Estella Malterre, www.babelbalades.fr, le 2 juillet 2016 :
? Il y a trois ans, David Lefèvre s’installe dans une cabane, sur l’île de Chiloé, au large du Chili. Il veut alors nous faire partager des souvenirs, sa vie quotidienne et ses émotions. L’auteur commence son essai en remontant à son enfance, période pendant laquelle naquit sa première cabane, qu’il nomma “caverne”, en draps de flanelle et couvertures ! Puis, sa deuxième cabane, la cible de ses projections mentales, fut constituée de planches de chêne posées sur des cales, dans une scierie ! Quant à la troisième, située en sous-bois à proximité de la maison familiale, elle était constituée de branchages et de feuilles. C’était une vraie cabane.
L’auteur continue en développant de nombreux sujets, ce qui relève de l’exploit lorsque l’on sait que le livre est de petite taille et que le texte en lui-même compte moins de quatre-vingt-dix pages ! Il cite plusieurs peuples, dont les Indiens et les Alakalufs, énonce différentes appellations de cabanes (tipi, loge de sudation, toldo, cabaña?), parle de personnages célèbres (Jean-Jacques Rousseau, Épicure), relate ses voyages, notamment au Québec et en Patagonie chilienne, développe également les émotions éprouvées dans ce lieu insolite, grâce à cette vie insolite, où pauvreté et décroissance sont considérées comme positives. Il porte aussi un regard quelque peu négatif sur les politiciens qui poursuivent ceux qui vivent comme les escargots, avec leur maison sur le dos, et qui, ainsi, échappent à toute légalité. Ce mélange de thèmes pourrait être perçu comme fatigant pour le lecteur. Mais, parce que l’auteur les imbrique les uns aux autres, le récit n’est pas ennuyeux, et tout un chacun apprendra quelque chose.
Commençons par méditer sur la phrase suivante : “Un bien-être concret est préférable à une abondance sans avenir.” Et, finalement, pourquoi ne pas faire un petit séjour en cabane, en emportant ce livre, bien sûr ! »
Marceline Rioux, www.amazon.fr, le 19 janvier 2016 :
? L’auteur se lance dans l’écriture et la vie en cabane, avec un sous-titre un peu dans l’air du temps. Cela pouvait annoncer le meilleur comme le pire. L’ouvrage est à l’image du propos annoncé : frugal, à peine 89 pages, et peu onéreux, 8 euros, première cohérence sympathique. Le lascar – j’ose cette appellation familière car la photo de couverture présente l’homme avec de grosses bottes en caoutchouc, pantalon de velours, veste de trappeur, regard vif, l’air d’un drôle de lascar –, le lascar donc n’a pas commis le péché mignon de la jeunesse, celui de la tabula rasa. Il a lu, et même beaucoup, et avoue en toute honnêteté ses références : Kamo no Chômei, Rousseau, Thoreau, Emerson, Bachelard. Toute la clique des anciens et des meilleurs est convoquée et même les plus récents comme Rick Bass trouvent leur place dans ce petit essai. »
Anne Vincent, Country & Hôtels, hiver 2015 :
? Dans la collection “Petite philosophie du voyage”, David Lefèvre, écrivain-voyageur, loue les vertus de la cabane, tour à tour refuge d’âmes rebelles, solitaires, philosophes du quotidien ou observatrices de la nature.
Un petit livre tout en délicatesse qui donne au lecteur des envies de refuge et de départ, un livre sur la frugalité et le retour à l’essentiel. »
Damien l’Apostat, www.amazon.fr, le 9 mai 2015 :
? Un petit livre important pour celles et ceux qui préfèrent la solitude et le monde sauvage, qui n’a au demeurant rien de terrifiant. Sans doute est-ce à l’écart de la société où l’apparence et l’argent règnent en maîtres, au contact de la nature ou du sauvage, que l’on puise la force d’être humain. »
Croquignolle, www.babelio.com, le 15 décembre 2014 :
? J’ai beaucoup aimé ce petit livre qui prône la vie simple. Je l’ai lu en étant quelques jours dans un monastère et les parallèles y ont été nombreux : la simplicité, le silence, la sensation de se sentir protégé, l’envie d’y voir d’autres visiter ce territoire pas tout à fait comme les autres. J’aspire à cette vie? »
Bouleau, www.amazon.fr, le 23 novembre 2014 :
? Un break dans l’abondante moisson de romans de la rentrée avec ce petit “traité de philosophie du voyage” – gens du voyage, que vous êtes, cela devrait vous intéresser ! Cette “vie en cabane” n’a rien à voir avec le témoignage d’un repris de justice, c’est un appel au retour aux sources, à la nature et au dépouillement. Dans une ère où la croissance nous entraîne dans les affres des crises (économiques, financières, sociétales, politiques), David Lefèvre nous invite à nous interroger sur ce qu’est l’essentiel pour l’homme en retraçant la symbolique de la cabane : celle de l’enfant où nous jouions et celle de l’adulte où nous nous retrouvons. Apologie de la frugalité, c’est un livre très rafraîchissant ! »
Pesilat, www.amazon.fr, le 1er février 2014 :
? Un livre édité dans une jolie collection, et une belle réflexion sur le retour à l’essentiel et sur le sens de la cabane. »
Nathalie Glorion, www.lespassionsdechinook.com, le 29 octobre 2013 :
? Depuis ma rencontre avec David Lefèvre en avril 2012 et ma lecture d’Aux quatre vents de la Patagonie, je souhaitais découvrir tous ses écrits. Dès le début de cette “Petite philosophie du voyage”, le ton est donné : une cabane, un lac, une forêt, un potager? What else ? David aime sa cabane et sa vie, et il nous l’exprime bien. Dès son plus jeune âge, il a eu des envies d’aventure et de cabane ; enfant, il partait à l’aventure à 2 kilomètres de chez lui dans un sous-bois pour se construire une cabane. Plus tard, toujours avec des envies d’aventure en lui, il partit et trouva refuge dans des cabanes de trappeur, de chasseur, qui étaient mises à disposition des voyageurs par les propriétaires quand ils n’étaient pas sur les lieux. Dans cet essai, j’ai retrouvé avec plaisir le David de son premier livre, qui mêle récit, récit historique et histoire de la cabane avec beaucoup de références littéraires : Thoreau, London, Cooper, Rick Bass?
Dans ce livre, David s’interroge sur l’avenir de sa cabane : au début, elle est sommaire, mais, peu à peu, il lui apporte des améliorations pour qu’elle soit plus confortable, quoique, du coup, la frontière entre le vagabondage et la sédentarisation soit proche. Dans cet essai, David passe en revue toutes les cabanes : de la cabane d’aujourd’hui au logement alternatif, en passant par la cabane des sans-abri. Il y a quelque temps, les cabanes étaient réservées aux marginaux ; à présent certaines personnes sont prêtes à débourser pas mal d’argent pour y passer quelques nuits, pour vivre un retour à la nature.
Je vous recommande donc La Vie en cabane, car c’est un petit livre que se lit très bien. Jusqu’à la dernière phrase (et la signature de l’auteur), cet opuscule m’a enchantée : “Forêt de Brocéliande – janvier 2013”. Eh oui, c’est chez moi ! David et moi sommes voisins quand il n’est pas sur Chiloé. »
Maryline, www.babelio.com, le 12 juillet 2013 :
? De David Lefèvre, écrivain-voyageur engagé, j’avais lu avec intérêt et plaisir le récit Solitudes australes relatant son séjour dans une cabane isolée au bord d’un lac en Patagonie. Dans cet opus-ci, de la collection “Petite philosophie du voyage”, il revient sur ce concept de la cabane, son historique et sa géographie, ses symboliques, les diverses façons de la percevoir, ce qu’elle apporte à notre regard sur notre environnement, notre société. J’ai retrouvé lors de cette lecture la plume précise, sensible, aussi érudite que fluide de David Lefèvre. Il n’y a rien de vain dans cette écriture, nourrissante, rafraîchissante. Des cabanes d’enfance à son parcours vagabond, des refuges initiatiques au choix de vie et aux aspects pratiques qu’implique cette forme d’autarcie, David Lefèvre pointe la volonté de se libérer du monde sans pour autant s’en détacher. Il s’agit ici de se libérer des rythmes et mythes contemporains, pas de ses contemporains. Il ne s’agit pas de mener une existence contemplative et inactive mais de dépasser la matérialité pour libérer les sens, donner du sens. Il ne s’agit donc pas d’un ermitage mais d’un asile, d’un autre mode de vie “sans prétention ni convoitise” pour un autre mode de perception, de conception, un abandon au sens positif du terme, une attention plutôt qu’une tension. Pour un monde sensible. Ce n’est pas revenir à la source mais se ressourcer. S’intégrer à l’espace plutôt qu’à la société. David Lefèvre pointe les pièges de l’isolement qui devient une réclusion ainsi que toutes les réalités sociales de ce logement précaire. Ses réflexions sur la solitude – comme “retour sur soi”, féconde, ce qu’elle prend, ce qu’elle donne – m’ont particulièrement intéressée, entrant en résonance avec ma lecture du récit Ô Solitude de Catherine Millot. »
Keisha, enlisantenvoyageant.blogspot.fr, le 6 juin 2013 :
? Dès les premières pages j’ai pris conscience avec satisfaction que cela ne ferait pas doublon avec les deux gros livres plus axés sur la Patagonie, l’esprit de la collection étant plutôt celui d’essais sur un thème donné. Avant la Patagonie, le chemin de l’auteur a rencontré diverses “cabanes” dans des coins variés du monde. Yourtes, tentes, tipis? elles sont censées ne laisser aucun dommage ni aucune cicatrice sur la terre, étant écologiques au sens contemporain du terme. Pour l’écrivain, ce fut un espace de paix et de concentration. Mais gare aux dangers de l’isolement, il ne s’agit pas de vivre toujours en ermite. Ce peut n’être qu’une étape. La cabane pointe son nez là où on ne l’imaginait plus, à Notre-Dame-des-Landes (après le Larzac). Mais gare, chez nous il existe des lois, on ne s’installe pas n’importe où en cabane, la société demande domicile fixe et inscription au cadastre, certains sont priés de s’installer ailleurs que sur les rives de la Loire (exemple récent). Même si cela ne se termine pas toujours par une “mise en cabane”? »