Sur les hauts de Luc-en-Diois – Drôme (France)
Année 2009
© Philippe Lemonnier
Née à Neuchâtel, en Suisse, en 1961, Marie Chastel a étudié les sciences sociales et pédagogiques à l’école Pahud de Lausanne. Elle a ensuite poursuivi une existence moins sédentaire en Inde – trois mois de voyage entre l’Uttar Pradesh et le Kerala –, au Canada – où, à l’est de Montréal, elle s’est occupée de dix chevaux un hiver durant – et en Amérique latine – Équateur puis Pérou. En 1996, elle avait par ailleurs effectué durant neuf mois un travail graphique sur le spectacle Chimère de Bartabas. Attirée par la montagne, dont elle se sent comme l’invitée, elle alterne les séjours entre le Dauphiné et les Alpes helvètes, où elle donne libre cours à sa passion pour le monde minéral et à l’expression artistique à travers la gravure sur pierre et la fresque dont elle a appris les gestes et les techniques auprès des maîtres compagnons tailleur de pierre Claude Chevènement et graveur lapidaire Roger Gorrindo. Établi depuis 2005 dans le Diois, son atelier, qui domine le fameux Claps, le saut que la Drôme fait dans un vaste chaos rocheux, est à quelques heures de marche des hauts plateaux du Vercors où elle aime partir bivouaquer et se ressourcer.
De mai à juillet 2011, Marie Chastel a séjourné dans le Grand- et le Petit-Caucase. De la Kakhétie à l’Adjarie, en Géorgie, et du mont Aragac au lac Sevan, en Arménie, elle s’est intéressée aux villages pastoraux des régions montagneuses et aux traditions de gravure sur pierre, manifestes dans les stèles khatchkar.