Bhoutan – Sikkim – Est népalais :

« Nous devons le confort de nos nuits aux nombreux villages qui occupent les jungles de l’est du Népal, et dont les toits dessinent des archipels de chaume surplombant les terrasses de riz ou de maïs. Chaque soir, nous demandons l’hospitalité là où le crépuscule nous surprend. C’est que nous préférons éviter les nuits au-dehors, avec notre charge réduite à 5 kilos, qui ne permet pas des bivouacs répétés. Pour tout bagage : quelques vêtements de montagne, un sac de couchage, une couverture de survie, un demi-matelas mousse, une boussole, des cartes topographiques, de quoi écrire, coudre, photographier et filmer, ainsi qu’une flûte. Les soirées se succèdent, où s’accomplissent les mêmes gestes, presque rituels : au crépuscule, la maîtresse de maison, la didi, prépare le dalh bath, pendant que, sous l’auvent, les hommes nous servent le rakshi – alcool de riz –, en discutant des dernières élections remportées par le Sun, le parti marxiste-léniniste népalais. Assis à bonne distance du foyer, cercle sacré que les étrangers n’approchent pas, nous attendons. Avant le dîner, une poignée de riz est versée au sol en offrande à quelque dieu domestique. Vers le nord, dans le massif du Makalu-Barun, bien au-delà des montagnes de la chaîne des Mahabharatas puis, plus tard, dans l’Ouest népalais, il deviendra difficile de rencontrer qui que ce soit. Alors, une grotte, une cabane abandonnée ou un rocher en surplomb sous lequel jeter nos hardes nous abritera. »

Dolpo (p. 62-63)
Hindu Kush – Pamir (p. 114-115)
Extrait court
Extraits d’articles
L’élevage du yack
Éléments d’hydrographie himalayenne
La mousson
La conquête de l’Everest