? Torita » :
« Ai-je besoin d’ajouter que j’aimais dormir veillé par les étoiles, ramasser des brindilles pour faire naître un feu ou récolter de l’eau de pluie pour étancher ma soif ? J’aimais m’étendre nu sur le sable ou sur une dalle de granite pour sentir la planète sous mes fesses, la chaleur du soleil et la caresse du vent sur mon corps. J’aimais progresser à la seule force des bras et être éclaboussé par les embruns lorsque nous fendions l’océan. J’aimais voir Unghalak suivre ma progression le long des côtes en bondissant de rocher en rocher, franchir un bras de mer à la nage, avant de reprendre sa course sur le rivage. J’aimais répondre en norvégien lorsqu’on m’interpellait en anglais. J’aimais faire réfléchir à leurs choix de vie ceux que je croisais sur ma route. J’aimais découvrir le soir un endroit désert où camper, j’aimais ancrer ma tente sur un morceau de terre qui serait mien pendant douze heures et accorder mon âme avec la paix qui règne lorsque la journée cède place au crépuscule. J’aimais contempler l’horizon à travers les escarbilles de mon feu de camp en rêvant qu’un jour je l’atteindrais. »
Le cap Nord (p. 239-241)
Le royaume des glaces (p. 345-347)
La vie sauve (p. 380-388)
« Ai-je besoin d’ajouter que j’aimais dormir veillé par les étoiles, ramasser des brindilles pour faire naître un feu ou récolter de l’eau de pluie pour étancher ma soif ? J’aimais m’étendre nu sur le sable ou sur une dalle de granite pour sentir la planète sous mes fesses, la chaleur du soleil et la caresse du vent sur mon corps. J’aimais progresser à la seule force des bras et être éclaboussé par les embruns lorsque nous fendions l’océan. J’aimais voir Unghalak suivre ma progression le long des côtes en bondissant de rocher en rocher, franchir un bras de mer à la nage, avant de reprendre sa course sur le rivage. J’aimais répondre en norvégien lorsqu’on m’interpellait en anglais. J’aimais faire réfléchir à leurs choix de vie ceux que je croisais sur ma route. J’aimais découvrir le soir un endroit désert où camper, j’aimais ancrer ma tente sur un morceau de terre qui serait mien pendant douze heures et accorder mon âme avec la paix qui règne lorsque la journée cède place au crépuscule. J’aimais contempler l’horizon à travers les escarbilles de mon feu de camp en rêvant qu’un jour je l’atteindrais. »
(p. 321)
Le cap Nord (p. 239-241)
Le royaume des glaces (p. 345-347)
La vie sauve (p. 380-388)