Un lecteur, www.babelio.com, le 15 août 2022 :
? “Marcher dans la ville comme on marche dans la vie”, j’emprunte cette belle phrase à l’auteur qui devient le temps de ma lecture mon guide en Roumanie. Cette fois, le destin m’a mené à Bucarest et je découvre ces Chroniques de Roumanie de Richard Edwards en même temps que la ville. Certains passages provoquent un émoi mêlé d’excitation, je suis curieuse de tout ce qui m’entoure. Mon cœur palpite à la lecture de ces morceaux de vie. Je regarde à travers le prisme des mots emplis de poésie et qui ne cessent de raconter les villes, les paysages, et surtout les gens. Car, qui dit Roumains dit fêtes, musique au rythme des accordéons, table dressée en l’honneur de convives de dernière minute. Tout y passe dans ce petit livre, condensé d’humanité, l’auteur voyage au gré de ses envies et nous fait partager ses impressions. On lit ces chroniques comme on prend le train avec arrêt à chaque station, on est emporté par les couleurs, les sens et les goûts. On vit l’insolite de la Roumanie et, si après avoir terminé ce livre, vous n’avez pas encore fait vos valises, c’est que vous manquez de romantisme, de l’écoute de la mère nature et des autres. »
www.globe-reporters.org, le 27 février 2019 :
? Ils le décrivent comme un “[p]ersonnage multi-casquettes, Richard Edwards est, entre autres, l’auteur de Chroniques de Roumanie, un livre dans lequel il raconte sa découverte du pays. Il répond aux questions de Sandro, Bilal, Dylan et Sofiane, globe-reporters de 4e au collège Racine, à Saint-Brieuc”. Et plus loin : “Élodie ne sait plus d’où lui est venue l’idée de contacter Richard Edwards. Son nom est revenu plusieurs fois, au fil de ses lectures préparatoires. Puis, à la librairie française Kyralina, à Bucarest, elle est tombée sur son livre, qu’elle a acheté et parcouru. Richard Edwards y raconte des anecdotes sur l’histoire et le quotidien des Roumains, nourries par ses nombreux voyages à travers le pays. C’est la version écrite de chroniques qu’il a tenues à la section française de Radio Roumanie internationale. Élodie s’est dit que ça serait une bonne idée de l’interviewer sur les traditions roumaines.” »
Andrei Popov, Radio România International, le 4 août 2017 :? Chroniques de Roumanie est un livre dont les lignes se lisent et s’écoutent à la fois? La librairie Kyralina de Bucarest a été un décor sur mesure pour l’invité de cette édition spéciale du “Son des mots”, invité qui fuit aussi bien les endroits bondés que les mots grands, pompeux et creux. Un homme qui, environ deux années durant, a eu un rendez-vous hebdomadaire avec un micro dans un petit studio, le résultat étant une chronique devenue culte pour les auditeurs de RRI. Des textes qui ont récemment quitté les ondes pour s’asseoir, disciplinés entre les pages d’un livre.
Depuis 2014, Richard Edwards a livré aux auditeurs de RRI du monde entier, mais surtout aux Roumains, un des regards les plus empathiques et intimistes sur ce pays, qu’il a sillonné en voyageur lent, en évitant soigneusement le moindre endroit à parfum touristique. Les bribes de souvenirs que vous avez en avez ramassés composent les Chroniques de Roumanie, qui vient de paraître chez l’éditeur français Transboréal? »
Jean-Pierre Longre, livresrhoneroumanie.hautetfort.com, le 31 mai 2017 :
? Si elles ne sont pas exhaustives, les quatre-vingts “chroniques” de Richard Edwards font un tour quasiment complet, en tout cas précis et chaleureux, de son pays d’adoption, avec lequel il entretient des rapports passionnés. “Ma Roumanie, c’est une histoire d’amour entre une terre et moi.” Une passion qui n’est pas exempte de “douleur”, comme il le décline dès le début de l’ouvrage – car le pays et ses habitants n’échappent pas aux paradoxes : “Passion d’un pays complet et disponible, à tout moment, mer, montagnes, plaines et paysages,/Douleur d’un pays flétri d’un orgueil paranoïaque qui le mine dans son regard à l’autre ;/Passion d’un pays qui prend le temps, qui donne le temps, qui aime flirter avec l’éternité,/Douleur d’un pays qui s’étouffe dans les méandres de la mauvaise foi et de la corruption ;/[?] Passion d’un pays d’artistes, d’écrivains, servis par le violon, l’accordéon, le vin et la țuica,/Douleur d’un pays qui refuse sa beauté, tant elle est immense ;/Passion d’un pays qui fait naître chaque matin et raconter l’histoire, les histoires.”
De ces paradoxes, c’est bien l’amour pour la Roumanie qui sort victorieux. Et l’auteur, en brefs chapitres, en relate les légendes traditionnelles et les histoires parfois bouleversantes, souvent originales ou drôles, en décrit les paysages (urbains, ruraux, montagnards, maritimes?), les monuments, les métiers, la gastronomie, les coutumes? Rien n’échappe aux yeux et aux oreilles tendrement attentifs de Richard Edwards, ni les joies, ni les tristesses, ni les colères, ni l’humour, ni la francophilie obstinée d’une nation et d’un peuple dont les talents, le cœur et l’intelligence surpassent les contradictions et les mensonges.
Richard Edwards n’aime pas les guides touristiques, et il ne les utilise pas. Il va “de-ci de-là, à l’improviste” ; son itinéraire se construit au gré des circonstances et des occasions, comme ce fut le cas pour Panaït Istrati, sous l’égide duquel se place l’ouvrage (une citation du Récit de Floarea Codrilor au milieu de laquelle on peut relever cette phrase : “Il faut connaître le passé et le présent, pour savoir quoi désirer dans l’avenir.”). C’est ainsi, dans les pas du voyageur, que nous visitons presque toutes les régions (l’index des toponymes le prouve), que nous perçons certains de leurs secrets (pas tous, heureusement), que nous entrons dans l’intimité des lieux et des gens, que nous entendons les musiques, goûtons les saveurs, humons les senteurs? L’évocation du présent s’accompagne de plongées dans le passé, conformément aux recommandations d’Istrati (rappels des luttes, des rites, des périodes d’oppression, souvenirs d’Ovide, des Haïdouks “rebelles et fiers de l’être”?). La relation privilégiée de l’auteur avec la Roumanie et ses habitants lui permet de transcender les clichés, le folklore, les on-dit, et de donner une image à la fois réaliste et poétique, probante et séduisante d’un pays dont les mystères ne seront jamais totalement éclaircis. Cela vaut tous les guides. »