Collection « Voyage en poche »

  • Par le souffle de Sayat-Nova
  • Yamabushi
  • La Seine en roue libre
  • Jours blancs dans le Hardanger
  • Au nom de Magellan
  • Faussaire du Caire (Le)
  • Ivre de steppes
  • Condor et la Momie (Le)
  • Retour à Kyôto
  • Dolomites
  • Consentement d’Alexandre (Le)
  • Une yourte sinon rien
  • La Loire en roue libre
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Au vent des Kerguelen
  • Centaure de l’Arctique (Le)
  • La nuit commence au cap Horn
  • Bons baisers du Baïkal
  • Nanda Devi
  • Confidences cubaines
  • Pyrénées
  • Seule sur le Transsibérien
  • Dans les bras de la Volga
  • Tempête sur l’Aconcagua
  • Évadé de la mer Blanche (L’)
  • Dans la roue du petit prince
  • Girandulata
  • Aborigènes
  • Amours
  • Grande Traversée des Alpes (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Vers Compostelle
  • Pour tout l’or de la forêt
  • Intime Arabie
  • Voleur de mémoire (Le)
  • Une histoire belge
  • Plus Petit des grands voyages (Le)
  • Souvenez-vous du Gelé
  • Nos amours parisiennes
  • Exploration spirituelle de l’Inde (L’)
  • Ernest Hemingway
  • Nomade du Grand Nord
  • Kaliméra
  • Nostalgie du Mékong
  • Invitation à la sieste (L’)
  • Corse
  • Robert Louis Stevenson
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Sagesse de l’herbe
  • Pianiste d’Éthiopie (Le)
  • Exploration de la Sibérie (L’)
  • Une Parisienne dans l’Himalaya
  • Voyage en Mongolie et au Tibet
  • Madère
  • Ambiance Kinshasa
  • Passage du Mékong au Tonkin
  • Sept sultans et un rajah
  • Ermitages d’un jour
  • Unghalak
  • Pèlerin d’Occident
  • Chaos khmer
  • Un parfum de mousson
  • Qat, honneur et volupté
  • Exploration de l’Australie (L’)
  • Pèlerin d’Orient
  • Cette petite île s’appelle Mozambique
  • Des déserts aux prisons d’Orient
  • Dans l’ombre de Gengis Khan
  • Opéra alpin (L’)
  • Révélation dans la taïga
  • Voyage à la mer polaire
Couverture

L’Amour des livres n° 154, avril 2020 :
? Avec Gaspard, on embrasse Paris du pont des Arts avant de s’aventurer dans le Ier arrondissement, de la rue des Bons-Enfants à l’église Saint-Eustache en passant par la très provençale place Dauphine. Émeline nous entraîne de l’élégante galerie Vivienne au triste passage couvert du Caire, au cœur du Sentier. Dans le Ve arrondissement, on empruntera la villageoise et romantique rue Mouffetard, en un couloir temporel jusqu’au temps de la rencontre. Le sentiment amoureux en fil rouge, une promenade s’engage et, d’un arrondissement au suivant, vingt nouvelles nous font vivre Paris et l’amour, les colorant de toute leur saveur. Â»

Anne Vial-Logeay, maître de conférences, le 5 juillet 2020 :
? Après son court essai, L’Âme de la chanson, irrigué par l’expérience personnelle (sous le nom de David Gille, David Adjemian s’est produit plus d’une dizaine d’années sur scène) et paru il y a déjà dix ans, les éditions Transboréal publient désormais un recueil de nouvelles de David Adjemian, Nos amours parisiennes : la chanson, la nouvelle, deux formats brefs mais intenses où la sensibilité affleure sans cesse. Une forme d’urgence à communiquer, peut-être.
Nos amours parisiennes, donc, soit vingt récits – un par arrondissement. On trouve de tout, dans le recueil : divorcés (futurs remariés ?), femme en demande et apprenti coureur de jupons, vieux mariés chamailleurs ou installés dans un confort mortifère, ménage à trois, désir d’enfant, demande en mariage, fraîcheur des amours enfantines : autant d’histoires singulières, autant de personnages drôles (parfois à leur insu), vifs, ardents ou au contraire déprimés, pris dans les rets de leurs pulsions et désir de vivre. Des nouvelles ? Certes, mais pas uniquement. Des éclats de Paris et de sa sociologie, une radiographie de l’amour en ville en ce début de XXIe siècle, au fil d’une galerie de portraits venant animer des figures bien connues (étrangers à Paris, provinciaux “montés” à la capitale, voire tentés d’en descendre, tant les tensions de la vie s’y trouvent exacerbées), donner chair et consistance à des stéréotypes (homosexuels et mariage pour tous dans le Marais, aristocrate et prostituée dans le XVIe, à titre d’exemple). Une série de nouvelles qui font un tableau, en fin de compte.
Amours composées, décomposées, recomposées? le regard de David Adjemian sur ses personnages ne pèche pas par excès de naïveté, pour autant l’auteur ne les juge pas non plus, préférant la tendresse pour leurs efforts souvent désordonnés, desquels il ne s’excepte pas : l’usage de la première personne, soit en titre (“nos amours?”) soit au singulier, sous forme de commentaires discrets qui parsèment le texte, çà et là, l’atteste largement. Au-delà de la multiplicité des rencontres possibles, c’est la recherche et le désir éperdu d’une rencontre qui donne sens à leur vie qui anime les personnages, les pousse à dépasser leurs limites – à moins que, tristement, ils ne reculent et s’enfuient, tel Thomas Gravier qui ne sait pas espérer. Avec une ironie légère, le recueil s’ouvre sur le pont des Arts désormais décadenassé de ses amours, et un premier chapitre qui s’intitule “Recommencer” ; il se clôt au Père-Lachaise, au moment de l’incendie qui ravage Notre-Dame, et, pour le jeune Archibald de longue date épris de Marie-Louise, “l’extravagante certitude que leur amour durerait toujours”. David Adjemian a un point de vue, des êtres et des lieux à raconter, sans autres clichés que ceux qu’il a – littéralement – pris pour illustrer ses chapitres, mais en compagnie de nombreux artistes et écrivains auxquels il confronte, rapidement, légèrement, ses personnages. Légèreté : l’art de ces nouvelles est dans le trait, toujours incisif, toujours discret, dans l’ironie jamais appuyée et dans la pointe finale, que met en valeur l’architecture ferme, élégante, de chaque chapitre. Un art de la composition, qui ne se laisse véritablement apercevoir qu’après coup? tant le plaisir de la lecture se conjugue à l’expérience de vie offerte par ces
Amours. Â»

Anahid Samikyan, Alakyaz n° 82, mars 2020 :
? En vingt nouvelles, chacune dédiée à un arrondissement parisien, David Adjemian raconte vingt histoires d’amour qui naissent, se fortifient ou meurent dans les quartiers de la Ville-Lumière. Les personnages viennent de tous les coins du monde, ils sont de tout âge et de toute condition ; Paris est une ville de toutes les couleurs. Le narrateur-conteur est un personnage à part entière, il est l’ami invisible qui accompagne chacun dans ses rêves, ses espoirs, ses déboires. Il se permet parfois une assertion, interpellant le lecteur d’un clin d’œil ou laissant un commentaire sur les faits et gestes de son “ami”. Nous suivons ces personnages d’un pas alerte dans leurs parcours le long des boulevards, des ruelles, des jardins, sur les quais de la Seine? Les saisons défilent, les jours et les nuits se succèdent mais ne se ressemblent pas.
Si certaines histoires nous paraissent improbables, d’autres nous touchent davantage, les personnages ont plus d’étoffe, nous sommes en empathie avec eux. Ainsi, comment croire au coup de foudre entre une femme d’argent, qui côtoie les puissants capables de provoquer des coups de tonnerre à la Bourse, et un manutentionnaire pakistanais du Passage du Caire qui préfère se draper dans sa dignité ? Comment ne pas partager la nostalgie de Saint-Germain-des-Prés qu’éprouve ce jeune Arménien ? Venu à Paris pour être témoin de mariage de son ami, il recherche l’esprit de Saint-Germain, de Sartre et Beauvoir, ses libraires et ses galeries et ne trouve qu’“une gigantesque vitrine de luxe” et beaucoup d’embêtements. Comment ne pas s’attendrir devant le romantisme de ce couple qui fête ses cinquante ans de mariage ? Ils commencent la journée d’abord en se chamaillant puis se retrouvent à la tombée de la nuit sur le parvis de l’Opéra, dans une longue et douce étreinte?
Pour ajouter de la poésie à ces histoires d’amour, chaque texte est accompagné d’une photographie en noir et blanc prise par l’auteur et d’un extrait de chanson ou de poème. Des éclats de vie drôles, cruels ou tendres résonnent dans les rues, à nous de les entendre, si nous en prenons le temps. Un regret : nous suivons les parcours dans la ville au rythme rapide de l’écriture de David Adjemian, sans prendre le temps de nous envelopper de l’ambiance des quartiers traversés. Amoureux ? Amoureux de Paris ? Je ne me lasserai pas d’être
le piéton de Paris pour tracer ma propre géographie de la ville? Â»

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