Village de Mae On – province de Chiang Mai (Thaïlande)
Année 2013
© Natchayarat Pattinan
Né à Liège, en Belgique, en 1958, Alain Lebrun est enchanté dès l’enfance par sa rencontre avec la nature. Il explore, solitaire, les bois ; goûte les plantes ; lit précocement l’entomologiste Fabre et tombe, à 12 ans, en pâmoison devant les planches illustrées du guide ornithologique Peterson. C’est un premier coup de foudre qui l’amène à créer, deux années plus tard, avec certains internes du collège Saint-Roch-Ferrières, dans la province de Liège, un groupe d’étude des oiseaux. Mais l’observation égoïste de la nature le met vite mal à l’aise, alors que celle-ci est malmenée de toutes parts. Pour poursuivre l’idéal de sa protection à un moment où la matière appelée aujourd’hui ? Droit de l’environnement », n’existe pas encore, il se décide à étudier ce dernier, tout en suivant quelques cours de biologie à l’Université de Liège.
Alain Lebrun a 20 ans lorsqu’il découvre l’été arctique en Laponie. La quête de la nature sauvage le mène en effet de plus en plus loin? Deux ans plus tard se crée le parti Écolo : il en est et y consacrera vingt années d’engagement. Avocat de nombreuses causes écologiques, il écrit Le Droit de la conservation de la nature en Wallonie dès 1984, puis un Mémento de l’environnement en 1993, dont il assurera treize rééditions. Cela ne l’empêche pas de s’évader : il visite sept fois le Grand Sud marocain à la recherche de l’ibis chauve menacé, Sumatra, le Japon, les Philippines et, à trois autres reprises, la Laponie et sa pureté décapante.
En 2014, après six années de recherches, Alain Lebrun publie au Sang de la Terre, Prénoms floraux – symbolique de noms de fleurs, dans l’espoir, comme il le dit, de ? revégétaliser la pensée », prémisse obligée d’un basculement pouvant conduire à la fin du patriarcat et à une nouvelle alliance. C’est aussi de cette nouvelle alliance que parle l’ouvrage Révélation dans la taïga, qui se réclame d’un genre littéraire neuf, l’écoépopée, Chanson de Roland du XXIe siècle.