Collection « Voyage en poche »

  • Par le souffle de Sayat-Nova
  • Yamabushi
  • La Seine en roue libre
  • Jours blancs dans le Hardanger
  • Au nom de Magellan
  • Faussaire du Caire (Le)
  • Ivre de steppes
  • Condor et la Momie (Le)
  • Retour à Kyôto
  • Dolomites
  • Consentement d’Alexandre (Le)
  • Une yourte sinon rien
  • La Loire en roue libre
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Au vent des Kerguelen
  • Centaure de l’Arctique (Le)
  • La nuit commence au cap Horn
  • Bons baisers du Baïkal
  • Nanda Devi
  • Confidences cubaines
  • Pyrénées
  • Seule sur le Transsibérien
  • Dans les bras de la Volga
  • Tempête sur l’Aconcagua
  • Évadé de la mer Blanche (L’)
  • Dans la roue du petit prince
  • Girandulata
  • Aborigènes
  • Amours
  • Grande Traversée des Alpes (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Vers Compostelle
  • Pour tout l’or de la forêt
  • Intime Arabie
  • Voleur de mémoire (Le)
  • Une histoire belge
  • Plus Petit des grands voyages (Le)
  • Souvenez-vous du Gelé
  • Nos amours parisiennes
  • Exploration spirituelle de l’Inde (L’)
  • Ernest Hemingway
  • Nomade du Grand Nord
  • Kaliméra
  • Nostalgie du Mékong
  • Invitation à la sieste (L’)
  • Corse
  • Robert Louis Stevenson
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Sagesse de l’herbe
  • Pianiste d’Éthiopie (Le)
  • Exploration de la Sibérie (L’)
  • Une Parisienne dans l’Himalaya
  • Voyage en Mongolie et au Tibet
  • Madère
  • Ambiance Kinshasa
  • Passage du Mékong au Tonkin
  • Sept sultans et un rajah
  • Ermitages d’un jour
  • Unghalak
  • Pèlerin d’Occident
  • Chaos khmer
  • Un parfum de mousson
  • Qat, honneur et volupté
  • Exploration de l’Australie (L’)
  • Pèlerin d’Orient
  • Cette petite île s’appelle Mozambique
  • Des déserts aux prisons d’Orient
  • Dans l’ombre de Gengis Khan
  • Opéra alpin (L’)
  • Révélation dans la taïga
  • Voyage à la mer polaire
Couverture

Jacques Bekaert, asialyst.com, le 16 septembre 2019 :
? Un fleuve, un flot puissant emportant sur son passage les débris d’un pays à peine sorti d’une épouvantable tragédie, des personnages submergés par les chocs en retour d’une histoire bouillonnante. Voilà ce que fut pour moi ce Chaos khmer qui, mieux que n’importe quel livre d’histoire – et il en est d’excellents –, décrit un Cambodge émergeant de l’épreuve du feu que fut le Kampuchéa démocratique des Khmers rouges.
Chaos khmer, c’est l’aventure vécue par l’auteur – mais est-ce lui ? – au cours d’une enquête quasi policière sur les conditions dans lesquelles se déroulent les adoptions d’orphelins, vrais ou faux. Le bébé, un garçon bien portant si possible, se vend contre de beaux dollars – la vrais monnaie du Cambodge – aux adoptants plus ou moins innocents venus d’Europe occidentale ou des États-Unis. Ou, pire encore, des organes arrachés à de pauvres vies.
Le livre de Michel-Cosme Bideau, 656 pages, est sous-titré
Coup d’État au Cambodge. Le coup d’État du samedi 5 juillet 1997. En quelques jours, Hun Sen liquida les forces du prince Ranarridh. Le prétexte : les derniers Khmers rouges, sur le point de se rendre, avaient décidé de rejoindre les forces du Funcinpec (fondé par Norodom Sihanouk en 1981) plutôt que celles de l’homme fort, Hun Sen, second Premier ministre depuis les élections de 1993 supervisées par les Nations unies.
Le livre de Michel-Cosme Bideau est le récit d’un groupe de personnages (dont lui-même) dans une capitale chaotique, poussiéreuse, alternant villas chic et bâtiments délabrés, mais ou s’entassent des familles pauvres qui n’ont souvent pour survivre que la prostitution ou le vol. On y trouve des journalistes de
Cambodge soir, les tapineuses du Martini, le général sihanoukiste Nhek Bun Chay (“Bun” dans le livre), l’hôtel Cambodiana (Cambodian Sofitel ici), refuge de touristes ébahis et de Funcipecistes apeurés, et un photographe belge, Zenon, se délectant de ce chaos.
L’humour n’est pas absent de ce fleuve. Le docteur Beat Richner, pédiatre suisse, fondateur de deux hôpitaux pour enfants, Kanta Bopha à Phnom Penh, puis Jayavarman VII à Siem Reap, est nommé ici docteur Jurgen Godiva (d’après les pralines belges ?). Sous le pseudo de Beatocello, il donnait des concerts gratuits (mais à votre bon cœur, car il encourageait les dons de sang et/ou d’argent). Il jouait Bach, qu’il égratignait parfois au détour d’un virage harmonique un peu compliqué.
Le charme si particulier du paysage cambodgien inspire à l’auteur ce beau passage : “À droite s’étalait un lac piqueté de hameaux lacustres saisissants ; à gauche, les rizières inondées reflétaient le ciel lumineux pommelé de nuages comme autant de miroir brisés.”
Et cette note si juste : “Ici, on épouse la famille.” Un peu comme dans toute l’Asie du Sud-Est. Tout au long de l’ouvrage, on ressent et la fascination et la compassion de l’auteur, qui se garde bien de juger ces pauvres hères. L’un des personnages clés de ce livre est une prostituée, Mahé, qu’il remercie en fin d’ouvrage, lui adressant ses “plus chaleureux remerciements [?] Inoubliable égérie de cette enquête”. Un grand livre. Â»


Sdc, www.amazon.fr, le 16 décembre 2018 :
? Superbe livre, certes agrémenté de fiction afin de mettre en valeur la réalité et les faits historiques. Ce livre nous plonge bien dans l’histoire très récente du Cambodge en touchant à la sociologie et psychologie de ce peuple quelques décennies après les Khmers rouges et les dix années d’invasion vietnamienne? Â»

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