Chapitre I – Funestes présages :
« Au moment où je formai le projet de passer en Inde, les chagrins domestiques qui marquaient mon départ semblaient me présager les infortunes que l’avenir me réservait.
Par une suite d’événements aussi malheureux qu’extraordinaires, je m’étais vu privé tout à coup de la plus grande partie de ma fortune ; le rang que ma famille tenait dans le monde et mes liaisons m’entraînaient dans des dépenses auxquelles il ne m’était plus possible de pourvoir. Je tirais mon principal revenu de l’Inde où j’avais commandé un régiment de cavalerie au service du nabab d’Arcate. Les communications se trouvant interceptées par la guerre qui avait éclaté dans ce pays, ce revenu ne me parvenait plus. Mon père avait dérangé ses affaires par une prodigalité sans bornes et ne me payait plus la pension qu’il m’avait assignée. Pour comble de malheur, la mort venait de m’enlever deux de mes enfants.
Ce fut au milieu de ces cuisants chagrins que je pensai à me séparer de ma famille, sans espoir de la revoir de longtemps, et que je partis pour l’Inde, au mois de mai 1781. »
Chapitre V – Vers Bagdad (p. 87-91)
Carmelo, le cycliste solitaire (p. 249-255)
Chapitre IX – Traitements amers (p. 145-149)
« Au moment où je formai le projet de passer en Inde, les chagrins domestiques qui marquaient mon départ semblaient me présager les infortunes que l’avenir me réservait.
Par une suite d’événements aussi malheureux qu’extraordinaires, je m’étais vu privé tout à coup de la plus grande partie de ma fortune ; le rang que ma famille tenait dans le monde et mes liaisons m’entraînaient dans des dépenses auxquelles il ne m’était plus possible de pourvoir. Je tirais mon principal revenu de l’Inde où j’avais commandé un régiment de cavalerie au service du nabab d’Arcate. Les communications se trouvant interceptées par la guerre qui avait éclaté dans ce pays, ce revenu ne me parvenait plus. Mon père avait dérangé ses affaires par une prodigalité sans bornes et ne me payait plus la pension qu’il m’avait assignée. Pour comble de malheur, la mort venait de m’enlever deux de mes enfants.
Ce fut au milieu de ces cuisants chagrins que je pensai à me séparer de ma famille, sans espoir de la revoir de longtemps, et que je partis pour l’Inde, au mois de mai 1781. »
(p. 29-30)
Chapitre V – Vers Bagdad (p. 87-91)
Carmelo, le cycliste solitaire (p. 249-255)
Chapitre IX – Traitements amers (p. 145-149)