Tenant une bombe volcanique sur les pentes de l’Etna – Sicile (Italie)
Année 2017
© Dominique Leleu
Né à Lyon en 1963, Patrick Marcel grandit entre les tours HLM de la banlieue lyonnaise et le plateau du Vercors dont sa famille est originaire. Après une maîtrise en sciences naturelles à l’université de Lyon, il obtient l’agrégation de sciences naturelles, option sciences de la Terre, et devient enseignant. Il est professeur de lycée pendant une quinzaine d’années avant d’être recruté en 2001 comme formateur d’enseignants du primaire et du secondaire à l’IUFM de Lons-le-Saunier, devenu ESPE, où il travaille toujours.
Son attrait pour les grands espaces amène Patrick Marcel à découvrir l’Islande en 1988. Lors de ce voyage il se sent immédiatement en phase avec la nature hors norme de cette terre volcanique en formation. Désireux de voir un volcan actif, il part sur le Stromboli en 1993 et y attrape le virus de la volcanophilie. Fin août 1998, il sillonne la Sicile avec sa compagne dans l’espoir d’approcher les cratères sommitaux de l’Etna en éruption. Là, il rencontre trois membres de L’Association volcanologique européenne (LAVE) et réalise un film. Il découvre alors un autre plaisir, celui de partager les images de ses voyages avec des passionnés.
Devenu responsable pédagogique de LAVE en 2005, Patrick Marcel organise de nombreuses expositions en France et en Belgique. Les volcans actifs deviennent la destination privilégiée de ses voyages, dont l’objectif principal est de rapporter des images d’éruption. Sur l’Erta Ale, en Éthiopie, en 2003, dans l’un des lieux les plus inhospitaliers de la planète, il descend pour la première fois dans un cratère avec des cordes. Cette expérience ne fait qu’accroître sa fascination pour la lave en fusion. Lacs de lave et coulées se jetant dans la mer à Hawaï, flammes bleues du Kawah Ijen à Java, panache de l’Eyjafjallajökull en Islande, nuées ardentes du Sinabung à Sumatra ou volcans explosifs des Moluques comptent parmi les points d’orgue de ses années de volcanophilie. Mais il a aussi exploré des volcans mexicains, chiliens, kamtchadales, açoréens, madérois et tanzaniens. En 2011, il participe à une expédition au Congo, organisée par la Société de volcanologie de Genève. Cette aventure le conduira à se frotter à des parois instables et le mènera au fond du cratère du Nyiragongo, où il retourne en 2017.
Les nombreux articles qu’il publie dans la revue LAVE et dans le bulletin de la Société volcanologique Genève valent à Patrick Marcel d’être sollicité pour l’écriture d’un guide géologique du Jura. Avec son coauteur et ami de longue date Didier Quesne, maître de conférence à l’université de Dijon, il rédige d’autres guides : Vercors, Bourgogne méridionale. Il réalise un premier film en 2013, Les Éruptions de LAVE, puis Chasseurs de volcans, qui accompagne l’ouvrage du même nom. Son autre film, Nyiragongo 2017, Au cœur du volcan, lui a permis d’être sélectionné pour le Lab’Aventure du Festival de l’aventure de Lons-le-Saunier.
Parallèlement à ces voyages volcanologiques, le métier de formateur d’enseignants de Patrick Marcel l’a conduit à animer des formations en Afghanistan (à Kaboul, de 2005 à 2013), au Pakistan (à Islamabad, en 2008 et 2009), au Chili (à Valparaiso, en 2008 et 2009) et au Vietnam (en 2016) avec la fondation La main à la pâte. Il occupe ce qui lui reste de temps libre en randonnant et jardinant.