  • Âme du Gange (L’)
  • Pèlerin de Shikoku (Le)
  • Ivre de steppes
  • Tu seras un homme
  • Arctic Dream
  • Road Angels
  • L’ours est mon maître
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Cavalier des steppes
  • Odyssée amérindienne (L’)
  • Routes de la foi (Les)
  • Aborigènes
  • Diagonale eurasienne
  • Brasil
  • Route du thé (La)
  • Dans les pas de l’Ours
  • Kamtchatka
  • Coureur des bois
  • Aux quatre vents de la Patagonie
  • Siberia
  • Sur la route again
  • À l’écoute de l’Inde
  • Seule sur le Transsibérien
  • Rivages de l’Est
  • Solitudes australes
  • Espíritu Pampa
  • À l’auberge de l’Orient
  • Sans escale
  • Au pays des hommes-fleurs
  • Voyage au bout de la soif
  • Errance amérindienne
  • Sibériennes
  • Unghalak
  • Nomade du Grand Nord
  • Sous l’aile du Grand Corbeau
  • Au cœur de l’Inde
  • Pèlerin d’Orient
  • Pèlerin d’Occident
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Au vent des Kerguelen
  • Volta (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Atalaya
  • Voie des glaces (La)
  • Grand Hiver (Le)
  • Maelström
  • Au gré du Yukon
Couverture

Cédric Gras,auteur, Long cours n° 9, automne 2018 :
« Pendant que les auteurs occidentaux désespèrent de trouver encore des sujets puissants, la Russie continue de fournir une matière inhumaine. Tu seras un homme est le récit d’une existence en sursis dans les goulags de la Kolyma. Pas celui d’un intellectuel à la Soljenitsyne, mais l’histoire d’un marin échoué dans l’enfer des terres sibériennes. Boxeur incorrigible, Vadim Toumanov s’y faisait respecter de la pègre comme de ses gardiens. Devenu écrivain, il ne s’apitoie guère sur les conditions de détention, mais parle plutôt de la prédation de l’homme par le stalinisme, de son désespoir qui le fait s’évader sans cesse, de la femme qu’il a conquise malgré son statut de condamné. Libéré après la mort du “petit père des peuples”, Toumanov revient pourtant sans cesse sur ces terres infinies qui furent sa prison et qu’il a fini par aimer comme un fou. Il s’occupe brillamment d’extraction d’or en embauchant d’anciens compagnons de camps.
Un jour, à Moscou, il rencontre le chanteur Vyssotski, dont l’aura auprès du peuple est plus forte que le pouvoir soviétique. Il l’emmène sur les rivières aurifères de tout le pays. Il lui raconte sa vie. Vyssotski s’en inspire. Il y a encore le poète Evtouchenko (mort l’an dernier), avec lequel Toumanov finit par retourner voir les ruines du Goulag, des années après. Toumanov, lui, est toujours de ce monde.
Tu seras un homme est le livre épais d’une vie trop pleine. À lire absolument. »

Ludmila Oulitskaïa, écrivain, le 4 décembre 2016 :
« Un livre comme celui-ci annule en partie ou remplace en partie beaucoup de choses écrites sur ce passé qui s’en est allé. Et, surtout, il procure la magnifique sensation de connaître de près son auteur qu’on accueille aussitôt dans son cercle rapproché par amitié, par affinité de pensée. »

La poétesse Bella Akhmadoulina :
« Un chef-d’œuvre de vaillance humaine où l’on apprend à faire face à l’adversité la plus terrible en conservant son honneur et sa dignité. »

L’actrice Alla Demidova, proche de Vyssotski :
« Une tragédie. C’est un genre que j’affectionne particulièrement, où le héros lutte non contre des hommes – sinon ce serait un drame –, mais contre des forces supérieures, contre une énergie qui échappe aux humains. J’ai mis longtemps à le lire, plusieurs nuits, et me suis surprise à ne pas éprouver de pitié pour Vadim Toumanov, même dans les pires circonstances. Un sentiment de vénération, de résurrection, oui, mais on ne peut éprouver de pitié pour un héros de tragédie antique. »

L’écrivaine Viktoria Tokareva :
« C’est un livre sur le temps et l’homme qui le traverse, il renferme une immense charge morale. »

L’auteur-compositeur-interprète Mikhaïl Tanitch, ancien forçat du Goulag :
« J’ai lu d’un trait. Comme Jack London. »

L’acteur et réalisateur Alexandre Mitta :
« Livre époustouflant, un vrai phénomène culturel. Écrit avec simplicité et dureté. En vérité, c’est une impressionnante leçon de vertu humaine. »

L’écrivain Mikhaïl Veller :
« Chacun devrait lire ce livre. Pour savoir comment lutter et vaincre. Il est de ces gens qui peuvent tout. Le fonds d’or du pays. Le récit que le héros fait de ses tragédies et de ses peines nous emplit de fierté pour le genre humain. »

L’actrice Marina Vlady écrit dans Vladimir ou le vol arrêté, au sujet de son troisième époux Vladimir Vyssotski :
« Celui qui est resté à tout jamais l’ami, c’est V. [elle ne le nomme pas autrement que par l’initiale de son prénom, car Toumanov était alors en froid avec les autorités] […] La monstruosité, ce sont les années de bagne subies à cause d’une lettre anodine citant un poète en disgrâce, et qui ont fait d’un marin amoureux de la langue russe un survivant de l’enfer. Il a bien survécu, le bougre. Quand il me salue lors de notre première rencontre, je dois utiliser mes deux mains pour saisir la masse osseuse mais chaude qu’il me tend sans pudeur aucune […] Les yeux embués de larmes, [Toumanov et ses hommes] écoutent les complaintes écrites d’après leurs récits, hochent la tête et, sans un mot, viennent te serrer dans leurs bras. Leurs relations sont les plus belles que j’ai vu s’établir entre hommes. […] Il n’y a pas de hiérarchie entre eux. Les années tragiques passées ensemble ont épuré leur caractère. Il n’y a plus de vanité, plus de jalousie, plus d’envie de paraître. »

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