Bruno Désormeaux, Carnets d’aventures n° 63, avril-juin 2021 :
? Lettre ouverte à une carnetsienne aventureuse.
Chère Johanna,
Légèreté du parapente, peut-être, mais réelle profondeur du texte. En lisant ton opus, j’ai ressenti l’impression que tu te libérais d’un trop-plein d’émotions et de sensations accumulées durant plusieurs années. Tu te livres sans filtre pour nous faire partager cette passion qui est la tienne : le vol libre !
Pour atteindre ce noble objectif, tu n’hésites pas à nous découvrir les pensées et les sentiments qui ont traversé ton esprit au (long) cours de tes vols aussi bien que lors de tes séjours à terre. Car ceux qui te connaissent savent bien que, de temps en temps, tu as aussi les pieds sur terre – surtout quand la météo ou le bouclage des Carnets l’imposent. Ainsi l’enthousiasme communicatif de ton récit est parfois nuancé par des considérations plus matérielles sur les réalités de ce sport qui peut vite tourner à la religion pour ses pratiquants, et par d’autres moins tangibles sur la relation que ces humains volants entretiennent avec une activité qui imprègne autant leur existence – donc la tienne. Tu nous fais partager tout cela avec une rare intensité pour nous inciter à en approfondir la réflexion.
Sans nuire au rythme ni à l’intérêt du récit, tu réussis à détailler les diverses pratiques de cette activité ou les faits les plus marquants qui jalonnent sa jeune histoire. Mais les passages les plus forts du livre restent à mon avis ces moments vécus, ces instants de pur bonheur ou de vraie peur racontés tels que ressentis, que ce soit par toi ou par tous les passagers du vent que tu évoques. C’est là que se trouve à mon avis l’essence du texte, sa raison d’être, et ce sont ces images fortes qui font toute la saveur du livre, quand tu nous laisses après le point final avec cette certitude : “Faut que j’essaie !” »