Samarcande :
« Nous repartons ; le train de maisonnettes et le train de pose se suivent à peu de distance. Nous n’avons plus que 200 verstes de Boukhara à Samarcande. Les dastarkhan se succèdent jusqu’à une heure avancée, plus pittoresques encore dans la nuit, quand les accoutrements des mages boukhares flamboient aux feux des lampes et des torches. On dirait les verres d’une lanterne magique, peints par un Véronèse en délire, et projetés de distance en distance, dans un coup de lumière, sur le drap bigarré de ces tentes qui émergent des ténèbres. La voie, horizontale depuis le rivage de la Caspienne, monte insensiblement ; nous approchons des montagnes du Ferghana ; Samarcande, assise à leur pied au nœud des vallées, est à une certaine altitude au-dessus de la grande plaine centrale. L’air, encore embrasé à Boukhara, se rafraîchit un peu, mais sans qu’un souffle l’agite ; la nuit est transparente, sans un soupçon de brume qui en altère la limpidité ; pas le plus petit nuage qui intercepte les rayons des myriades d’étoiles, toutes visibles dans cet incomparable ciel. »
Tchardjoui sur l’Oxus (p. 47-50)
Samarcande (p. 62-65)
Samarcande (suite) (p. 94-97)
« Nous repartons ; le train de maisonnettes et le train de pose se suivent à peu de distance. Nous n’avons plus que 200 verstes de Boukhara à Samarcande. Les dastarkhan se succèdent jusqu’à une heure avancée, plus pittoresques encore dans la nuit, quand les accoutrements des mages boukhares flamboient aux feux des lampes et des torches. On dirait les verres d’une lanterne magique, peints par un Véronèse en délire, et projetés de distance en distance, dans un coup de lumière, sur le drap bigarré de ces tentes qui émergent des ténèbres. La voie, horizontale depuis le rivage de la Caspienne, monte insensiblement ; nous approchons des montagnes du Ferghana ; Samarcande, assise à leur pied au nœud des vallées, est à une certaine altitude au-dessus de la grande plaine centrale. L’air, encore embrasé à Boukhara, se rafraîchit un peu, mais sans qu’un souffle l’agite ; la nuit est transparente, sans un soupçon de brume qui en altère la limpidité ; pas le plus petit nuage qui intercepte les rayons des myriades d’étoiles, toutes visibles dans cet incomparable ciel. »
(p. 68-69)
Tchardjoui sur l’Oxus (p. 47-50)
Samarcande (p. 62-65)
Samarcande (suite) (p. 94-97)