Prologue ~ L’attente :
« La voiture est garée dans les entrailles du ferry à huit ponts ; le port et la ville sont dorés par la lumière du couchant ; les dernières manœuvres libèrent le bateau des amarres. Il bouge, enfin. Les bâtiments rapetissent, la côte s’éloigne, les feux vert et rouge apparaissent et glissent derrière nous à bâbord et à tribord. Une toute petite embarcation, David face à Goliath, file à côté du ferry qui nous transporte, prête à accueillir le pilote qui a conduit notre traversier hors de la rade : moment magique que nous guettons, toujours fascinés, malgré l’habitude.
En effet, les vacances en Corse sont devenues un rituel estival auquel nous nous sommes doucement accoutumés, sans que nous perdions le goût pour le dépaysement et pour l’aventure qu’elles entraînent. Il s’agit d’une région aux couleurs, aux parfums et aux paysages si variés qu’une vie ne suffirait pas à les explorer. Le plaisir de la nage et des rencontres sous-marines se mêlent ici au goût pour la vie de camping, pour les balades ou les randonnées, à pied, à vélo ou en voiture, pour la visite des villages et les échanges avec les habitants.
Aussi, après avoir savouré, pendant les trois derniers séjours d’été, le rythme insouciant de la côte, les trésors de la grande bleue et l’effort tout relatif de la marche vers quelques sommets isolés ou le long du sentier des douaniers au Cap Corse, mieux, comme on dit dans la langue locale, au Capicorsu, nous apprêtons-nous à parcourir cette fois-ci en quinze étapes, à raison de sept à dix heures de marche par jour, celui que la plupart des randonneurs considèrent comme le sentier à la fois le plus beau et le plus dur d’Europe, le GR20. Il s’agit moins de relever un défi sportif, bien qu’une bonne condition physique soit indispensable, que d’accueillir une invitation à quitter les urgences et le confort de la vie quotidienne et à partir, pour savourer les richesses du chemin qui se déploie au fil de nos pas de plus en plus lents, au gré de notre curiosité et de notre soif de connaissance et de beauté. Deux semaines de randonnée, le long des 180 kilomètres environ du parcours, qui présente un dénivelé positif de 11 000 mètres. »
Sur les hauteurs de Calvi (p. 27-28)
Au paradis des chevaux sauvages : le Lavu di u Ninu (p. 78-79)
Double étape (p. 177-179)
« La voiture est garée dans les entrailles du ferry à huit ponts ; le port et la ville sont dorés par la lumière du couchant ; les dernières manœuvres libèrent le bateau des amarres. Il bouge, enfin. Les bâtiments rapetissent, la côte s’éloigne, les feux vert et rouge apparaissent et glissent derrière nous à bâbord et à tribord. Une toute petite embarcation, David face à Goliath, file à côté du ferry qui nous transporte, prête à accueillir le pilote qui a conduit notre traversier hors de la rade : moment magique que nous guettons, toujours fascinés, malgré l’habitude.
En effet, les vacances en Corse sont devenues un rituel estival auquel nous nous sommes doucement accoutumés, sans que nous perdions le goût pour le dépaysement et pour l’aventure qu’elles entraînent. Il s’agit d’une région aux couleurs, aux parfums et aux paysages si variés qu’une vie ne suffirait pas à les explorer. Le plaisir de la nage et des rencontres sous-marines se mêlent ici au goût pour la vie de camping, pour les balades ou les randonnées, à pied, à vélo ou en voiture, pour la visite des villages et les échanges avec les habitants.
Aussi, après avoir savouré, pendant les trois derniers séjours d’été, le rythme insouciant de la côte, les trésors de la grande bleue et l’effort tout relatif de la marche vers quelques sommets isolés ou le long du sentier des douaniers au Cap Corse, mieux, comme on dit dans la langue locale, au Capicorsu, nous apprêtons-nous à parcourir cette fois-ci en quinze étapes, à raison de sept à dix heures de marche par jour, celui que la plupart des randonneurs considèrent comme le sentier à la fois le plus beau et le plus dur d’Europe, le GR20. Il s’agit moins de relever un défi sportif, bien qu’une bonne condition physique soit indispensable, que d’accueillir une invitation à quitter les urgences et le confort de la vie quotidienne et à partir, pour savourer les richesses du chemin qui se déploie au fil de nos pas de plus en plus lents, au gré de notre curiosité et de notre soif de connaissance et de beauté. Deux semaines de randonnée, le long des 180 kilomètres environ du parcours, qui présente un dénivelé positif de 11 000 mètres. »
(p. 11-13)
Sur les hauteurs de Calvi (p. 27-28)
Au paradis des chevaux sauvages : le Lavu di u Ninu (p. 78-79)
Double étape (p. 177-179)