Collection « Visions »

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Couverture

Sahara, Visions d’un explorateur de la mémoire rupestre
François Soleilhavoup


De la Libye au Niger, en passant par le Sud algérien, François Soleilhavoup donne une description saisissante de la nature et des cultures du Sahara. Il a arpenté les gorges des plateaux tassiliens, suivi la piste d’une gazelle et scruté les étoiles. Il a partagé le thé avec les Touaregs et croisé la légendaire caravane du sel. En chemin, muni de son bâton gradué, il détaille roches ruiniformes, concrétions calcaires et sédiments lacustres. Ces curieuses formes d’un paysage sculpté par l’érosion le fascinent plus encore lorsqu’il les découvre ornées de personnages flottants « à têtes rondes », de cavaliers ou d’archers masqués. Il relève aussi des girafes, des antilopes, des éléphants, aujourd’hui disparus de ces contrées, et des scènes pastorales évocatrices d’un Sahara vert. Il est ainsi le premier à avoir étudié les gravures de l’énigmatique grotte Akar-Akar et les centaines de peintures de l’abri Ébérère. Cet auteur érudit nous fait partager sa passion pour le plus vaste désert de la planète.

Avec une préface par : Émeric Fisset

« Ici se livre un homme qui manifesta dès l’enfance son goût pour les sciences de la nature, hérité d’un de ses professeurs de collège. En 1967, au moment de l’obligation militaire, François Soleilhavoup choisit d’être coopérant. C’est ainsi qu’il découvre Laghouat, en Algérie. Cette oasis située au pied de l’Atlas est aussi la grand-porte du Sahara. Là, notre jeune expatrié volontaire connaît la joie d’enseigner ainsi que l’extraordinaire liberté du géologue-naturaliste nomade. Son enthousiasme pour la géologie, François Soleilhavoup le tient d’un autre de ses maîtres, professeur à la Sorbonne, André de Cayeux. Dès 1970, il entretient avec lui une abondante correspondance et bénéficie des conseils de Théodore Monod. En vue de sa thèse de géomorphologie, il foule sans relâche les regs, les versants et la steppe de l’Atlas saharien.
En 1974, c’est la montée vers le plateau du Tassili-n-Ajjer, cet immense musée à ciel ouvert qui avait fasciné son enfance et dont il avait étudié les relevés dans les ouvrages d’Henri Lhote. Dans le décor ruiniforme des “villes tassiliennes”, Séfar, Jabbaren ou Ta-n-Zoumaïtak n’ont plus de secret pour lui. Au bout de quatorze années d’enseignement et d’amitié pour le peuple algérien, entrecoupées d’une fréquentation assidue des sites rupestres, vient l’heure du retour en région parisienne, dans le collège et la cité. L’histoire aurait pu en rester là, mais la soif de désert est inextinguible.
Dès 1981 et à plusieurs reprises, François Soleilhavoup et son épouse France chargent leur vieille Peugeot et, avec leurs deux enfants, retournent dans le Sahara. Études, relevés, réflexions, publications, congrès se succèdent. Un article de 1984 dans la revue Archéologia, l’un des quelque cent trente qu’il a publiés à ce jour, le fait entrer en contact avec Yves Thiébaut et son groupe amical, Raids & Méharées, d’astrophotographes épris des nuits constellées du désert. Ensemble, avec les Touaregs de Tamanrasset, ils cherchent désormais d’autres sites, découvrent et étudient la cavité Akar-Akar de 1985 à 1988, explorent la vaste couronne des tassilis autour du Hoggar, jusqu’en Libye.
Ce livre porte témoignage d’une quête insatiable de mémoire et de savoir, d’une recherche fondamentale réellement désintéressée. Il atteste qu’on peut à la fois être dans le monde du collège de banlieue et dans l’âme des énigmatiques personnages rupestres à têtes rondes. Qu’on peut concilier l’action pédagogique quotidienne auprès des jeunes et une réflexion sur la pensée immémoriale, sur ces ancêtres qui s’adressent à nous et nous touchent, hors du langage, par leur art pariétal. Nul doute qu’à son tour, François Soleilhavoup contribuera par cet ouvrage à susciter de nouvelles vocations de chercheur du désert. »

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