Collection « Sillages »

  • Treks au Népal
  • La 2CV vagabonde
  • Ísland
  • Habiter l’Antarctique
  • Cavalières
  • Damien autour du monde
  • À l’ombre de l’Ararat
  • Moi, Naraa, femme de Mongolie
  • Carpates
  • Âme du Gange (L’)
  • Pèlerin de Shikoku (Le)
  • Ivre de steppes
  • Tu seras un homme
  • Arctic Dream
  • Road Angels
  • L’ours est mon maître
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Cavalier des steppes
  • Odyssée amérindienne (L’)
  • Routes de la foi (Les)
  • Aborigènes
  • Diagonale eurasienne
  • Brasil
  • Route du thé (La)
  • Dans les pas de l’Ours
  • Kamtchatka
  • Coureur des bois
  • Aux quatre vents de la Patagonie
  • Siberia
  • Sur la route again
  • À l’écoute de l’Inde
  • Seule sur le Transsibérien
  • Rivages de l’Est
  • Solitudes australes
  • Espíritu Pampa
  • À l’auberge de l’Orient
  • Sans escale
  • Au pays des hommes-fleurs
  • Voyage au bout de la soif
  • Errance amérindienne
  • Sibériennes
  • Unghalak
  • Nomade du Grand Nord
  • Sous l’aile du Grand Corbeau
  • Au cœur de l’Inde
  • Pèlerin d’Orient
  • Pèlerin d’Occident
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Au vent des Kerguelen
  • Volta (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Atalaya
  • Voie des glaces (La)
  • Grand Hiver (Le)
  • Maelström
  • Au gré du Yukon
Couverture

Sabine Ombredane, porte-parole du jury du prix « Nature nomade », le 18 novembre 2023 :
« Que reste-t-il d’un voyage ? Que reste-t-il d’un livre ? Cavalières, jusqu’où nous avez-vous portés ?
Pour commencer, nous pourrions étaler sous nos yeux, comme Élise et Léopoldine le font dans le prologue, les objets de leur voyage : ni chaussures usagées, ni sacs étanches, ni couteaux, ni entailles sur les mains.
Koumis dans des bouteilles en plastique. Bain de bergers, fraîcheur de l’eau des rivières. Une voûte étoilée, charpente de l’âme kirghize… Tentures incroyables de richesse, dont je tairais les noms parce que je ne sais pas les prononcer…
Notre besace de voyageurs immobiles emportera ses propres objets et souvenirs de lecture, et les marques minérales dans nos mémoires perméables à la beauté et à l’émerveillement. Mais, plus que les objets, et les paysages, ce sont les hommes croisés, les femmes rencontrées, les étoiles comme vous l’écrivez, qui rythment et fouettent notre imaginaire, parce qu’ils participent à l’aventure unique qui se rejoue à chaque ligne : ces bergers de l’Ak-Say, ces femmes sous la yourte qui partagent et offrent aide, secours et bol de thé chaud. Chaud chaud chaud… Nos mains sur les vôtres. L’antique hospitalité qui sonne aujourd’hui comme le contrepoint d’une sombre actualité humaine.
Mais au-delà de ce qui reste, votre livre a tissé l’unanimité. Ce n’est pas rien, ça. Par la délicatesse d’une voix qui est deux, d’une narration qui ne met jamais en avant l’exploit, mais les transformations qui s’opèrent au gré de cette chevauchée kirghize. L’humilité d’une expérience farouche et qui laisse la part belle aux chevaux. L’amitié et le respect mutuel tout au long de périple pour Momo la malice, Victor ou Ti Bouchon. Assurément, les bourrins, les canassons et les tocards, ce ne sont pas eux. Pas plus que Ben, le chien qui incarne une sorte d’idéal : le courage, la liberté, l’amitié et la fidélité réciproque.
La délicatesse mais aussi l’incroyable courage de ce voyage. Courage de douter mais d’avancer quand même. En fait, on lit aussi votre livre comme un récit d’aventures où l’on tremble, on sue, on a peur à moindres frais… Ah, le combat avec le molosse !
Sous l’égide de Kessel, bien sûr, mais aussi d’Ella Maillart et d’Alexandra David-Neel, le livre distille des vertus humaines, dont le courage n’est pas la moindre. Votre écriture, à la fois légère et précise, qui laisse respirer le lecteur et l’emmène à participer, comprendre, suivre du regard ces monts Célestes. L’impression d’être dans vos pas, loin d’un simple compte rendu journalier. Et, enfin, le lien entre vous. Ça c’est vraiment vous : on le lit, vous nous le dites, on le comprend comme on peut, mais ça reste tout de même une marque très personnelle. Lien sororal au sens premier.
Dès lors, votre livre n’est pas un simple récit de voyage réservé aux initiés, mais un livre qui emporte même la citadine qui considère déjà comme un exploit de vivre plus de deux mois avec trois T-shirts. Un livre qui, dans le cadre du festival “Nature nomade”, offre vraiment à sa lecture des valeurs de partage, d’ouverture et d’écriture qui nous ont emportés.
Alors, cavalières, vos voix sont audibles. Nous voilà tous “centaurisés” dans cette caravane embaumante que nous aurons eu aussi du mal à quitter. »

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