Prologue :
« C’est à restituer la beauté du Grand Nord, à chanter la geste de ses habitants que je souhaite désormais me consacrer. Au risque de retirer de mes séjours là-bas l’amer sentiment de n’en avoir perçu que des facettes. Mais n’en va-t-il pas de même à la vue de tout iceberg ? Voilà donc que sur des cartes assemblées, avec l’océan Glacial Arctique au centre, je me suis repris à rêver. De neige, de baleines, de pureté. Mon doigt a glissé de Seattle pour se porter jusqu’au détroit de Béring, et a osé esquisser le retour jusqu’à Paris. Pourtant, tandis que je concevais ce projet qui, après la Colombie-Britannique, devait me ramener en Alaska, je me découvrais atteint d’une maladie neurologique, la myasthénie. Arrivé sur le détroit de Béring, après un an et demi de péripéties, j’ai eu la certitude d’en être guéri. J’avais eu raison de croire en ma bonne étoile, à mes retrouvailles avec la nature et à l’amitié des autochtones. Ce récit est celui de mon dépaysement dans les terres américaines que borde le Pacifique Nord. Elles furent les dernières de la planète à être explorées, l’Antarctique excepté. Là, en kayak de mer, à pied ou à traîneau, j’ai eu parfois l’impudence de songer que j’étais le premier à les visiter. Béring, Cook, Lapérouse et Vancouver ont été mes guides. Le détroit de Béring, un appel à relier deux continents. La banquise entre le Nouveau et l’Ancien Monde, mon ordalie. Mais tout cela n’est-il pas déjà notre histoire ? »
Cap Caution, détroit de la Reine-Charlotte (p. 57-61)
Rivière Swift, bassin de l’Anvik (p. 289-292)
Shishmaref, île Sarichef (p. 418-423)
« C’est à restituer la beauté du Grand Nord, à chanter la geste de ses habitants que je souhaite désormais me consacrer. Au risque de retirer de mes séjours là-bas l’amer sentiment de n’en avoir perçu que des facettes. Mais n’en va-t-il pas de même à la vue de tout iceberg ? Voilà donc que sur des cartes assemblées, avec l’océan Glacial Arctique au centre, je me suis repris à rêver. De neige, de baleines, de pureté. Mon doigt a glissé de Seattle pour se porter jusqu’au détroit de Béring, et a osé esquisser le retour jusqu’à Paris. Pourtant, tandis que je concevais ce projet qui, après la Colombie-Britannique, devait me ramener en Alaska, je me découvrais atteint d’une maladie neurologique, la myasthénie. Arrivé sur le détroit de Béring, après un an et demi de péripéties, j’ai eu la certitude d’en être guéri. J’avais eu raison de croire en ma bonne étoile, à mes retrouvailles avec la nature et à l’amitié des autochtones. Ce récit est celui de mon dépaysement dans les terres américaines que borde le Pacifique Nord. Elles furent les dernières de la planète à être explorées, l’Antarctique excepté. Là, en kayak de mer, à pied ou à traîneau, j’ai eu parfois l’impudence de songer que j’étais le premier à les visiter. Béring, Cook, Lapérouse et Vancouver ont été mes guides. Le détroit de Béring, un appel à relier deux continents. La banquise entre le Nouveau et l’Ancien Monde, mon ordalie. Mais tout cela n’est-il pas déjà notre histoire ? »
(p. 13)
Cap Caution, détroit de la Reine-Charlotte (p. 57-61)
Rivière Swift, bassin de l’Anvik (p. 289-292)
Shishmaref, île Sarichef (p. 418-423)