Le chamane :
« Il fit plusieurs retraites en forêt durant les mois qui suivirent, pratiquant un jeûne strict qui lui permit de revenir chaque fois plus fort de ces périodes d’isolement. Les plantes lui parlaient et lui insufflaient des Ãcaros, des chants sacrés qu’il pourrait utiliser par la suite au cours des cérémonies qu’il mènerait. Une nuit, alors qu’il venait de vomir le poison qu’il avait lui-même préparé en mélangeant ayahuasca et chacruna, il se sentit en droit de demander à l’esprit de la plante si elle lui permettait de l’utiliser pour soigner ses contemporains. Il reçut alors la plus belle vision qu’il eût jamais eue : assis au milieu d’une forêt phosphorescente, il contemplait la liane monter vers le ciel dans un mouvement spiralé, tel un serpent alangui par la beauté universelle. Il l’entendit l’inviter à la suivre et comprit alors qu’il était chamane. »
Au bonheur des saints (p. 51-53)
Pauvre pêcheur (p. 71-73)
Sale mine (p. 145-147)
« Il fit plusieurs retraites en forêt durant les mois qui suivirent, pratiquant un jeûne strict qui lui permit de revenir chaque fois plus fort de ces périodes d’isolement. Les plantes lui parlaient et lui insufflaient des Ãcaros, des chants sacrés qu’il pourrait utiliser par la suite au cours des cérémonies qu’il mènerait. Une nuit, alors qu’il venait de vomir le poison qu’il avait lui-même préparé en mélangeant ayahuasca et chacruna, il se sentit en droit de demander à l’esprit de la plante si elle lui permettait de l’utiliser pour soigner ses contemporains. Il reçut alors la plus belle vision qu’il eût jamais eue : assis au milieu d’une forêt phosphorescente, il contemplait la liane monter vers le ciel dans un mouvement spiralé, tel un serpent alangui par la beauté universelle. Il l’entendit l’inviter à la suivre et comprit alors qu’il était chamane. »
(p.88-89)
Au bonheur des saints (p. 51-53)
Pauvre pêcheur (p. 71-73)
Sale mine (p. 145-147)