Tout port est portail :
« Peut-être justement parce qu’elle laisse peu de traces tangibles, la traversée d’un océan à la voile prend une dimension immatérielle qui privilégie la démarche spirituelle par rapport à la performance physique. Qui reste insensible à l’image d’un bateau hissant les voiles à la sortie du port ? Les jetées sont le portail d’un autre univers. On peut regarder longuement les voiliers rejoindre leur amarrage, replier leurs voiles blanches, et être désolé de ne pas avoir pris part à une navigation dont on ignore tout : sortie à la journée ou traversée hauturière. Quant à les voir partir vers leur mystérieuse destination? J’en connais qui ont regardé longuement Saturnin être avalé par l’horizon. Égoïste, vraiment ? N’est-ce rien que d’alimenter les rêves des autres et, pourquoi pas, de faire naître une vocation maritime ? »
Otage de la tempête (p. 11-15)
La mer, la nuit (p. 33-36)
Une ligne de vie (p. 53-56)
« Peut-être justement parce qu’elle laisse peu de traces tangibles, la traversée d’un océan à la voile prend une dimension immatérielle qui privilégie la démarche spirituelle par rapport à la performance physique. Qui reste insensible à l’image d’un bateau hissant les voiles à la sortie du port ? Les jetées sont le portail d’un autre univers. On peut regarder longuement les voiliers rejoindre leur amarrage, replier leurs voiles blanches, et être désolé de ne pas avoir pris part à une navigation dont on ignore tout : sortie à la journée ou traversée hauturière. Quant à les voir partir vers leur mystérieuse destination? J’en connais qui ont regardé longuement Saturnin être avalé par l’horizon. Égoïste, vraiment ? N’est-ce rien que d’alimenter les rêves des autres et, pourquoi pas, de faire naître une vocation maritime ? »
(p. 87-88)
Otage de la tempête (p. 11-15)
La mer, la nuit (p. 33-36)
Une ligne de vie (p. 53-56)