Collection « Sillages »

  • Namaste
  • La 2CV vagabonde
  • Ísland
  • Habiter l’Antarctique
  • Cavalières
  • Damien autour du monde
  • À l’ombre de l’Ararat
  • Moi, Naraa, femme de Mongolie
  • Carpates
  • Âme du Gange (L’)
  • Pèlerin de Shikoku (Le)
  • Ivre de steppes
  • Tu seras un homme
  • Arctic Dream
  • Road Angels
  • L’ours est mon maître
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Cavalier des steppes
  • Odyssée amérindienne (L’)
  • Routes de la foi (Les)
  • Aborigènes
  • Diagonale eurasienne
  • Brasil
  • Route du thé (La)
  • Dans les pas de l’Ours
  • Kamtchatka
  • Coureur des bois
  • Aux quatre vents de la Patagonie
  • Siberia
  • Sur la route again
  • À l’écoute de l’Inde
  • Seule sur le Transsibérien
  • Rivages de l’Est
  • Solitudes australes
  • Espíritu Pampa
  • À l’auberge de l’Orient
  • Sans escale
  • Au pays des hommes-fleurs
  • Voyage au bout de la soif
  • Errance amérindienne
  • Sibériennes
  • Unghalak
  • Nomade du Grand Nord
  • Sous l’aile du Grand Corbeau
  • Au cœur de l’Inde
  • Pèlerin d’Orient
  • Pèlerin d’Occident
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Au vent des Kerguelen
  • Volta (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Atalaya
  • Voie des glaces (La)
  • Grand Hiver (Le)
  • Maelström
  • Au gré du Yukon
Couverture
Le Tom Sawyer du Don paisible :

« Mes parents ne s’inquiétaient guère de me voir absent un jour ou deux pendant l’été. En général, je me retirais dans un bois, non loin de la ville, au bord de la rivière ou d’un bras mort qu’on appelait la Loutchka. Je bâtissais une cahute où j’arrangeais une couche grossière avec des branches et de l’herbe. J’attrapais des poissons, sauterelles et lézards qui faisaient mon repas. Je capturais des couleuvres que j’essayais en vain d’apprivoiser, j’apprenais à allumer des feux de camp à combustion lente.
Évidemment, ça n’allait pas sans contrariétés. Parfois, par négligence, je laissais le feu piquer mes vêtements de trous et j’avais les mains couvertes d’éraflures. Un jour, je me suis sérieusement blessé au pied en marchant dans l’eau sur un tesson de bouteille. Ma mère s’inquiétait de ces désagréments sans brider sa colère. Mais elle raccommodait patiemment mes habits, me tançait pour mes bras écorchés et hâlés et me traitait de sans-abri. Mon père la rassurait, disant que je finirais bien par faire un homme. À la maison, je lisais des livres dans lesquels je cherchais des renseignements sur les moyens de survivre dans la forêt, sur les plantes comestibles, les premiers remèdes, les errances et les aventures, toujours avec une foi angélique dans ce qui était écrit. Il m’aura fallu des années pour comprendre que nombre d’idées d’écrivains sur la nature et la survie, nombre de leurs considérations n’avaient guère à voir avec la réalité. »
(p. 46-47)

La mort du maître (p. 229-236)
Scrogneugneu (p. 403-413)
Une vie de loup (p. 485-494)
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