Très haut dans le ciel :
« Neuf août 2020. 4 998, 5 000, ces chiffres s’affichant sur l’écran de mon altimètre suscitent en moi une émotion inattendue. Trois heures plus tôt, je décollai avec quelques amis des hauteurs du village de Chorges où je réside. Des conditions propices nous incitaient à tenter une incursion dans le cœur du massif des Écrins. Et en effet, au fur et à mesure de notre progression, les plafonds grimpaient et nous propulsaient à des altitudes inhabituelles. L’effervescence me gagnait alors que “j’enroulais” un thermique et approchais de la barre, celle des Écrins en même temps que celle, symbolique, des 5 000 mètres. Une valeur dans un système de mesure. 5 000 mètres, 2,7 milles marins, 16 404 pieds. À ce moment-là, peu m’importait. Ou plutôt si, le “peu” qui m’importait, c’était d’être là, perchée très haut dans le ciel. Si haut que je me trouvais 1 000 mètres au-dessus du point culminant du massif, plus haut que le plus haut sommet des Alpes, avec la sensation de pouvoir toucher, de mes doigts fébriles et engourdis par le froid, la lisière des étoiles. »
Sans frontières (p. 40-42)
La liberté du libériste (p. 50-53)
Offrir l’envol (p. 72-74)
« Neuf août 2020. 4 998, 5 000, ces chiffres s’affichant sur l’écran de mon altimètre suscitent en moi une émotion inattendue. Trois heures plus tôt, je décollai avec quelques amis des hauteurs du village de Chorges où je réside. Des conditions propices nous incitaient à tenter une incursion dans le cœur du massif des Écrins. Et en effet, au fur et à mesure de notre progression, les plafonds grimpaient et nous propulsaient à des altitudes inhabituelles. L’effervescence me gagnait alors que “j’enroulais” un thermique et approchais de la barre, celle des Écrins en même temps que celle, symbolique, des 5 000 mètres. Une valeur dans un système de mesure. 5 000 mètres, 2,7 milles marins, 16 404 pieds. À ce moment-là, peu m’importait. Ou plutôt si, le “peu” qui m’importait, c’était d’être là, perchée très haut dans le ciel. Si haut que je me trouvais 1 000 mètres au-dessus du point culminant du massif, plus haut que le plus haut sommet des Alpes, avec la sensation de pouvoir toucher, de mes doigts fébriles et engourdis par le froid, la lisière des étoiles. »
(p. 88-89)
Sans frontières (p. 40-42)
La liberté du libériste (p. 50-53)
Offrir l’envol (p. 72-74)