Vallée de la Lune – région de l’Atacama (Chili)
Année 2011
© Siphay Vera
Né à Montpellier en 1987, Brian Mathé grandit en Camargue, dans le port de pêche du Grau-du-Roi, où la vie méditerranéenne lui donne l’occasion de se découvrir une passion pour le windsurf, pratiqué avec le surf et le VTT. Si le sport reste son domaine de prédilection, ce garçon touche-à-tout et curieux de nature s’intéresse autant aux technologies de l’information qu’aux sciences ou à la philosophie. Mais il finira par faire des études en génie industriel à l’ENSIACET de Toulouse, dont il obtiendra le diplôme d’ingénieur en 2010.
Brian Mathé découvre le monde du voyage en 1999, à l’occasion d’une mission humanitaire au Cap-Vert où il fait l’expérience du dépaysement, qui frappe le routard inexpérimenté qu’il est alors. Mais ce n’est qu’avec ses amis d’enfance, notamment Morgan Monchaud et Siphay Vera, qu’il inaugure ses premières balades autonomes. Les trois compères se lancent à l’assaut de la Corse à vélo et randonnent en Croatie puis en Grèce. Ces premiers voyages, déjà placés sous le signe de la libre itinérance, lui font goûter les joies du dépaysement et l’assouvissement d’un désir d’ailleurs. Au détour d’un séjour universitaire de cinq mois en Norvège, il part découvrir les terres arctiques du Spitzberg, qui l’enchantent. Une fois diplômé, il entame une mission de huit mois à Casablanca, au Maroc, en tant qu’ingénieur dans les systèmes d’informations pour une grande banque française. Déjà, avec ses amis de toujours, un immense projet se prépare.
Sous l’impulsion de Morgan Monchaud, en compagnie de Siphay Vera, Étienne Houlès et Bertrand Dolci, Brian Mathé se lance le défi d’effectuer un tour du monde à vélo. Il prendra part à vingt-huit mois des trois ans de réalisation du projet Solidream. Partis en 2010, les cinq amis parcourent plus de 54 000 kilomètres sur leurs montures d’acier. Après l’Afrique de l’Ouest, ils embarquent d’Ushuaia sur un voilier en partance pour l’Antarctique. Après la traversée des Amériques à vélo, ils descendent à bord d’un radeau le Yukon sur 750 kilomètres, dans le sillage des chercheurs d’or du Grand Nord canadien. Les cinq voyageurs éprouvent la chaleur torride du Sahara et du bush australien, la touffeur suffocante de la sylve amazonienne et de la jungle cambodgienne, le froid intense de l’Altiplano bolivien et des hauts plateaux du Tibet. Trois années sans payer d’hébergement, riches en rencontres, où les compagnons de route ont connu l’hospitalité des Indiens d’Amazonie comme la générosité des nomades du Kirghizistan. Ils ont ainsi été conviés par plus de deux cent vingt familles à partager l’intimité de leur maison, de leur cahute, de leur yourte ou de leur bateau, et, peu à peu, leur aventure s’est mutée en un voyage extraordinaire, inoubliable.