Le Frisson de la moto, Petites chevauchées sur cylindrées en tout genre
Sophie Squillace
Qu’il dérange, intrigue ou impressionne, le voyageur à moto ne laisse pas indifférent. Que fait-il, casqué et cuirassé, à se risquer au guidon d’un engin aussi véloce qu’instable ? Sur sa vibrante machine, symbole éternel de transgression, il se sent pousser des ailes, résolu à ouvrir les gaz et à tailler la route. À lui les rubans d’asphalte virevoltants et les chemins escarpés, la terre des pistes africaines et le vent des steppes de Mongolie, à lui les routes indiennes encombrées de bétail et les cols vertigineux de l’Himalaya ! Toutes sortes de cylindrées – Royal Enfield racée, nerveuse Honda, Minsk fumante ou rugueuse Ural s’offrent à lui pour réenchanter le voyage ; foncer n’est pas qu’une question de vitesse et de performance. En quête d’aventures, le motard affronte volontairement ses peurs et ses contradictions. S’il s’élance sur l’asphalte, c’est surtout hors des voies tracées qu’il jubile. Solitaire dans ses élans motorisés, il partage néanmoins avec ses camarades l’amour de liberté. Le motard n’a finalement qu’un désir : s’échapper d’un monde trop bridé grâce à la magie du moteur à explosion.