Collection « Sillages »

  • Namaste
  • La 2CV vagabonde
  • Ísland
  • Habiter l’Antarctique
  • Cavalières
  • Damien autour du monde
  • À l’ombre de l’Ararat
  • Moi, Naraa, femme de Mongolie
  • Carpates
  • Âme du Gange (L’)
  • Pèlerin de Shikoku (Le)
  • Ivre de steppes
  • Tu seras un homme
  • Arctic Dream
  • Road Angels
  • L’ours est mon maître
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Cavalier des steppes
  • Odyssée amérindienne (L’)
  • Routes de la foi (Les)
  • Aborigènes
  • Diagonale eurasienne
  • Brasil
  • Route du thé (La)
  • Dans les pas de l’Ours
  • Kamtchatka
  • Coureur des bois
  • Aux quatre vents de la Patagonie
  • Siberia
  • Sur la route again
  • À l’écoute de l’Inde
  • Seule sur le Transsibérien
  • Rivages de l’Est
  • Solitudes australes
  • Espíritu Pampa
  • À l’auberge de l’Orient
  • Sans escale
  • Au pays des hommes-fleurs
  • Voyage au bout de la soif
  • Errance amérindienne
  • Sibériennes
  • Unghalak
  • Nomade du Grand Nord
  • Sous l’aile du Grand Corbeau
  • Au cœur de l’Inde
  • Pèlerin d’Orient
  • Pèlerin d’Occident
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Au vent des Kerguelen
  • Volta (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Atalaya
  • Voie des glaces (La)
  • Grand Hiver (Le)
  • Maelström
  • Au gré du Yukon
Couverture
Les serpents de Vishnupur :

« Alors que les Shapurey bangladais qui se revendiquent musulmans orthodoxes nient, non sans mauvaise foi, toute association avec Manasha, Anand Biswas lui proclame haut et fort sa vénération pour la déesse. Il semble exalté, en proie à une excitation croissante, porté par les murmures admirateurs des habitants agglutinés le long des rues. La foule est subjuguée par sa maîtrise des reptiles redoutés.
Il manie avec dextérité les mêmes reptiles que les charmeurs de serpents du Bangladesh exhibent lors des représentations qu’ils donnent en public. Parmi ces compagnons inséparables des Shapurey figurent des cobras, des dudh raj ou manu raj, espèces de couleur claire ou sombre, qui mangent d’autres serpents. Il y a également des pythons, des udaya samp, minuscules serpents non venimeux tachetés de rouge, de noir et de jaune, favoris des bateleurs qui les ont affublés de cent noms divers, et enfin des ghar banka, gros serpents bruns boudinés au cou orné de raies noires.
Deux autres processions avancent simultanément à travers les rues étroites de Vishnupur et convergent sur le durbar, nom plutôt pompeux qui désigne encore le palais décrépit des anciens rajahs de Vishnupur. Bien qu’ils demeurent d’ardents disciples de Vishnou et Krishna, divinités auxquelles ils bâtirent et dédièrent les somptueux temples en terre cuite qui entourent leur résidence, les anciens rajahs de Malbhum patronnent également des cultes locaux tels que celui de Manasha.
La nuit commence à tomber. Des torches et des lampes tempête sont allumées pour illuminer le spectacle qui va commencer. Chaque groupe, constitué de trois ou quatre Shapurey et ojha accompagnés de musiciens, s’installe sur des estrades improvisées, au centre du terre-plein herbeux situé devant le palais et se livre, sous les acclamations de ses supporters et de la foule fascinée, à un duel endiablé avec ses rivaux. Les Shapurey jonglent avec leurs serpents, les enroulent autour de leur cou et de leurs bras, provoquent leurs attaques ou les déjouent par des feintes. »
(p. 187-188)

La traque du ? mangeur d’hommes » (p. 73-75)
Les Bhopa, bardes du Rajasthan (p. 295-300)
Gilgit, le jeu des rois (p. 341-347)
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