Une manière plutôt qu’un but :
« Il y a près d’un siècle, les Genevois pratiquaient la varappe au Salève, les Chamoniards commençaient à grimper sur des parois au fond de leur vallée, les Parisiens s’escrimaient sur leurs premiers rochers en forêt de Fontainebleau. L’escalade sur blocs et falaises existait déjà mais constituait un entraînement pour des ascensions plus ambitieuses. Elle n’était, pour les alpinistes une fois en montagne, qu’une technique en vue de l’exploration de nouveaux territoires. La fin de la grande époque de l’alpinisme a coïncidé avec le début de l’histoire de l’escalade moderne. Il a fallu attendre que tous les sommets et grandes parois de nos contrées soient gravis au cours de la seconde moitié du XXe siècle pour que, perdant sa fonction principale et devenant “inutile”, l’escalade soit considérée pour elle-même. Il est déjà difficile de comprendre pourquoi certains risquent leur vie pour gravir des montagnes, mais s’il n’y a même plus l’attrait de la cime – finalement assez naturel –, que lui reste-t-il ? Edlinger nous a montré la voie. Les grimpeurs modernes ne vont nulle part, c’est dans la manière d’arriver en haut que se trouve la clé. »
L’escalade, pour elle-même (p. 11-13)
L’infinie variété des roches (p. 30-33)
Le meilleur grimpeur du monde (p. 87-89)
« Il y a près d’un siècle, les Genevois pratiquaient la varappe au Salève, les Chamoniards commençaient à grimper sur des parois au fond de leur vallée, les Parisiens s’escrimaient sur leurs premiers rochers en forêt de Fontainebleau. L’escalade sur blocs et falaises existait déjà mais constituait un entraînement pour des ascensions plus ambitieuses. Elle n’était, pour les alpinistes une fois en montagne, qu’une technique en vue de l’exploration de nouveaux territoires. La fin de la grande époque de l’alpinisme a coïncidé avec le début de l’histoire de l’escalade moderne. Il a fallu attendre que tous les sommets et grandes parois de nos contrées soient gravis au cours de la seconde moitié du XXe siècle pour que, perdant sa fonction principale et devenant “inutile”, l’escalade soit considérée pour elle-même. Il est déjà difficile de comprendre pourquoi certains risquent leur vie pour gravir des montagnes, mais s’il n’y a même plus l’attrait de la cime – finalement assez naturel –, que lui reste-t-il ? Edlinger nous a montré la voie. Les grimpeurs modernes ne vont nulle part, c’est dans la manière d’arriver en haut que se trouve la clé. »
(p. 14-15)
L’escalade, pour elle-même (p. 11-13)
L’infinie variété des roches (p. 30-33)
Le meilleur grimpeur du monde (p. 87-89)