Mise en ordre :
« “Il y a trop de coïncidences pour que ce soit un simple hasard, se dit Frank. Ce nom, Prinz Osmani ; cette femme qui se promenait dans ma mémoire, ce chien Tango? Tout ça ne colle pas. À moins que?”
Comme un rideau que l’on ouvre le matin et qui laisse entrer le jour, qui donne un sens aux formes fantasmatiques perçues dans la nuit, Frank Lemoine comprit que les images qui parasitaient ses rêves, ses cauchemars et ses visions correspondaient à des vécus qui ne lui appartenaient pas. C’était après l’accident du rond-point que ces parasitages avaient commencé? Depuis, chaque fois qu’il avait pratiqué un massage cardiaque, le phénomène s’était reproduit. Au début, il avait incriminé les nouvelles tenues d’intervention, qui se chargeaient d’électricité statique. Mais il était le seul à connaître des décharges électriques. Pour ses équipiers, il était devenu le “médecin 100 000 volts” ! Était-ce un phénomène électrique ? Il avait fini par en douter. Cela ressemblait plutôt à une reptation frémissante qui remontait le long des axes nerveux de ses bras puis dans la nuque pour finir en migraine au niveau de sa tempe droite.
Pour le médecin qu’il était, la migration transcorporelle relevait de la fiction. Bien que? Frank Lemoine commençait à croire à une conscience exilée qui parasitait son cerveau.
La jeune femme secouait le médecin par la manche.
— Vous allez bien ?
Frank restait figé comme une statue, puis, brutalement, sans accorder le moindre regard à son interlocutrice, il se retourna et s’éloigna à grands pas dans le couloir.
“Il est bizarre, ce médecin”, songea-t-elle en allant rejoindre son mari amnésique. »
Une sale journée (p. 28-29)
Une sale journée (p. 43-44)
Extrait court
« “Il y a trop de coïncidences pour que ce soit un simple hasard, se dit Frank. Ce nom, Prinz Osmani ; cette femme qui se promenait dans ma mémoire, ce chien Tango? Tout ça ne colle pas. À moins que?”
Comme un rideau que l’on ouvre le matin et qui laisse entrer le jour, qui donne un sens aux formes fantasmatiques perçues dans la nuit, Frank Lemoine comprit que les images qui parasitaient ses rêves, ses cauchemars et ses visions correspondaient à des vécus qui ne lui appartenaient pas. C’était après l’accident du rond-point que ces parasitages avaient commencé? Depuis, chaque fois qu’il avait pratiqué un massage cardiaque, le phénomène s’était reproduit. Au début, il avait incriminé les nouvelles tenues d’intervention, qui se chargeaient d’électricité statique. Mais il était le seul à connaître des décharges électriques. Pour ses équipiers, il était devenu le “médecin 100 000 volts” ! Était-ce un phénomène électrique ? Il avait fini par en douter. Cela ressemblait plutôt à une reptation frémissante qui remontait le long des axes nerveux de ses bras puis dans la nuque pour finir en migraine au niveau de sa tempe droite.
Pour le médecin qu’il était, la migration transcorporelle relevait de la fiction. Bien que? Frank Lemoine commençait à croire à une conscience exilée qui parasitait son cerveau.
La jeune femme secouait le médecin par la manche.
— Vous allez bien ?
Frank restait figé comme une statue, puis, brutalement, sans accorder le moindre regard à son interlocutrice, il se retourna et s’éloigna à grands pas dans le couloir.
“Il est bizarre, ce médecin”, songea-t-elle en allant rejoindre son mari amnésique. »
(p. 131-132)
Une sale journée (p. 28-29)
Une sale journée (p. 43-44)
Extrait court