Collection « Petite philosophie du voyage »

  • DĂ©fis de la course (Les)
  • Écho des bistrots (L’)
  • QuĂŞte du naturaliste (La)
  • Instinct de la glisse (L’)
  • Vertiges de la forĂŞt (Les)
  • Voyage en famille (Le)
  • Tao du vĂ©lo (Le)
  • Parfum des Ă®les (Le)
  • Appel de la route (L’)
  • Bonheurs de l’aquarelle (Les)
  • Euphorie des cimes (L’)
  • Malices du fil (Les)
  • Ivresse de la marche (L’)
  • Force du silence (La)
  • Secret des pierres (Le)
  • FrĂ©nĂ©sie du windsurf (La)
  • Prouesses de l’apnĂ©e (Les)
  • Vie en cabane (La)
  • Fureur de survivre (La)
  • Art de la trace (L’)
  • Voyage dans l’espace (Le)
  • Ronde des phares (La)
  • Frisson de la moto (Le)
  • LĂ©gèretĂ© du parapente (La)
  • PoĂ©sie du rail (La)
  • Hymne aux oiseaux (L’)
  • L’Engagement humanitaire
  • Grâce de l’escalade (La)
  • Temps du voyage (Le)
  • Vertu des steppes (La)
  • FacĂ©ties du stop (Les)
  • Cantique de l’ours (Le)
  • Esprit du geste (L’)
  • Écriture de l’ailleurs (L’)
  • Rythme de l’âne (Le)
  • Chant des voiles (Le)
  • LibertĂ© du centaure (La)
  • Tour du monde (Le)
  • Fièvre des volcans (La)
  • Extase du plongeur (L’)
  • Tentation du jardin (La)
  • Vie à la campagne (La)
  • Murmure des dunes (Le)
  • GoĂ»t de la politesse (Le)
  • Caresse de l’onde (La)
  • Magie des grimoires (La)
  • Audaces du tango (Les)
  • SimplicitĂ© du kayak (La)
  • Voyage immobile (Le)
  • Attrait des gouffres (L’)
  • Soif d’images (La)
  • MĂ©moire de la Terre (La)
  • Enchantement de la rivière (L’)
  • Prodige de l’amitiĂ© (Le)
  • Promesse de l’envol (La)
  • Mystères du vin (Les)
  • Religion du jazz (La)
  • Charme des musĂ©es (Le)
  • Triomphe du saltimbanque (Le)
  • Sortilèges de l’opĂ©ra (Les)
  • Ă‚me de la chanson (L’)
  • SĂ©rĂ©nitĂ© de l’Ă©veil (La)
  • Arcanes du mĂ©tro (Les)
Couverture

Didier Vors, www.babelbalades.fr, le 1er juillet 2014 :
? Avec la lĂ©gitimitĂ© que lui confère son statut d’auteur-compositeur-interprète, David Gille nous livre dans cet opuscule une succincte mais passionnante histoire de la chanson populaire. Nourri dès l’enfance par l’œuvre de Georges Brassens, l’auteur semble avoir reçu la chanson en legs dès son plus jeune âge. C’est à Paris, au Lapin agile, le cĂ©lèbre cabaret montmartrois, qu’il fait ses premières gammes, à l’endroit mĂŞme oĂą son modèle dĂ©butait trente ans plus tĂ´t ! À l’aide de nombreuses rĂ©fĂ©rences artistiques, de morceaux choisis et de sa vie artistique, David Gille nous rappelle combien le chant habite la mĂ©moire collective des peuples à la manière d’un patrimoine immatĂ©riel. Au commencement Ă©tait la berceuse qui accompagnait les premières annĂ©es de notre existence. En grandissant, les chansons se firent plus transgressives (paillardes et autres chansons coquines). Chants de travail, elles accompagnaient le dur labeur mais pouvaient tout aussi bien mener à la rĂ©volte. Pour soulager peines et tourments, elles devenaient plus festives, hommage à la dive bouteille (chansons à boire). Quant à la permanence des chants d’amour, c’est la vie entière qu’ils accompagnent. Aucun peuple ne mĂ©connaĂ®t la chanson, souligne l’artiste. C’est son universalitĂ© qui rend cet art si populaire. Bien que, en France tout au moins, la chanson ait dĂ©sertĂ© l’espace public. On ne chante plus dans les rues dĂ©plore l’auteur, à quelques exceptions près (comme la chorale Ă©phĂ©mère qui se rĂ©unit le dimanche matin sur le parvis de l’Ă©glise Saint-MĂ©dard, à Paris, à l’initiative de l’association Le petit bal). Autrefois, rappelle l’auteur, la chanson se transmettait de la bouche du chanteur aux oreilles de son auditoire ; chacun pouvait ainsi devenir passeur de chansons. Aujourd’hui, en revanche, la personnalitĂ© du chanteur est si forte qu’elle Ă©clipse parfois l’œuvre. Au terme de sa rĂ©flexion, David Gille rĂ©affirme que la chanson, que d’aucuns nomment poĂ©sie populaire, est tout sauf un art mineur. Â»

Jean-Yves Dana, La Croix n° 38921, le 16 mars 2011 :
? Joliment sous-titrĂ© Petite esthĂ©tique des refrains populaires, cet ouvrage sans prĂ©tention propose une rĂ©flexion sur l’art d’Ă©crire une chanson autant que sur la manière dont elle se rĂ©pand ensuite entre les oreilles de ses auditeurs. Au point de devenir, dans certains cas très rares, le refrain d’une Ă©poque, d’une gĂ©nĂ©ration, d’une communautĂ© ou simplement d’un couple d’amoureux.
C’est en effet le pouvoir inouĂŻ de la chanson que d’ĂŞtre faite de petits riens – quelques paroles qui font sens, une mĂ©lodie que l’on retient le plus facilement, mais aussi une voix, souvent primordiale (que serait
La vie en rose sans Piaf, ou Nathalie sans BĂ©caud, nous interroge l’auteur), et de pouvoir entretenir “un rapport privilĂ©giĂ© avec notre mĂ©moire”. Certaines, circulant depuis des siècles, sans auteur, constituent d’authentiques œuvres d’art. Ainsi en est-il des Prisons de Nantes, ou du Roi a fait battre tambour. Des berceuses du premier âge aux comptines de l’enfance, des chansons transgressives (paillardes, à boire, contestataires?) aux chants militaires et aux hymnes, des chansons de mĂ©tiers à celles d’amour?
David Gille, lui-mĂŞme auteur-compositeur interprète, marquĂ© dès l’enfance par le
Chanson pour l’Auvergnat de Brassens, amenĂ© plus tard à se produire au Lapin agile, le cabaret montmartrois, passe en revue les diffĂ©rents types de chants qui font de nous ce que nous sommes. Et en voyageur mĂ©lodique, il explore ces peuples mĂ©ridionaux, de Naples à Lisbonne et Marseille, plus affirmĂ©s que les autres, peut-ĂŞtre parce qu’ils chantent un peu plus? Â»

Narcisse Steiner, narcissesteiner.over-blog.com, le 30 novembre 2010 :
? Il y a deux semaines, j’Ă©tais conviĂ© à la soirĂ©e de lancement du livre de David Gille, dans l’ambiance feutrĂ©e de la cave à vin Le Coup de grâce. David, un proche de courte date, m’avait annoncĂ© il y a neuf mois de cela qu’il Ă©tait en pleine recherche sur la chanson populaire. Car David Gille, avant d’ĂŞtre auteur publiĂ©, est auteur-compositeur interprète, d’une espèce en voie d’extinction. BercĂ© par Brassens et ses pairs, c’est après une maĂ®trise de philosophie qu’il dĂ©cide de tout mettre en œuvre pour vivre de sa passion.
Il travaille actuellement, plusieurs soirs par semaine, au Lapin agile, le dernier cabaret à l’ancienne situĂ© à Montmartre. De fil en aiguille, il dĂ©couvre les Ă©ditions TransborĂ©al, situĂ©es, je vous le donne en mille, en face de ladite cave. On lui propose alors de rĂ©diger un petit ouvrage sur son mĂ©tier et, suivant la ligne Ă©ditoriale de la collection, de baser son travail sur le thème du voyage.
Un autre ouvrage de cette collection m’Ă©tait Ă©chu il y a quelques mois de cela. Il s’agissait des
Bonheurs de l’aquarelle d’Anne Le MaĂ®tre, dont j’avais fait la critique. C’est donc avec un a priori positif que j’entamais la lecture de cette Ă‚me de la chanson, humblement sous-titrĂ©e “Petite esthĂ©tique des refrains populaires”.
ImmĂ©diatement, mĂŞme constat : le livre est agrĂ©able à manipuler. Couverture cartonnĂ©e lĂ©gèrement granuleuse, relief sur le bandeau de titre. Le genre de livre qu’on a du mal à refermer rien que pour prolonger la sensation tactile.
J’ai eu de nombreuses discussions avec David, sur tout et rien, de ces discussions qui ont le don de pointer du doigt une faille dans mon raisonnement, ou simplement susciter des questions que je ne m’Ă©tais pas posĂ©es. Il en va de mĂŞme à la lecture de son livre : la chanson populaire, on connaĂ®t tous, du moins le pense-t-on. Mais saviez-vous qu’une comptine, une chanson paillarde ou une berceuse sont toutes chantĂ©es selon les mĂŞmes règles, et ce, partout dans le monde ?
David Gille, sans prĂ©tention, nous livre un (trop) bref aperçu de ce qu’est la chanson populaire, la chanson qui nous reste dans la tĂŞte sans trop qu’on sache pourquoi. Il dĂ©voile une facette de notre culture si intimement liĂ©e à elle qu’on n’y prĂŞte plus guère attention. Son Ă©criture, efficace, jamais redondante, porte vĂ©ritablement son propos sans jamais lasser. Il tisse des parallèles entre chanson populaire, je dirais culturelle, et celle, plus actuelle, de ce qu’on appelle un tube, nous aidant à comprendre comment une chanson devient Ă©ternelle.
J’ai Ă©tĂ© particulièrement intĂ©ressĂ© par son point de vue sur le processus crĂ©atif, un thème qui revient souvent dans nos discussions. Là encore, David vise au plus juste : jamais son livre ne devient un support publicitaire pour son
ego.
Mais franchement David, neuf mois de labeur pour un livre qu’on dĂ©vore en une soirĂ©e ! Je n’arrive toujours pas à savoir si c’est une arnaque ou un coup de maĂ®tre? Â»

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