Jérôme Enez-Vriad, www.jeromeenezvriad.com, le 29 septembre 2012 :
? Auguste Pavie (1847-1925) est breton, ce qui d’emblée me l’a rendu fort sympathique. Il est né à Dinan – moi aussi – et avait la passion des voyages, parallèle à ne pas négliger non plus avec ma propre existence. Ces trois points communs sont l’une des causes du vif intérêt que je porte à son œuvre, d’autant que ses explorations ont été celles de contrées lointaines qui me passionnent : l’Indochine française à travers le Cambodge, le Laos et ce qui plus tard deviendra le Vietnam – c’est-à-dire le Tonkin, l’Annam et la Cochinchine. En pirogue, à pied ou à dos d’éléphant, Pavie adopta les us et coutumes traditionnels, persuadé qu’ils étaient les mieux adaptés à l’existence locale.
Au-delà de son exceptionnel parcours d’explorateur, la vie d’Auguste Pavie est une admirable réussite sociale. Recruté à 22 ans comme agent des Télégraphes de Cochinchine, il sera nommé vingt ans plus tard ministre résident à Bangkok, chargé de négocier un pacte d’entente avec le royaume de Siam frontalier. Entre-temps, il aura été chargé de reconnaître l’Indochine la plus reculée pour en faire le relevé cartographique. Ce sont les notes et le journal de ces deux années d’expédition qu’ont réunis en un tome les éditions Transboréal : Passage du Mékong au Tonkin (1887-1888).
La fluidité du style de Pavie n’a rien à envier à celle de Monfreid. Un français pur et lisse, en charge de descriptions chirurgicales qui offre au lecteur la clarté indispensable pour visualiser les nombreux décors auxquels l’imagination s’adonne. L’ensemble est nourri d’une centaine d’illustrations : cartes, plans, photographies d’époque, permettant une projection idéale d’endroits encore aujourd’hui méconnus et qui, lorsqu’ils nous reviennent en mémoire, le font à travers une certaine idée de la colonisation. On s’en réjouit, on s’en afflige, l’essentiel est ailleurs, dans la découverte de lieux et décors désormais oubliés de tous. »
Un lecteur, www.amazon.fr, le 22 janvier 2010 :
? Cette première lecture d’un récit d’Auguste Pavie a parfaitement répondu à mes attentes. Cet ouvrage est dans la suite logique des récits d’Henri Mouhot et de Doudart de Lagrée. Il permet de mieux comprendre dans quel contexte se sont opérées les premières avancées titubantes de la politique française dans cette partie d’un continent nommé à cette époque-là Indochine. Il donne envie d’aller plus loin et de poursuivre la découverte de l’itinéraire exceptionnel d’Auguste Pavie. »