Pont Royal – Paris (France)
Année 2019
© Amandine Beeken
Née à Paris en 1981, Lætitia Klotz a grandi à Maule, dans les Yvelines, à équidistance de Versailles, Rambouillet et Mantes-la-Jolie. Ses parents, un Français d’origine alsacienne, et une Vietnamienne élevée à Djibouti, lui transmettent le goût de l’ailleurs. Rapidement, elle veut partir, voyager, connaître et peut-être vivre à l’étranger.
Après deux années de classe préparatoire littéraire, puis des études d’espagnol à la Sorbonne, doublées d’une année en Erasmus à Séville, et de sciences politiques à l’IEP de Bordeaux, Lætitia Klotz travaille pour l’Unesco avant de rejoindre l’ambassade de France à Madrid. Là, elle participe à Radio CÃrculo de Bellas Artes, qui propose des émissions dédiées aux arts, aux sciences et à la culture, dans le cadre du Cercle des Beaux-Arts. Se confirme alors son appétence pour ce type de média, qu’elle avait découvert à France Bleu Gironde lors de ses études.
Curieuse du monde, Lætitia Klotz privilégie d’abord les courts séjours à l’étranger : Angleterre, Andalousie, Texas, Mexique, Floride, Vietnam sont ses premières destinations. Puis, au début de 2008, elle découvre le Yémen, par amour – et c’est un véritable coup de cœur. Dans la cité millénaire de Sanaa, elle savoure chaque promenade, chaque coucher de soleil sur les montagnes, et se nourrit au fil du temps de ses rencontres avec la population. Elle y restera trois ans, qui lui permettront de se familiariser avec la langue arabe et d’approfondir sa connaissance de l’islam. Au terme de cette période heureuse, il lui faut plier bagage, poursuivre ce qui deviendra une véritable trajectoire d’expatriée. Prochaine destination : l’Arabie Saoudite, bien différente du Yémen, plus fermée, plus secrète, mais riche aussi de rencontres et d’expériences inouïes.
À l’issue de trois années en Arabie Saoudite, le besoin de se raccrocher à une terre, d’avoir un port d’attache s’impose. Ce sera Saint-Jean-de-Luz et le Pays basque. Lætitia Klotz s’y fait des amis, une famille, sait que sa maison est là, désormais. Cela lui permet de repartir encore plus librement : à Singapour, d’abord, où elle travaille au lycée français, renoue avec la radio et s’investit dans une association d’aide aux employées de maison maltraitées – ce qui aboutira à la publication d’un ouvrage collectif, Our Homes, Our Stories: Voices of Migrant Domestic Workers in Singapore (HOME, 2018). Mais l’appel de la ? perle de l’Afrique » se fait entendre. En septembre 2018, la voyageuse arrive à Kampala et, forte de son goût pour la radio, crée Bonjour Kampala, la première web-radio francophone d’Ouganda, où elle anime une émission sur les femmes, ? L’École des femmes ».