Tyn Braun, Globe-Trotters n° 157, septembre-octobre 2014 :
? Histoires de vies et de morts, de pêche et d’animaux, d’habitants et de voyageurs sur les rives et les îles du lac. Tour à tour drôles ou tristes, empreintes de mythologie russe, de vodka, de musique, de souvenirs, ces nouvelles réunissent des personnages amoureux du lac, des voyageurs en quête de simplicité ou d’authenticité et des habitants fiers de leur culture : un riche homme d’affaires anglais qui repart à zéro, le voleur d’une valise remplie de souvenirs, un homme à la recherche de sa mère et de son enfance, des vieilles dames s’évadant de leur maison de retraite? Géraldine Dunbar nous ouvre une fenêtre sur ce lac mythique. Son imagination et son écriture sont une bouffée d’air frais et revigorant. On s’y croirait ! »
Jean-Louis Gouraud, La Revue n° 45, septembre 2014 :
? Cette triste histoire – du suicide d’un homme dépité “de voir la femme qu’il aimait le plus au monde, la Russie, blessée, fardée d’un maquillage occidental qui ne lui va pas” et n’ayant “plus les frontières lointaines qu’il avait connues, comme une demoiselle à qui l’on aurait coupé ses longs cheveux” – offre un bel exemple de l’univers dans lequel Géraldine Dunbar, de sa belle écriture, nous plonge tout au long des quelque quinze nouvelles qui composent son recueil : un univers typiquement russe, à la fois tendre et violent, où la vodka et les émotions coulent à flots. Entre loufoquerie et onirisme, ses petites histoires ne manquent pas de poésie : on se croirait parfois dans un tableau de Chagall.
Elles ne manquent pas non plus de drôlerie, comme celle où il est question de l’évasion de vieilles dames intrépides d’une maison de retraite. Mais elles ne manquent pas, surtout, de justesse : Géraldine Dunbar, de toute évidence, connaît (et aime) la Sibérie et porte sur ses habitants un regard bienveillant, voire attendri. »
Nathalie Glorion, www.lespassionsdechinook.com, le 7 août 2014 :
? Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui je vais vous présenter un recueil de nouvelles. Je ne suis pas très fan de ce genre littéraire en règle générale, mais, l’élément central étant le Baïkal, je me suis quand même lancée dans la découverte de ce petit recueil. Le lac Baïkal, plus grande réserve d’eau douce du monde, je l’ai découvert et appris à aimer au travers des expéditions de Nicolas Vanier, il a très longtemps.
Ce petit livre m’a été offert par les éditions Transboréal pour fêter la naissance d’une nouvelle collection : “Voyage en poche”. Je me réjouis de cette naissance, car cela va permettre à un plus grand nombre de personnes de découvrir la littérature de voyage, et cela à moindre coup (et à moindre place aussi). Cette collection comporte déjà 5 titres dont 2 sont déjà dans ma wish list. Personnellement, j’aime trop la collection “Sillages” pour m’en passer, mais les titres que je ne serais pas sûre d’apprécier je les prendrai en “Voyage en poche”.
Bon, revenons à nos montons ou plus sérieusement au livre Bons baisers du Baïkal de Géraldine Dunbar. Comme je l’écrivais plus haut, je n’aime pas spécialement les nouvelles, parce que j’aime prendre le temps de rentrer dans l’histoire, et de m’attacher aux personnages. Mais, finalement, j’ai trouvé toutes ces petites nouvelles très agréables à lire, certaines m’ont touchée (“L’ermite et le voyageur”), certaines m’ont fait rire (“Dix petites vieilles”). J’ai apprécié aussi la petite touche surnaturelle de tous ces récits. Géraldine Dunbar aime profondément la Sibérie, et cela se ressent fortement dans ses écrits, dans sa description du Baïkal et des gens. Il ressort comme une touche de nostalgie dans son écriture. Une écriture douce et fluide qui colle parfaitement avec l’ambiance de ces textes. De cette auteur, j’ai dans ma liste Seule sur le Transsibérien, qui est le récit de son voyage dans ce train mythique : je pense qu’il va arriver dans ma PàL très bientôt. »
Louise Novelenn, novelenn.wordpress.com, le 8 juillet 2014 :
? Depuis ma lecture de Dans les forêts de Sibérie en 2012, je suis complètement fascinée par la Russie, la Sibérie et en particulier le fameux lac Baïkal. Venant d’arriver en Bretagne, je fais le tour des librairies et j’ai découvert une librairie atypique sur Morlaix : À la lettre thé. Les libraires sont très sympathiques et l’un d’eux m’a conseillé ce livre-ci. En deux jours, il est dévoré (je voulais le savourer). J’ai retrouvé tout ce que j’aime – ces paysages, cette âme russe –, et découvert Géraldine Dunbar dont j’ai adoré le style !
Les dix-sept nouvelles se déroulent toutes près du lac. Des nouvelles avec la folie douce des Russes (“Le tire-bouchon”, “Chasse dans la taïga”), des nouvelles empreintes de fantastique avec Baba Yaga ou un “Dialogue de phoques”. La nouvelle éponyme m’a moins plu : elle était drôle mais pas aussi splendide que “Romance en Fa mineur”, “L’ermite et le voyageur”, “Vainqueurs et vaincus”, mes préférées.
Comment ne pas être subjuguée devant la beauté du paysage ? Un lac, immense, brillant sous son manteau de glace en hiver. Un endroit calme, comme le dit Tesson, “dans le silence des forêts”. Le froid ralentit les gens, qui savourent le bonheur simple : un paysage magique et de bonnes conversations. Un endroit coupé du monde.
On sent l’âme russe, des hommes rudes mais sensibles, épris de choses simples. Des gens qui ne s’inquiètent jamais, tout est relatif comme l’indique la citation suivante : “Dima n’a pas pu venir, il est tombé de l’échelle en réparant la toiture de l’isba, dit Igor, en tirant une bouffée. — C’est grave ? — Niet, six côtes fracturées, les épaules, les coudes et les chevilles cassées, une sciatique paralysante, une hernie discale et un lumbago? Le plus gênant c’est qu’il n’arrive plus à lever son verre de vodka.” (“Chasse dans la taïga”, p. 113)
Avec ces nouvelles, j’ai découvert Géraldine Dunbar, son écriture parsemée de mots russes et pleine d’ironie m’a envoûtée. »
Nathalie Kermovant, Le Télégramme n° 856, le 6 juillet 2014 :
? Lové au cœur d’une taïga sibérienne où toute existence est rude, le lac Baïkal est un véritable poumon de vie. On y croise des personnages abrupts, au caractère marqué et souvent cocasses : une sorcière, des fées, des phoques en pleine conversation, des chasseurs, ou encore dix petites vieilles faisant le mur de la maison de retraite ! Tous ont en commun une soif de liberté incommensurable ainsi que l’envie de fuir l’ennui d’une société moderne monotone. Au lac, ils retrouvent l’authenticité d’une vie simple mais vécue pleinement : une cabane de rondins de bois, un poêle en fonte, l’amitié et, bien sûr, la vodka ! Géraldine Dunbar nous offre des tranches de vies, aux destins cruels ou fantasques, mais toutes intenses. »
Marylin Millon, leboudoirlitteraire.fr, le 24 juin 2014 :
? Géraldine Dunbar évoque au travers de ces nouvelles l’immensité, le mystère, la nature, les légendes et la chaleur humaine qui sied au lac Baïkal, situé dans le sud de la Sibérie, en Russie. Avec ses isbas, ses ermites, ses chasseurs, ce sont avant tout des paysages et une atmosphère que l’auteur souhaite rendre au lecteur. Une certaine langueur aussi. L’écriture de Géraldine Dunbar est superbe, parfaitement en adéquation avec les récits qu’elle conte. Chaque mot est à sa place. Les paysages décrits sont magnifiques et nous font incontestablement voyager. »
Joseph Joly, Oise Hebdo n° 1058, le 11 juin 2014 :
? Dès l’amorce de la lecture, Géraldine Dunbar fixe l’état d’esprit même qui l’a poussée vers l’écriture de ces courtes histoires par la mise en exergue d’une citation d’Isadora Duncan, poétesse américaine : “Je préfère vivre en Russie sur du pain noir et de la vodka, plutôt qu’aux États-Unis dans les meilleurs hôtels.” Ainsi, l’auteur précise dès l’entame qu’ici prédominent la gravité et la tristesse, accompagnées de l’inexorable fatalisme, que l’on prête à l’âme russe. Cependant pour que le portrait soit complet, il est nécessaire que la dureté des événements et des hommes qui en sont les acteurs ou les victimes se mêlent une joie merveilleuse et un rire salvateur qui assurent au héros et au lecteur la survie.
Si les situations présentées sont donc graves bien souvent, elles mettent en scène de curieux personnages aux allures et aux attitudes burlesques, y compris lorsqu’ils ne sont pas humains, ainsi cet instant de dialogue irrésistible entre deux phoques qui commentent leur vie sur le Baïkal et leur envie de faire du cinéma? »
Matthieu Delaunay, journaliste, le 2 juin 2014 :
? Style affûté, beaucoup de poésie, une connaissance indéniable de cette zone et de la psychologie des peuples qui l’habitent? Excellent livre ! »
Stéphanie Noroy, ausautdulivre.blogspot.fr, le 28 mai 2014 :
? Il y a ces gens autour de toi, qui te connaissent, ils savent te faire plaisir, ils aiment t’émouvoir, ils évitent ce que tu détestes. Ils sont vivants, ils sont.
Il y a ces gens que tu ne connais pas, ils existent mais vous ne vous êtes jamais rencontrés. Ils te connaissent bien aussi. Ils savent ta sensibilité, ils connaissent les mots qui te touchent, ils t’envoient des livres comme des surprises, ils ne se trompent jamais.
Tu as reçu des cartes postales du Baïkal. Un recueil de textes, courts, pas vraiment des nouvelles, pas vraiment des contes non plus, mais empreint de tout l’esprit de la Sibérie et de la fraîcheur du Lac. Un recueil d’humanité débutant sur ce ton-là : “L’argent aimante la majorité des êtres : c’est la meilleure nouvelle qui soit, pour une minorité qui comprend la vraie richesse.” »