Collection « Visions »

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Couverture
Birmanie centrale :

« Cultures et activités agricoles sont omniprésentes en Birmanie, et les marchés regorgent de denrées. Malgré leur peu de moyens, les Birmans ont, à défaut de liberté, de quoi se nourrir. Dans les années 1950, le pays était d’ailleurs le premier exportateur de riz au monde grâce au delta de l’Irrawaddy, véritable “grenier à riz” où sont effectuées trois récoltes annuelles. Mais, hors de cette région, la Birmanie offre des paysages ruraux très divers où la riziculture, bien que présente, ne tient pas toujours la première place. Les zones sèches de la Birmanie centrale alimentent les étals en arachides, sésame et toutes sortes de pois, haricots et légumineuses. Dans les régions plus élevées, comme à Maymyo ou Kalaw, les marchés sont approvisionnés en fleurs et légumes verts différents de ce qu’on trouve en plaine, et même en fraises, alors que les régions méridionales, plus humides, prospèrent avec la culture de l’anacardier. Par rapport à ses voisins, la Birmanie, et surtout ses régions centrales, plus sèches, possède un important cheptel bovin, ce qui est étonnant pour un pays soumis à la mousson. Les étals présentent parfois des produits plus exotiques tels que les yepo, scarabées aquatiques, que l’on fait revenir dans l’huile, croquants et sucrés, mais aussi des larves de frelons, des vers à soie bouillis ou encore des sauterelles frites. Les marchés sont, plus encore que dans le reste de l’Asie du Sud-Est, d’importants lieux de rencontre et d’échanges, surtout à l’occasion des rassemblements hebdomadaires, vitaux pour les paysans qui peuvent ainsi écouler leur production eux-mêmes et se procurer denrées ou équipements dont ils ont besoin.
En dehors des marchés, de nombreux marchands ambulants sillonnent les villes et les campagnes pour vendre des chiques de bétel, des cheroot et toutes sortes de snacks. Les sorties des écoles ou des pagodes sont généralement de bons emplacements, de même que les gares routières ou ferroviaires et les débarcadères des ferries de passagers. La fabrication des cheroot est artisanale, et on les trouve souvent présentés sur les étals sous forme de bottes qui ressemblent fort à des pains de dynamite. Et pourtant, ce mélange de tabac, d’écorces et de jus de tamarin n’a rien d’un cocktail explosif ! Certains cheroot, dans les campagnes, sont fabriqués “maison” par les villageois à partir de feuilles de maïs, ce qui donne naissance à d’étonnants barreaux de chaise, bien plus gros que les autres. Les cendres de ces cigares sont volatiles et font souvent des trous dans les chemises, c’est pourquoi l’on voit parfois des personnes âgées tenir leur cheroot au-dessus d’une demi-noix de coco qu’elles utilisent comme cendrier. Parmi les snacks traditionnels appréciés des Birmans, on trouve le mohinga, soupe aux nouilles de riz accompagnée de ngapi (pâte de poisson fermenté), d’œufs, de cœurs de bananier, d’oignons et de feuilles de coriandre, que l’on déguste généralement avec des légumes et pois secs frits dans de la farine. La recette de base varie selon les régions. La cuisine birmane est proche de l’indienne, avec notamment des currys, mais elle est grasse car on recouvre les plats d’huile afin de les protéger et d’éviter qu’ils ne s’abîment trop vite. »
(p. 82 & 86)

Pays môn et karen (p. 17-19)
Birmanie centrale (p. 100-101)
Extrait court
Extraits d’articles
Le culte birman des « nat »
Les Kayan, dites « femmes girafes »
Les Naga, anciens « chasseurs de têtes »
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