Foxie, www.amazon.fr, le 12 novembre 2016 :
? Récit du voyage de trois mois en kayak de Budapest à Istanbul par l’auteur et sa compagne. C’est une épopée en même temps qu’une évidence et un exploit sportif. Le kayak est une embarcation fragile comme fétu de paille face aux énormes bateaux commerciaux qui transitent sur le Danube face aux courants et à la houle. C’est une découverte géographique et humaine, une fine observation des rives du Danube, de sa faune et des habitants ; c’est aussi une réflexion philosophique, voire spirituelle, sur l’homme et la nature, la force et la fragilité, l’audace et la persévérance. »
Alexis Loireau, Carnets d’aventures n° 31, mars-mai 2013 :
? Avec Rivages de l’Est, Lodewijk Allaert s’inscrit brillamment dans la lignée des grands écrivains-voyageurs qui ont fait de leurs périples un prétexte à l’écriture, et de leur écriture une interrogation perpétuelle sur la vie.
La trame est simple, comme toujours ou presque quand il s’agit d’un voyage de quelques mois : la descente du Danube, de Budapest jusqu’à son delta, puis le parcours jusqu’à Istanbul au long des côtes de la mer Noire, soit 2 500 km effectués en kayak avec sa compagne.
Vous lirez peu de détails matériels, souvent répétitifs. Les exploits physiques, même face aux brutales tempêtes de la mer Noire, ne sont évoqués que pour en tirer la quintessence : les émotions qui nous font vibrer à l’unisson avec l’auteur, les images qui restent gravées dans notre mémoire, comme la subite apparition fantomatique entre deux immenses vagues de la mer Noire qui faillirent engloutir l’auteur.
Le plus important est ailleurs : ce sont les rencontres qui, au milieu de l’agitation postsoviétique qui règne sur la région, font de ce récit une galerie bigarrée de personnages souvent truculents, parfois porteurs de sens : pourquoi, par exemple, les Tsiganes “s’obstinent à rester dans les marges” ? En s’efforçant de trouver des débuts de réponse à cette énigme, il semblerait que l’auteur essaie de comprendre l’origine de son propre désir d’échapper en partie à la société dont il est issu.
L’essentiel de ce livre magnifique est là : dans la passion de la liberté qui nous saisit en le lisant, dans les multiples et fécondes interrogations existentielles qui donnent un relief crucial au voyage, dans ces phrases finement ciselées qu’on prend plaisir à lire dix fois d’affilée. Dans l’écriture elle-même, cette merveilleuse manière de placer le voyage au centre de la vie sans devenir un vagabond solitaire, de trouver par la réflexion certaines réponses aux mystères du monde. Et surtout d’esquisser de nouvelles questions. Pour repartir bientôt, évidemment ! »
Guy Lecointre, lecteur, le 11 février 2013 :
? Je viens de terminer Rivages de l’Est, En kayak du Danube au Bosphore. Un livre magnifique ! Un regard kayakiste, ethnologique, historique et personnel d’une grande richesse. On va à la rencontre d’une Europe profonde et attachante, parfois un peu effrayante. Souvent l’exploit, l’introspection, la recherche mystique, la fuite du réel habitent les livres écrits par des kayakistes. Ici, les rencontres, l’émerveillement, la lucidité, la très très belle écriture nous emmènent avec bonheur dans un beau voyage plein d’humanité. J’ai adoré. »
Marc Hoorenbant, www.fleuves-et-canaux.net, décembre 2012 :
? Le beau Danube est-il aussi si bleu que dans la valse ? À cette question, une seule réponse : aller voir de ses propres yeux? Chose faite aussitôt ou presque, le temps de préparer le voyage et le matériel et de mettre les kayaks à l’eau pour un périple de plus de 2 500 kilomètres raconté en 240 pages et des annexes.
Un récit riche de rencontres et de constats sur l’évolution de notre société, celle de l’Est en cours de profondes mutations à la tombée des murs, celle des débuts de l’Orient et de ses révolutions tourmentées, celle d’un fleuve frontière, barrière d’eau et de langue, de coutumes et de diversité populaire.
Rivages de l’Est est en quelque sorte un voyage initiatique à la force des rames et une profonde réflexion sur notre devenir, un voyage initié par Lodewijk Allaert et sa compagne Kristel, un voyage qui va passionner les amoureux de grands espaces et d’aventure. »
Jacky Flenoir, Librairie Calligrammes/La Rochelle, le 28 novembre 2012 :
? Déjà très convaincant avec son premier texte, L’Instinct de la glisse (Transboréal, 2011), Lodewijk Allaert revient avec ce récit d’aventure au cœur des Balkans. Au-delà du simple récit de voyage, l’auteur développe une philosophie du déplacement, un regard sur les choses, humaniste et clairvoyant. Claudio Magris et Andrzej Stasiuk sont les deux grands écrivains qu’il convoque. Pour ma part, en lisant Les Rivages de l’Est, j’ai très souvent pensé à Nicolas Bouvier. »
François Reynaert, Le Nouvel Observateur n° 2505, le 8 novembre 2012 :
? Au départ, c’est un projet délirant. Alors qu’ils finissent tous deux leurs études en Hongrie, Lodewijk Allaert et Kristel, son amie, décident de relier Budapest et Istanbul en kayak. Le Danube jusqu’à son embouchure, puis la côte de la mer Noire, puis le Bosphore. Deux mille cinq cents kilomètres à la force des bras, avec, pour seul viatique, une tente de bivouac, un sac de riz, et l’eau mal filtrée qu’on arrive à tirer des puits, dans les villages où l’on s’arrête. Cinq ans après l’arrivée, la folie se montre payante, l’aventurier a accouché d’un livre magnifique, sensible et profond. On dira que l’auteur, pour nourrir son récit, n’a pas manqué de matière : le voyage hors du commun qu’il a effectué était riche en péripéties. Les ennemis abondent, dans cette aventure, les moustiques qui harassent, les écluses énormes qui écrasent, les cargos rouillés qui ne vous voient pas, les douaniers corrompus qui en veulent à vos trois sous, le satyre du bord de l’eau qui en veut à votre jolie compagne. Les amis aussi : ce clochard poète avec qui l’on passe la nuit à boire, ces paysans roumains qui offrent tout ce qu’ils ont, un sourire, du poulet grillé et des rasades de rakia, ces pêcheurs bulgares qui laissent tomber les filets quand ils comprennent que les étrangers, blessés, ont besoin d’eux. Au fil de l’eau, on redécouvre l’Europe balkanique, si proche, si lointaine. Au fil des pages, le lecteur bluffé assiste aussi à la naissance d’un écrivain. Le mouvement répétitif des pagaies sur l’eau épuise le corps, il élève l’âme et pousse à la méditation, à la philosophie. Allaert a 30 ans à peine, sa plume est superbe, sa culture impressionnante. Il ne cache jamais son admiration pour les princes de la littérature de voyage, ou les penseurs de l’Europe danubienne, les Claudio Magris, les Elias Canetti. Son talent le place déjà dans leur sillage. »
Vincent, www.fnac.com, le 19 octobre 2012 :
? Cet ouvrage n’est pas seulement un récit de voyage en kayak engagé, à deux, sur le Danube et la mer Noire. Ça se lit comme un roman, avec son lot de péripéties, de rencontres insolites, d’aventures et de suspens. C’est aussi un regard sensible, extrêmement humain et parfois sévère sur “le désordre balkanique” dont le charme est distillé tout au long de la lecture. C’est enfin un style magnifique et des réflexions profondes sur le voyage, l’altérité, la relation au monde. »
Muriel, www.amazon.fr, le 5 octobre 2012 :
? On ne sort pas indemne du livre de Lodewijk Allaert. On s’embarque tout émoustillés sur un élégant esquif croyant descendre le Danube bleu façon Rhin romantique ponctué de jolis villages où des bergers tout droits sortis d’un film de Kusturica nous inviteront à partager fromage et palinka. Rideau. On n’y est pas du tout, ce river-movie est prétexte à tout revoir. Du voyage, des gens, des lieux traversés. La langue est superbe. Allaert est un écrivain de la trempe des Stasiuk, des Bouvier, Rumiz et autres. Voyager autrement. C’est le moins qu’on puisse dire de ce petit joyau de littérature qui prouve s’il le fallait encore que le voyage se raconte comme au temps de Montaigne. Les risques en sus. »