Une intimité de chaque seconde :
« Qu’est-ce qui pousse ainsi à parcourir l’espace dans une telle lenteur ? Quel est l’enjeu de ces étranges voyages sur le dos d’un monde mouvant nommé cheval ? Qu’est-ce qui motive, en définitive, à lutter contre un soleil auquel on ne peut se soustraire ou contre un vent qui épuise ? Qu’est-ce qui donne le courage d’affronter des pluies battantes et des froids mordants avec en permanence l’obsession de l’état de son autre, le cheval, au point qu’on regarde l’herbe comme si elle allait constituer son propre repas du soir, et toutes les pierres du chemin comme si elles étaient des ennemis personnels, armés de poignards ?
Le voyage est un mode de vie. Le cheval est un mode d’être au monde. Le voyage à cheval ne se résout ni à l’un ni à l’autre, il est en soi un univers. Avec le cheval, on n’est pas seul comme on le serait à pied ou à vélo, mais déjà dans un creux, dans un pli d’intimité qu’on déplace avec soi. C’est cette intimité de chaque seconde, au cœur même de la plus grande étrangeté, qui fait la force et la spécificité du voyage à cheval. »
Désir d’ensauvagement du monde (p. 18-22)
L’ascension spirituelle (p. 60-64)
Une forme de centaurisation (p. 69-73)
« Qu’est-ce qui pousse ainsi à parcourir l’espace dans une telle lenteur ? Quel est l’enjeu de ces étranges voyages sur le dos d’un monde mouvant nommé cheval ? Qu’est-ce qui motive, en définitive, à lutter contre un soleil auquel on ne peut se soustraire ou contre un vent qui épuise ? Qu’est-ce qui donne le courage d’affronter des pluies battantes et des froids mordants avec en permanence l’obsession de l’état de son autre, le cheval, au point qu’on regarde l’herbe comme si elle allait constituer son propre repas du soir, et toutes les pierres du chemin comme si elles étaient des ennemis personnels, armés de poignards ?
Le voyage est un mode de vie. Le cheval est un mode d’être au monde. Le voyage à cheval ne se résout ni à l’un ni à l’autre, il est en soi un univers. Avec le cheval, on n’est pas seul comme on le serait à pied ou à vélo, mais déjà dans un creux, dans un pli d’intimité qu’on déplace avec soi. C’est cette intimité de chaque seconde, au cœur même de la plus grande étrangeté, qui fait la force et la spécificité du voyage à cheval. »
(p. 17-18)
Désir d’ensauvagement du monde (p. 18-22)
L’ascension spirituelle (p. 60-64)
Une forme de centaurisation (p. 69-73)