Gavarneur, www.babelio.com, le 21 juin 2019 :
? J’aime bien cette collection “Petite philosophie du voyage”, où des passionnés nous donnent en peu de pages des réflexions sur leur mode de vie ou leur petit plaisir préféré. Alexis Loireau a mis fin à une carrière d’ingénieur potentiellement brillante (corps des Ponts) pour vivre dans l’escalade : il nous dit pourquoi. Le sous-titre du livre n’apparaît pas ici :“Petites prises de position sur la verticalité et l’élévation de l’homme”, bon programme. Ce livre m’a été conseillé par une randonneuse, je le recommande effectivement plutôt à ceux que la grâce de l’escalade n’a pas encore touchés. Et parmi eux, surtout à ceux qui se souviennent des films de Jean-Paul Janssen sur Patrick Edlinger (dit “l’ange blond” ou tout simplement “le blond”). Comme beaucoup de Français, cette alliance d’apparente facilité dans des gestes tellement difficiles et de mode de vie à l’écart de la pression moderne de l’argent et de l’urgence a beaucoup frappé Alexis Loiseau. Il nous restitue ici sa vocation : “Quand elle est fondée sur une recherche esthétique jubilatoire et exigeante, la grimpe devient un art de vivre.” Beaucoup d’informations données sur l’escalade permettent au grand public de bien le comprendre. Les aspects techniques, physiques et psychologiques sont bien expliqués.
Pour ma part j’ai plutôt été intéressé par le rapport de l’auteur à la nature et par sa description des relations amicales entre grimpeurs (je pense en effet que la coopération respectueuse, même parmi les compétiteurs, est beaucoup plus développée en escalade qu’ailleurs, mais je ne suis pas bien placé pour juger). Ma seule réticence est le lien fait par l’auteur entre la fin de la résolution des grands problèmes des Alpes et le développement de l’escalade comme sport autonome, mais c’est un détail. Pour le reste je suis et vous invite à suivre Alexis Loireau dans ces pages inspirées par l’image du grimpeur idéal, si proche du Blond. Je pense à vous, boulangère d’un certain âge près du mont Ventoux, qui aviez été captivée par le charme de ses mouvements et par sa simplicité, et affichiez sa photo dans votre échoppe. »
Françoise Simpere, Facebook, le 20 juillet 2017 :
? Alors que je commençais l’escalade et trouvais désagréable l’esprit compétition qui y régnait parfois, je suis tombée sur La Grâce de l’escalade, et ce livre m’a donné envie de poursuivre et de chercher sur chaque (modeste) voie que j’essayais le geste juste et harmonieux. J’avais écrit à Alexis pour le lui dire et nous avions eu quelques échanges chaleureux. Sa mort m’attriste profondément tant est absurde, injuste, la disparition d’un homme aussi sain, amoureux de la nature, doué pour l’aventure comme pour la découverte des autres. Toute ma sympathie à sa femme Coralie et à leur fillette à qui il faudra beaucoup parler de son merveilleux papa. »
Daniel Masse, www.masse-fr.com, août 2014 :
? Ce livre est à lire en parallèle avec L’Euphorie des cimes d’Anne-Laure Boch, qui analyse les motivations de l’alpiniste “amateur”, alors qu’Alexis Loireau s’intéresse à celui qui fait de l’escalade en falaise un art de vivre.
C’est Patrick Edlinger, révélé par les films de Jean-Paul Janssen, Opéra vertical et La Vie au bout des doigts, qui a le premier fait prendre conscience que l’escalade peut être un art. À l’époque, en effet, l’escalade sur blocs ou en falaise était considérée comme un simple moyen de s’entraîner, avant de relever des défis plus sérieux, en montagne.
Depuis, des murs d’escalade ont été conçus, des falaises équipées, des topos rédigés : un nouveau terrain de jeu a été inventé, une fin en soi, et non plus seulement un stade pour l’entraînement. La pratique de l’escalade en terrain protégé permet d’abord au grimpeur de se familiariser avec le vide, de développer ses muscles et d’apprendre les techniques. Mais, petit à petit, il découvre ce qu’il ne soupçonnait pas : la beauté des sites où se cachent les falaises, d’abord, puis le grain de la roche, l’efficacité des gestes et finalement leur beauté dans la simplicité. “Les grimpeurs modernes ne vont nulle part, c’est dans la manière d’arriver en haut que se trouve la clé.”
C’est ainsi que, lorsque l’on demande à Alexis Loireau ce qu’il fait, il répond simplement : “Je grimpe.” Il parle du plaisir sensuel intense qu’il ressent en caressant le rocher, toujours différent. “L’adepte le caresse parfois avec le même plaisir que s’il s’agissait de l’être aimé, ses doigts l’effleurent et, quand le désir devient irrésistible, il commence enfin à grimper.” Puis finalement, “l’immense plaisir ressenti vient de l’impression de glisser sur la roche en la caressant, de la sensation de n’avoir jamais été aussi proche de la nature puisque l’on a appris à en parler la langue”.
Et la recherche de l’esthétisme se retrouve maintenant chez les alpinistes, qui “grimpent rapidement vers le sommet avec beaucoup plus d’élégance que leurs prédécesseurs”. »
Parcecicecle, www.amazon.fr, le 19 février 2014 :
? Rien à redire, je l’ai dévoré, parce qu’on s’y retrouve forcément, que l’on soit novice ou confirmé? vraiment de quoi prendre de la hauteur, génial ! »
Luc Jourjon, La Montagne & Alpinisme, juin-août 2013 :
? Ce petit livre n’est pas un manuel, encore moins une histoire de la pratique, plutôt une réflexion sur la nature profonde de l’escalade : pourquoi est-elle beaucoup plus qu’un simple sport pour les passionnés, au point qu’elle devient parfois un art de vivre ? »
Coralie Le Rasle, Carnets d’aventures n° 32, juin-août 2013 :
? Mon coup de cœur est-il pour l’auteur ou pour le livre ? Devinez ! Pour le livre bien sûr, que j’ai déjà lu au moins trois fois? et dont je ne me lasse pas ! Au fil des pages qui se lisent d’une traite, on comprend bien ce qu’est l’esprit de la grimpe et pourquoi certains pratiquants y vouent leur vie tout entière. La variété des pratiques, la multitude de lieux où l’on peut grimper, la diversité des roches, l’infinité des mouvements, la richesse des rencontres engendrées par l’escalade font que le grimpeur peut passer sa vie à apprendre et découvrir, à la fois sur lui-même et tout ce qui l’entoure. Allez, on le relirait bien encore une fois avant d’aller toucher du rocher ! »
Pierre Délas, www.kairn.com, le 3 juin 2013 :
? À vue, après travail, falaise, bloc, big wall, cascade de glace, voyage, solo? En 80 pages, l’auteur Alexis Loireau passe au crible succinctement les différentes facettes de l’escalade. Après une description rapide et une courte analyse de chaque type de pratique, Alexis Loireau décrypte et tente d’expliquer ce qui fait le piment de notre activité. Ainsi les différents aspects de l’escalade moderne sont extraits et décortiqués, mis en relief par des anecdotes ou des expériences propres aux vingt-cinq années de pratique de l’auteur. Un livre rafraîchissant qui se lit facilement, une justification assez simple et rationnelle au “pourquoi on grimpe ?”. La Grâce de l’escalade est en définitive un petit guide qui propose un bon éclairage sur les origines de la grimpe et sur les raisons qui animent notre passion. À mettre dans toutes les mains néophytes pour donner envie d’initier ou pour faire comprendre à la nouvelle copine qui ne grimpe pas ou au parent incrédule pourquoi vous passez tout votre temps libre à l’assaut des falaises, des blocs ou des murs de grimpe. »