Dépression du ciel et de l’âme :
« Je gravis le mont Bayley. Depuis son sommet, la vue s’étend sur le fond du golfe des Baleiniers, l’île du Port, le chenal du Hunter, le chenal Norton? Tout un ensemble de récifs et de fjords s’étire vers l’ouest en faisant alterner le bleu de la mer et les teintes sombres des îles. Dans le lointain, les doubles mamelons des monts Ballons brisent par leur rondeur la rigueur de ce paysage de plateaux. Plus loin encore, les hautes terres de l’ouest se cachent derrière un mystère de brume, tandis que des débordements de la calotte glaciaire Cook trouent les nuages. Comme aimanté par ce panorama, je désire percer le secret que lui prête mon imagination. Je reste longtemps au sommet de la montagne, le regard rivé sur le couchant. De proche en proche l’indécision et les doutes qui m’accompagnent cèdent le pas à une nouvelle certitude : je dois cesser d’hésiter, m’affranchir de mes renoncements et de mes peurs. Je dois aller de l’avant, prendre des risques mesurés et surmonter mon appréhension. J’accepterai les journées d’attente au mouillage dans le mauvais temps autant que les navigations épuisantes. L’incertitude et le danger sont la contrepartie de ces moments d’accomplissement et de haute liberté que seule permet l’aventure. »
Premières joies, premiers doutes (p. 41-43)
Sous les falaises de l’Ouest (p. 125-127)
Le retour des animaux (p. 291-294)
« Je gravis le mont Bayley. Depuis son sommet, la vue s’étend sur le fond du golfe des Baleiniers, l’île du Port, le chenal du Hunter, le chenal Norton? Tout un ensemble de récifs et de fjords s’étire vers l’ouest en faisant alterner le bleu de la mer et les teintes sombres des îles. Dans le lointain, les doubles mamelons des monts Ballons brisent par leur rondeur la rigueur de ce paysage de plateaux. Plus loin encore, les hautes terres de l’ouest se cachent derrière un mystère de brume, tandis que des débordements de la calotte glaciaire Cook trouent les nuages. Comme aimanté par ce panorama, je désire percer le secret que lui prête mon imagination. Je reste longtemps au sommet de la montagne, le regard rivé sur le couchant. De proche en proche l’indécision et les doutes qui m’accompagnent cèdent le pas à une nouvelle certitude : je dois cesser d’hésiter, m’affranchir de mes renoncements et de mes peurs. Je dois aller de l’avant, prendre des risques mesurés et surmonter mon appréhension. J’accepterai les journées d’attente au mouillage dans le mauvais temps autant que les navigations épuisantes. L’incertitude et le danger sont la contrepartie de ces moments d’accomplissement et de haute liberté que seule permet l’aventure. »
(p. 90-91)
Premières joies, premiers doutes (p. 41-43)
Sous les falaises de l’Ouest (p. 125-127)
Le retour des animaux (p. 291-294)