Dans la trace des bergers :
« Progressivement, nous apprécions à nouveau le silence et la solitude des lieux : les paysages sont majestueux et la gentillesse de ces hommes est émouvante de simplicité. Les couleurs du crépuscule couvrent le troupeau de chevaux que nous poussons. Nous nous laissons bercer par le rythme de nos montures.
Après plusieurs heures de chevauchée, nous arrivons au campement des bergers, pour le moins spartiate. Les hommes n’ont apporté que le strict nécessaire, rassemblé dans deux tentes rectangulaires en toile blanche, accrochées sur un étroit replat. La première tente est réservée à la cuisine et aux repas. La seconde fait office de chambre. Entre les deux, un cercle de pierre avec, au centre, des cendres encore fumantes.
Les bergers nous proposent un thé puis du koumis, mais la nuit tombe et nous préférons poursuivre pour établir le bivouac plus bas. Leur compagnie ainsi que leur aide furent précieuses, il est tout de même préférable de mettre un peu de distance entre nous. Que pourrait-il se passer avec deux hommes dans cet endroit isolé ? Nous ne devons jamais relâcher notre attention, malgré l’invitation, qui peut être sincère, ou la fatigue qui nous intime de nous arrêter. Nous les saluons, non sans renouveler nos remerciements, et mobilisons nos dernières forces pour repartir.
Une poignée de kilomètres plus loin, nous repérons un replat où les rochers se font rares. Quelques touffes d’herbe y poussent laborieusement ; nos chevaux affamés devront s’en contenter. La journée fut éreintante, mais nous nous sentons bien là, ce soir ; nous avons trouvé notre refuge, une anse de paix. Après avoir admiré les ultimes lueurs du jour à l’horizon, nous nous engouffrons dans nos duvets et sombrons dans un sommeil de plomb. Autour, le calme règne. Seul le chant de l’eau nous parvient, paisible symphonie avec la respiration lente de nos chevaux assoupis. »
Un col initiatique (p. 49-51)
Frontières immuables (p. 67-68)
Plongée dans l’histoire kirghize (p. 156-158)
« Progressivement, nous apprécions à nouveau le silence et la solitude des lieux : les paysages sont majestueux et la gentillesse de ces hommes est émouvante de simplicité. Les couleurs du crépuscule couvrent le troupeau de chevaux que nous poussons. Nous nous laissons bercer par le rythme de nos montures.
Après plusieurs heures de chevauchée, nous arrivons au campement des bergers, pour le moins spartiate. Les hommes n’ont apporté que le strict nécessaire, rassemblé dans deux tentes rectangulaires en toile blanche, accrochées sur un étroit replat. La première tente est réservée à la cuisine et aux repas. La seconde fait office de chambre. Entre les deux, un cercle de pierre avec, au centre, des cendres encore fumantes.
Les bergers nous proposent un thé puis du koumis, mais la nuit tombe et nous préférons poursuivre pour établir le bivouac plus bas. Leur compagnie ainsi que leur aide furent précieuses, il est tout de même préférable de mettre un peu de distance entre nous. Que pourrait-il se passer avec deux hommes dans cet endroit isolé ? Nous ne devons jamais relâcher notre attention, malgré l’invitation, qui peut être sincère, ou la fatigue qui nous intime de nous arrêter. Nous les saluons, non sans renouveler nos remerciements, et mobilisons nos dernières forces pour repartir.
Une poignée de kilomètres plus loin, nous repérons un replat où les rochers se font rares. Quelques touffes d’herbe y poussent laborieusement ; nos chevaux affamés devront s’en contenter. La journée fut éreintante, mais nous nous sentons bien là, ce soir ; nous avons trouvé notre refuge, une anse de paix. Après avoir admiré les ultimes lueurs du jour à l’horizon, nous nous engouffrons dans nos duvets et sombrons dans un sommeil de plomb. Autour, le calme règne. Seul le chant de l’eau nous parvient, paisible symphonie avec la respiration lente de nos chevaux assoupis. »
(p. 119-120)
Un col initiatique (p. 49-51)
Frontières immuables (p. 67-68)
Plongée dans l’histoire kirghize (p. 156-158)