Avec le CIPA à Nice – Alpes-Maritimes (France)
Année 2015
© Fabrice Guillet
Né à Rennes en 1978, Yann Benoist grandit en Bretagne. Durant son temps libre, il apprend à nager à Saint-Malo et en Vendée. La mer en vient à exercer un véritable attrait sur lui, amour entretenu et renforcé par les récits de son oncle maternel, chasseur sous-marin, qui rapporte le repas du soir depuis les côtes bretonnes. À 10 ans, dans les salles obscures, il est bouleversé par Le Grand Bleu de Luc Besson ; aussi rêve-t-il, à l’âge où ses camarades souhaitent être pompiers ou gendarmes, de devenir Jacques Mayol. En grandissant, pourtant, il met un temps de côté ses ambitions aquatiques pour privilégier les sorties entre amis puis les études.
C’est à une autre sorte d’immersion que Yann Benoist est conduit par l’université : l’enquête ethnographique. En 2008, il soutient en Sorbonne une thèse d’anthropologie portant sur la prise en charge des personnes sans abri. Partisan de l’observation participante et de la recherche impliquée, il partage le quotidien des plus démunis des années durant. C’est sur ce thème qu’il a publié et continue de publier ouvrages d’ethnologie et articles scientifiques.
Curieusement, ce n’est qu’à l’issue de sa formation, alors qu’il réside en région parisienne, que Yann Benoist revient vers sa passion et commence réellement à pratiquer l’apnée. Inscrit au club de Sainte-Geneviève-des-Bois, il fait ses premières armes en piscine puis en fosse, avant de participer à des stages en mer à Nice, dans le cadre du Centre international de plongée en apnée (CIPA). C’est dans ce contexte qu’il a pu croiser les plus grands noms français de la discipline : Guillaume Néry, Pierre Frolla, Morgan Bourc’his, Christian Maldamé, etc. Il rencontre aussi, et surtout, une multitude d’amateurs anonymes tout aussi passionnés que lui.
En 2013, Yann Benoist voit ses deux passions – l’anthropologie et l’apnée – se rejoindre : il participe au premier colloque de sciences humaines consacré à cette discipline. Depuis lors, quand il n’est pas sur le terrain auprès des sans-abri, il troque, dès qu’il le peut, son carnet de notes et son crayon contre masque et palmes.