Wyoming, www.babelio.com, le 31 juillet 2019 :
? Ce n’est pas un traité de pêche à la mouche, même s’il offre quelques informations sur la manière d’appréhender le rivière et tout ce qui la peuple, dans l’eau et hors de l’eau, c’est surtout un très bel hymne à la nature, à la pêche, aux poissons, aux rivières. L’auteur, en peu de pages, raconte l’acquisition de sa première canne à l’âge de 7 ans, ses premiers vairons, sa première truite. S’ensuit tout l’enchaînement inhérent à une passion qui le mène sans cesse au bord des rivières et qui lui fait multiplier des milliers de lancers pour attirer la belle mouchetée et livrer avec elle un combat équilibré pour la rendre le plus souvent à la rivière au terme de cet affrontement. Bien des lieux et saisons sont évoqués dans ce récit, depuis les plus humbles ruisseaux du Morvan ou de l’Aubrac jusqu’aux célèbres rivières à saumon d’Écosse en passant par le Canada avec la présence mystérieuse des ours qui capturent aussi les saumons avec une technique bien différente. L’auteur ne manque pas de constater, sans amertume mais toujours avec espoir, la dégradation de nos rivières de France, leur dépeuplement, la multiplication des pêches privées, le non-respect des saisons de pêche. Il respecte la saisonnalité, aime autant le printemps ou l’hiver que l’été ou l’automne, sait attendre en rêvant de ce merveilleux mois de mars et du rendez-vous avec les truites. Un beau livre où l’écologie n’est pas outrancière mais respectueuse à la fois de la nature et de la passion des moucheurs. »
Philippe Guerry, bonheurportatif.tumblr.com, le 30 octobre 2015 :
? Aujourd’hui, je croise “callitriche” dans L’Enchantement de la rivière de Philippe Nicolas, collection “Petite philosophie du voyage” de Transboréal : “La callitriche verdoyante qui oscille au gré du courant offre à cette structure sociale cohésive un abri sûr si Trutta fario, un martin-pêcheur ou un héron venait à montrer le bout de son nez ou de son bec.” (Notez que j’aurais pu relever ce “cohésive”, plutôt jargonnant parmi cet assemblage animalier d’écailles et de plumes.)
Note après note, ces callitriches, ces épilobes ou ces phryganes m’intiment inévitablement de faire montre d’un peu d’humilité. Je suis un pauvre ignare urbain, qui ne comprend rien aux termes de cette littérature naturaliste. Je suis un petit bobo de marché de centre-ville, qui mâche sa callitriche en la prenant pour de la feuille de chêne, ses myriophylles pour du chou romanesco. Je suis un petit lecteur au fil de l’eau, dont les trop courtes cuissardes intellectuelles s’emplissent à toute vitesse de tombereaux d’algues vertes indifférenciées. Mais enfin ! sauf évidemment le pêcheur à la mouche, sauf évidemment le garde-pêche assermenté, sauf évidemment le professeur de S.V.T., sauf évidemment l’herboriste patenté, sauf évidemment le conservateur de musée, sauf évidemment le loueur de canoës, sauf évidemment l’érudit local égaré, sauf évidemment le cruciverbiste affûté, sauf évidemment le lexicographe enragé, sauf peut-être enfin l’écrivain-voyageur et poète français, qui parle encore aujourd’hui la langue des eaux et forêts ? »
Godard Johan, www.amazon.fr, le 8 septembre 2014 :
? Je n’aime pas spécialement lire, mais en tant qu’addict de pêche à la mouche j’ai eu envie de prolonger mon plaisir même quand la météo ne me le permettait pas? Alors j’ai opté pour ce petit carnet de pêcheur, parfaitement écrit. J’avoue que parfois un dictionnaire n’est pas de trop pour comprendre quelques mots qui me paraissaient venus d’ailleurs. Ce livre m’a donné la sensation d’être dans et au bord de l’eau avec le narrateur, à vivre ses expériences plus belles les unes que les autres ! Je le recommande à tous les pêcheurs à la mouche un peu rêveurs comme moi? »
Benoît de Vilmorin, www.lemouching.com, le 22 mai 2010 :
? Il s’agit ici d’une ode à la pêche à la mouche présentée comme un art de vivre, une culture et un épanouissement de soi. Ouvrez-le n’importe où et à n’importe quelle page, ce court bouquin de 80 pages décortique avec beaucoup de finesse et de vécu la singularité de nos comportements de pêcheurs passionnés. Écrit avec beaucoup de tendresse pour son sujet, L’Enchantement de la rivière est aussi une belle introduction à notre passion pour des néophytes comme votre future petite amie ou un cousin que vous aimez bien et que vous aimeriez bien voir canne en main. »
Un lecteur, www.amazon.fr, le 2 février 2010 :
? Un bol d’air? Enfin un livre qui prend le temps de redéfinir ce qu’est la pêche ou du moins ce qu’elle devrait être dans l’esprit de tout vrai pêcheur. Cet ouvrage contraste avec les multiples manuels de pêche hypertechniques qui remplissent nos étagères. Il aborde le thème de la pêche comme étant un art de vivre plus qu’une compétition, avec poésie et philosophie, et n’hésite pas à dénoncer les dérives pratiquées par des pseudo-pêcheurs, malheureusement trop nombreux, qui causent d’énormes préjudices à l’activité en elle-même, à son image, mais aussi aux milieux où on la pratique.
Je conseille ce livre qui d’ailleurs est accessible à tous. »
Chamane51, chamane51.skyrock.com, le 8 novembre 2009 :
? Philippe Nicolas est un pêcheur à la mouche, de ceux qui vivent leur passion ou que la passion fait vivre. C’est pour cela qu’il est bon de le lire. Son petit livre, qu’il appelle aussi son bréviaire, rend hommage à la rivière que le pêcheur peut célébrer de vêpres à complies, c’est-à-dire du coup du matin au coup du soir. Il y a de la religiosité dans sa démarche. Cheminer le long des cours d’eau fait penser, réfléchir et marcher, mais amène aussi à se penser par besoin et par juste retour des choses. C’est un appel, un enchantement, une sorte d’enthousiasme que le lieu géographique, la rivière, peut faire naître chez qui sait lui être attentif : “Rivières vous m’enchantez”, écrit-il.
Faut-il être initié pour cela ? Certainement, mais pas à la manière d’une communauté secrète de dévots disciplinés, sa religiosité est d’abord joyeuse, allègre, étonnée, émerveillée. Les rivières sont des êtres qui ont vu passer le temps, l’histoire des hommes, de la bergère agenouillée pour y boire à celle escortée par de féroces gens d’armes, hérissés de métal, traversant la Meuse par ses gués secrets. Combien de truites se souviennent de Jeanne traversant la rivière ? La rivière accompagne les illuminations, les hallucinations comme celles de Rimbaud avec Ophélie qui flotte sur l’eau couchée dans sa robe étalée sur l’onde et nimbée d’un halo de lumière : “Les nénuphars froissés soupirent autour d’elle, elle éveille parfois dans un aulne qui dort Quelque nid, d’où s’échappe un petit frisson d’aile : — Un chant mystérieux tombe des astres d’or.” Le pêcheur est là dans l’instant de la rivière qui coule, ébloui par sa brillance volée par éclats au soleil ou à la pluie. Tourneboulé par sa fluidité, sa course ramifiée d’entrelacs, ses cascades bruyantes d’oraisons catastrophées, par la torpeur des gouffres dont le silence inquiète. Ou, plus serein, près de la rivière onduleuse et nonchalante qui parcourt les prairies généreuses pour s’y perdre, ou encore traversant les forêts qui, dans ce miroir changeant, tentent de s’y regarder. Qui, au cours de son cheminement de pêcheur, n’a jamais traversé une sapinière, ne peut connaître ce mystère. Étranges lieux, sans oiseau, les pas étouffés par le tapis d’aiguilles qui couvre tout le sol, la lumière suspendue, par la ramure sombre des sapins, la vue qui se perd et croit déceler des ombres, des formes, des apparitions mouvantes. Mieux vaut ne pas être seul alors !
La rivière est avant tout un paysage de l’âme. On devine celle de Philippe Nicolas à travers son livre, celle d’un pêcheur qui célèbre la rivière, ses poissons, truites et saumons, la pêche avec ravissement. Il se “fond sans se confondre” dans la nature. Il est vrai que la pêche est une activité qui éloigne du clocher, du finage, des hommes en société pour chercher les limites et l’ensauvagé. À se vouloir loin des hommes, on se retrouve soi-même, c’est ce que nous indique l’auteur. Mais on n’échappe pas à sa condition. Attentif à l’évolution des rivières et de la pêche, il souligne que bien des cours d’eau sont sans pêcheurs et que bien des pêcheurs n’ont plus de rivières. Une césure grandissante éloigne l’homme de la nature. Le pêcheur n’en sort pas indemne entre l’abandon du domaine public, le développement des parcours privés, des voyages de pêche à tarification astronomique en passant par la pêche marketing, frimeuse et ostentatoire. Les rivières se dépeuplent, s’alanguissent et s’ennuient. Elles ont besoin des hommes pour vivre, qui pourrait les raconter sinon ? C’est aussi se respecter en les considérant avec attention et en considérant ses poissons. Pratiquer le catch and release, c’est rendre grâce au poisson, donner, partager, ne pas épuiser la ressource, c’est en somme le beau geste élevé au rang d’une esthétique respectueuse de la nature, réintroduire la concorde et l’harmonie. Ne parlons pas d’écologie, le mot devient soudain trop grossier.
Nous sommes arrivés à un moment important dans la vie commune et même intime que nous partageons avec les rivières. Il y avait dans l’Antiquité grecque, une nymphe qui animait les eaux riantes d’une rivière d’Arcadie. Elle était tombée amoureuse d’un jeune berger du nom de Selemnos. L’amour de la nymphe perdura tant que la beauté du jeune berger demeura, puis elle l’abandonna. De désespoir et de douleur, le berger mourut et fut transformé en rivière par la déesse Aphrodite. Mais sa douleur ne s’éteignit pas pour autant, alors elle lui accorda la possibilité d’oublier son tourment. C’est pourquoi, à cette époque, ceux qui se baignaient dans le Selemnos pouvaient oublier leurs chagrins et leurs peines. À notre époque de modernité postindustrielle et mondialisée, on ne devrait pas oublier que toutes les rivières sont un don de la nature et que nous appartenons, nous les pêcheurs tout comme les poissons, au monde des eaux vives. Si elles disparaissent, nous mourrons aussi. »
Un lecteur, www.amazon.fr, le 11 septembre 2009 :
? Le format carnet de poche de cette édition permet au lecteur d’emmener partout ce bréviaire. Très joli texte de Philippe Nicolas qui nous enchante par ces mots. Les remarques et maximes de l’auteur sont autant d’invitations à se promener le long d’une rivière une canne à la main pour profiter de l’instant présent et à pratiquer la pêche à la mouche. »
Olivier Nobili, Carnets d’aventures n° 17, septembre-novembre 2009 :
? Une jolie immersion dans la symbolique de la pêche à la mouche. L’art nous est décrit de manière subtile et élégante. Et finalement, les arabesques de la soie au-dessus de la rivière nous esquissent une belle parabole de la vie. »
Gilles Lavergne, vosges-nature.e-monsite.com, le 20 août 2009 :
? Très joli livre intimiste sur le témoignage d’une passion. »
Vincent Lalu, Pêches sportives n° 80, juillet-septembre 2009 :
? Philippe Nicolas, professeur des écoles et pêcheur à la mouche passionné, a commis un petit ouvrage de ceux qui deviennent indispensables. L’Enchantement de la rivière, publié dans la collection “Petite philosophie du voyage” en partenariat avec Baladéo, est une déclaration d’amour à une activité qui pour l’auteur est bien plus qu’un hobby. Pour Philippe Nicolas, la pêche à la mouche est constitutive de son histoire, voire de son âme. La soie est son horizon régulateur, la rivière son monde réel et son monde onirique. Tôt dans la vie, cette passion est devenue une philosophie de vie, comme l’écrit l’auteur : “Ainsi mes 7 ans sont-ils indissociables de l’image de mes pieds et de mes soies dans ces eaux où l’été se poursuivait sans fin. Bermuda, chaussettes de laine, cheveux follets, mon frère à mes côtés au bord de l’eau? Nos bouilles, nos mollets nous convoquaient à l’essentiel ‘carpe diem’. À nous les prises et les surprises, à nous cette vie !” Un appel vibrant à la pêche, un appel touchant à la vie ! »
Fabrice Monnel, Pêche Mouche n° 73, juillet-août 2009 :
? Pour Philippe Nicolas, professeur des écoles dans les Hauts-de-Seine et enseignant-chercheur en sciences humaines, la pêche est une échappatoire et une pratique spirituelle. Cet ouvrage est une réflexion et un voyage guidé à travers le monde de la rivière. Il se lit en deux temps trois mouvements. Un petit moment de rêve. »