
Sur la route du Tour :
« Passionné de vélo depuis l’enfance, j’éprouve une grande émotion en m’arrêtant devant le Réveil-Matin. L’ancienne auberge qui a vu le départ du Tour de France inaugural est toujours là. Sa façade est quasiment identique à celle que l’on voit sur les photos de l’époque. Si elle a gardé le même nom, l’auberge Au Réveil-Matin a changé de propriétaire. Né au Brésil de parents italiens, le nouveau patron s’appelle Luciano Mantovani. Il a racheté cet établissement mythique en 2008. “Il y a toujours énormément de cyclistes comme vous qui viennent ici, surtout le dimanche, me dit-il avec un petit accent transalpin. Les gens arrivent de toute l’Europe comme en pèlerinage. C’est incroyable. En tant que brésilien, je suis passionné de foot, mais le Tour de France me fascine. En 2003, pour le centenaire du Tour, la première étape est partie d’ici, de Montgeron, et j’étais parmi les spectateurs. Il y avait des dizaines de milliers de personnes. C’est Raymond Poulidor qui a donné le départ dans une ambiance extraordinaire ! Ça m’a beaucoup marqué !” Montgeron appartient aujourd’hui à l’imaginaire du Tour. Bernard Hinault, Christopher Froome, Romain Bardet, Jan Ullrich, Miguel Indurain et tant d’autres sont passés là. Malgré les affaires de dopage qui ont entaché sa réputation, le Tour reste encore pour moi une épopée digne des récits homériques. Et lorsque je grimpe à vélo les flancs abrupts du mont Ventoux ou la petite route d’un col haut-alpin, je pense toujours dans mon effort à ces grands champions. Ils m’accompagnent. Et leur exemple m’encourage ! À l’intérieur de l’auberge, il a bien quelques maillots, des roues, des pédaliers et des vélos anciens incrustés dans la décoration du bar, mais je m’attendais à mieux. Ma déception n’échappe pas à Lucciano. “Quand j’ai repris l’établissement, j’avais réalisé tout un petit musée du vélo avec des tas de photos d’archives, les maillots des champions, des affiches du Tour. Il y avait même une photo de moi avec Poulidor. Mais tout a été détruit lors des inondations de 2018 lorsque l’Yerres a débordé. Pour moi, ç’a été une catastrophe ! Allez venez, le musée a disparu, mais il reste la cuisine !” Au menu, aujourd’hui, buffet de crudités et ananas grillé à la cannelle. Un menu de sportif. »
Naufrage (p. 72-73)
Le maître de la lumière (p. 209-210)
Géants des mers (p. 247-248)
« Passionné de vélo depuis l’enfance, j’éprouve une grande émotion en m’arrêtant devant le Réveil-Matin. L’ancienne auberge qui a vu le départ du Tour de France inaugural est toujours là. Sa façade est quasiment identique à celle que l’on voit sur les photos de l’époque. Si elle a gardé le même nom, l’auberge Au Réveil-Matin a changé de propriétaire. Né au Brésil de parents italiens, le nouveau patron s’appelle Luciano Mantovani. Il a racheté cet établissement mythique en 2008. “Il y a toujours énormément de cyclistes comme vous qui viennent ici, surtout le dimanche, me dit-il avec un petit accent transalpin. Les gens arrivent de toute l’Europe comme en pèlerinage. C’est incroyable. En tant que brésilien, je suis passionné de foot, mais le Tour de France me fascine. En 2003, pour le centenaire du Tour, la première étape est partie d’ici, de Montgeron, et j’étais parmi les spectateurs. Il y avait des dizaines de milliers de personnes. C’est Raymond Poulidor qui a donné le départ dans une ambiance extraordinaire ! Ça m’a beaucoup marqué !” Montgeron appartient aujourd’hui à l’imaginaire du Tour. Bernard Hinault, Christopher Froome, Romain Bardet, Jan Ullrich, Miguel Indurain et tant d’autres sont passés là. Malgré les affaires de dopage qui ont entaché sa réputation, le Tour reste encore pour moi une épopée digne des récits homériques. Et lorsque je grimpe à vélo les flancs abrupts du mont Ventoux ou la petite route d’un col haut-alpin, je pense toujours dans mon effort à ces grands champions. Ils m’accompagnent. Et leur exemple m’encourage ! À l’intérieur de l’auberge, il a bien quelques maillots, des roues, des pédaliers et des vélos anciens incrustés dans la décoration du bar, mais je m’attendais à mieux. Ma déception n’échappe pas à Lucciano. “Quand j’ai repris l’établissement, j’avais réalisé tout un petit musée du vélo avec des tas de photos d’archives, les maillots des champions, des affiches du Tour. Il y avait même une photo de moi avec Poulidor. Mais tout a été détruit lors des inondations de 2018 lorsque l’Yerres a débordé. Pour moi, ç’a été une catastrophe ! Allez venez, le musée a disparu, mais il reste la cuisine !” Au menu, aujourd’hui, buffet de crudités et ananas grillé à la cannelle. Un menu de sportif. »
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Naufrage (p. 72-73)
Le maître de la lumière (p. 209-210)
Géants des mers (p. 247-248)