
Libération Champagne, le 17 janvier 2025 :
« C’est à un voyage à vélo de 777 kilomètres que nous invite Jean-Louis Boudart au fil des 300 pages de La Seine en roue libre, publié en format poche aux éditions Transboréal. Un voyage qui débute à Source-Seine, en Côte-d’Or, pour s’achever dans la Manche, entre Le Havre et Honfleur, via – bien sûr – l’Aube.
L’auteur, ancien journaliste de presse écrite (né en 1957), donne le ton dès le prologue : “Préférant depuis toujours la solitude et le silence des grands espaces, j’évite avec soin la multitude.” Cette quiétude tant aimée (qui n’exclut pas de nombreuses rencontres sur le chemin), il l’a trouvée dans ce périple au cours duquel “la Seine s’est offerte à [lui] dans toute sa diversité” : terres agricoles et forêts profondes, chemins de halage et nœuds autoroutiers, berges bucoliques et zones portuaires? Il confie encore : “Pédaler est un bonheur d’enfance que l’on tente de prolonger à l’âge mûr.”
Page 42, voilà Jean-Louis Boudart à Mussy-sur-Seine, où il passe devant l’usine Pakers “désaffectée” (belle arrivée !). Dans le bar-tabac où il s’est arrêté pour se rafraîchir, il remarque “deux types taiseux devant un demi de bière pression et un verre de vin blanc posés sur une table en formica”. Méditant plus tard dans le cimetière d’Essoyes, il assure être “bien décidé à faire la tombe buissonnière”. Un peu plus loin, il écrit : “J’entre avec ravissement dans la majestueuse forêt d’Orient.” Puis à Troyes, il constate que “l’histoire est partout présente”, rappelant que “la ville doit sa prospérité à la Seine”. La suite est à découvrir dans ce livre bien écrit et qui décrit bien. »
Newsletter de l’Association française pour le développement des véloroutes et des voies vertes, janvier 2025 :
« Jean-Louis Boudart nous avait gratifiés d’un remarquable La Loire en roue libre en 2022, que nous vous avions présenté à l’époque. L’an passé, il était venu à Lyon, au festival du voyage à vélo bas-carbone, animer une conférence. Il publie fin 2024, toujours aux excellentes éditions Transboréal, un nouvel opus La Seine en roue libre.
Son passé de journaliste transparaît dans sa façon de “fouiller” le paysage, de s’intéresser aux personnes rencontrées. Curieux, il nous fait découvrir la richesse et la diversité du patrimoine, nous rappelle (ou nous apprend) quel fait historique marquant s’est déroulé à tel ou tel endroit. C’est surtout un voyage empreint d’humanité qui ressort de ce périple le long des 777 kilomètres de boucles et méandres qui relient la source bourguignonne à l’embouchure normande. »