Emmanuel Deslouis, www.eurasie.net, le 13 février 2011 :
? Comment faire découvrir la vie du Bouddha et plus largement le bouddhisme sans être académique et ennuyeux ? En partant de sa propre expérience, de sa découverte de cette morale, pour les uns, spiritualité pour les autres. Ce que fait l’écrivain Marc Tardieu en nous retraçant son éveil au bouddhisme. Une première fois alors qu’il recherche un engagement, un idéal. Puis, dans un second temps, plus sérieusement, en se plongeant dans la littérature sur le Bouddha, avec un courage certain, car les références bibliographiques abondent : des milliers dans la base de la bibliothèque nationale ! Au fil de ses lectures, il découvre ainsi le dédain initial de certains Occidentaux, comme celui d’un membre de l’Institut, Charles Lenormant : “Le nihilisme de la doctrine du Bouddha est odieux”, affirme-t-il en 1852. Puis, lorsque Marc Tardieu décide, en pèlerin, de se rendre dans les lieux où vécut Siddharta Gautama, le Bouddha historique, il est marqué par le décalage entre son approche et celle des Indiens : “L’Occidental que je suis a trop appris à ancrer son imaginaire dans le réel alors que l’Indien se fondait sur son imaginaire et tentait de le faire coïncider avec la réalité.” Le lecteur fera des allers-retours entre les grandes étapes de la vie du Bouddha et le périple de l’auteur. Au final, un vagabondage agréable où l’on s’instruit à chaque page sans ressentir de lassitude, ni la pesanteur d’une présentation classique. »