
Décollage imminent :
« Sans doute avez-vous déjà regardé sur un écran le départ d’une fusée ; à moins que vous n’ayez eu la chance comme moi d’y assister en direct. Dans ce dernier cas, vous savez que le plus impressionnant n’est pas ce que vous voyez mais ce que vous entendez et ressentez. Une fois achevé le compte à rebours, la fusée décolle dans le silence car il faut un peu de temps aux ondes sonores et telluriques pour vous rejoindre, après la lumière, plus rapide. Alors que le vaisseau de l’espace est déjà haut dans le ciel – intégralement bleu, le jour de ma visite en Floride – et entame une courbe majestueuse, votre plexus et vos tripes sont brutalement soumis à une intense trépidation ; vous en avez littéralement le souffle coupé. Et le vacarme qui vous inonde n’est pas seulement celui d’une flotte de puissants avions à réaction, il ressemble aussi à celui d’un gigantesque déchirement, comme si le ciel s’ouvrait pour laisser s’échapper la fusée ou que le lien qui la retenait jusque-là à la Terre se rompait, fibre après fibre. Lorsque le calme revient, vous vous rendez compte que vous avez oublié de respirer. De quoi vous offrir l’un des souvenirs les plus marquants de votre existence de Terrien? »
Perspective plongeante (p. 35-37)
La danse de l’astronaute (p. 54-56)
Conquête spatiale (p. 81-83)
« Sans doute avez-vous déjà regardé sur un écran le départ d’une fusée ; à moins que vous n’ayez eu la chance comme moi d’y assister en direct. Dans ce dernier cas, vous savez que le plus impressionnant n’est pas ce que vous voyez mais ce que vous entendez et ressentez. Une fois achevé le compte à rebours, la fusée décolle dans le silence car il faut un peu de temps aux ondes sonores et telluriques pour vous rejoindre, après la lumière, plus rapide. Alors que le vaisseau de l’espace est déjà haut dans le ciel – intégralement bleu, le jour de ma visite en Floride – et entame une courbe majestueuse, votre plexus et vos tripes sont brutalement soumis à une intense trépidation ; vous en avez littéralement le souffle coupé. Et le vacarme qui vous inonde n’est pas seulement celui d’une flotte de puissants avions à réaction, il ressemble aussi à celui d’un gigantesque déchirement, comme si le ciel s’ouvrait pour laisser s’échapper la fusée ou que le lien qui la retenait jusque-là à la Terre se rompait, fibre après fibre. Lorsque le calme revient, vous vous rendez compte que vous avez oublié de respirer. De quoi vous offrir l’un des souvenirs les plus marquants de votre existence de Terrien? »
(p. 12)
Perspective plongeante (p. 35-37)
La danse de l’astronaute (p. 54-56)
Conquête spatiale (p. 81-83)