Audrey S., qaloetlolotte.wordpress.com, le 20 octobre 2016 :
? Dans La Liberté du centaure, Laurence Bougault nous plonge dans la peau du “cavalier-voyageur”. Subtilement, elle fait l’éloge du voyage à cheval qui, certes, conduit le cavalier et le cheval à former un couple soudé mais, surtout, représente une quête spirituelle, un voyage initiatique qui révèle les choses essentielles. On ne peut qu’être admiratif de cette femme qui comptabilise un grand nombre de raids à cheval. Parmi eux, il y a celui baptisé “Amazone de la Paix” (2009) au cours duquel, avec Almila, superbe et généreuse jument akhal-téké, elle parcourt une distance de 6 500 km d’Ispahan à Paris. Vous pouvez retrouver l’aventure “Amazone de la Paix” sur le blog dédié.
En lisant et relisant ce traité très bien écrit, l’on comprend que le véritable voyage à cheval n’est pas accessible à n’importe quel cavalier. Outre la connaissance du cheval, il requiert une grande force de caractère. Ces voyages conduisent au dépassement de soi et, en même temps, à la conquête de soi avec le plus noble et plus fidèle des compagnons de route : le cheval. Ce dernier est le compagnon incontournable de la découverte et du dépassement de soi. Je continue à rêver à ce type d’expérience. La vie est parfois faite d’occasions. Qui sait ? Ce petit traité est indispensable à tous les cavaliers et plus particulièrement à ceux désireux de réaliser un voyage à cheval et de devenir “cavalier-voyageur”. »
Olivier Blouvac, lecteur, le 3 juillet 2015 :
? Bonjour,
Ce mail pour vous remercier d’avoir publié Laurence Bougault. Étant cavalier et occasionnellement voyageur à cheval, j’ai été émerveillé de découvrir des mots qui exprimaient clairement ce que j’avais parfois eu la chance de ressentir avec ma bête. C’est beau qu’il existe des personnes qui aient poussé si loin l’aventure et qui sache retranscrire l’indicible. Et c’est encore plus beau que cela soit publié? Alors je vous remercie.
Cordialement. »
Antoine de Lévis Mirepoix, cavalier émérite, le 30 juin 2013 :
? Dans La Liberté du centaure, tout est juste, d’une justesse qui tient du miracle, quatre-vingts pages d’équilibre, de légèreté, de musique et de liberté. Telle est l’écriture de l’auteur, telle est la relation du cavalier à son cheval pour le centaure, telle est Laurence Bougault cavalière : “De vertèbre à vertèbre avec mon cheval et pas à pas j’irai NULLE PART, dans ce voyage qui ne peut me conduire qu’au centre le plus âpre de moi-même.”
Comme elle, le lecteur devient hanté par l’âme du cheval ; il rêve d’éprouver sa triple métamorphose (cheval-véhicule de l’humanité, cheval-paysage dans la longue oscillation de l’horizon, cheval-véhicule-céleste qui “donne accès à une totalité du monde”.) et aussi d’explorer “la steppe intérieure qui est l’infini de son horizon personnel”.
Ainsi on se surprend à parcourir l’espace horizontal des lignes de ce Petit traité sur le voyage à cheval, avec lenteur, et ce faisant “se produit un double mouvement vertical : le cavalier (le lecteur ?) descend dans le cheval, et s’élève spirituellement”.
En lisant, (on devient ?), on souhaite devenir ce cavalier-voyageur qui “abolit ce qui sépare l’intériorité de l’extériorité, parce que son cheval est un passeur de rêve, un trait d’union magique”. C’est cette vérité essentielle pour tout cavalier – tout homme ? – qu’exprime Laurence Bougault : “musique du cheval”, “danse de la lenteur”. »
Patrice Mesnier, Facebook, le 21 avril 2013 :? Je viens de terminer le livre de Laurence Bougault et j’en recommande la lecture à tous les amoureux du cheval. À la fois témoignage et réflexion sur les liens très forts (quand on sait les tisser), parfois magiques, qui soudent l’homme et l’animal. Un voyage finalement très intérieur au creux de l’intime. »
Sylvain Tesson, Cheval Chevaux n° 6, printemps/été 2011 :
? Laurence Bougault réussit le tour de force de composer en quatre-vingts pages une tapisserie savante à la gloire du cheval et de sa plus belle conquête : le cavalier au long cours. Forte du souvenir de ses voyages à cheval à travers l’Afrique, l’Europe et le Proche-Orient, cette éleveuse d’akhal-tékés qui a fait souche en lisière de forêt de Brocéliande dresse le portrait du centaure aventurier : un être qui n’est plus tout à fait un homme, pas encore une bête, et que le laboratoire alchimique de la route a métamorphosé. Car dans La Liberté du centaure, c’est bien de métamorphose qu’il s’agit. Comme le chevalier errant des romans arthuriens qui traverse les forêts au-devant des épreuves pour tremper son courage et éprouver son amour, le centaure ne revient pas indemne de ses chevauchées dans les pays lointains où il met les sabots. En selle, l’homme se révèle à lui-même, perd sa mue. Il s’extrait de la glu de ses habitudes et découvre que le cheval est son semblable, son frère. Les kilomètres passent sur “le dos pensant” de la bête. Le cavalier “descend dans sa monture” et, de cette plongée, il sort transformé, faisant corps avec la bête. Le voyage à cheval est une avancée de funambule, un exercice de symbiose.
Sans sacrifier aux poncifs de l’époque qui font de “la rencontre avec l’autre” et de “l’ouverture aux cultures” les objectifs de voyageurs contaminés pas le discours ambiant, Bougault avoue chevaucher pour l’unique et le lumineux plaisir “d’être et de parcourir”. Le voyage à cheval tire l’homme vers les hautes pensées mais le rabat aussitôt dans le crottin, sur la latérite, dans la boue et le foin. Ce souci permanent force le voyageur à renouveler chaque jour l’expérience du “réel lourd”. Une manière de ne pas idéaliser les lointaines cavalcades mais de leur rendre justice en les prenant pour ce qu’elles sont : des expériences totales de la vie, des tranches d’existence où s’accélèrent les sensations et s’approfondissent les pensées, des échappées âpres et solitaires. Le centaure, formule l’écrivain cavalière, c’est celui “qui s’en remet aux chevaux” parce qu’il est “déterminé à rester libre”. »