Collection « Petite philosophie du voyage »

  • Défis de la course (Les)
  • Écho des bistrots (L’)
  • Quête du naturaliste (La)
  • Instinct de la glisse (L’)
  • Vertiges de la forêt (Les)
  • Voyage en famille (Le)
  • Tao du vélo (Le)
  • Parfum des îles (Le)
  • Appel de la route (L’)
  • Bonheurs de l’aquarelle (Les)
  • Euphorie des cimes (L’)
  • Malices du fil (Les)
  • Ivresse de la marche (L’)
  • Force du silence (La)
  • Secret des pierres (Le)
  • Frénésie du windsurf (La)
  • Prouesses de l’apnée (Les)
  • Vie en cabane (La)
  • Fureur de survivre (La)
  • Art de la trace (L’)
  • Voyage dans l’espace (Le)
  • Ronde des phares (La)
  • Frisson de la moto (Le)
  • Légèreté du parapente (La)
  • Poésie du rail (La)
  • Hymne aux oiseaux (L’)
  • L’Engagement humanitaire
  • Grâce de l’escalade (La)
  • Temps du voyage (Le)
  • Vertu des steppes (La)
  • Facéties du stop (Les)
  • Cantique de l’ours (Le)
  • Esprit du geste (L’)
  • Écriture de l’ailleurs (L’)
  • Rythme de l’âne (Le)
  • Chant des voiles (Le)
  • Liberté du centaure (La)
  • Tour du monde (Le)
  • Fièvre des volcans (La)
  • Extase du plongeur (L’)
  • Tentation du jardin (La)
  • Vie à la campagne (La)
  • Murmure des dunes (Le)
  • Goût de la politesse (Le)
  • Caresse de l’onde (La)
  • Magie des grimoires (La)
  • Audaces du tango (Les)
  • Simplicité du kayak (La)
  • Voyage immobile (Le)
  • Attrait des gouffres (L’)
  • Soif d’images (La)
  • Mémoire de la Terre (La)
  • Enchantement de la rivière (L’)
  • Prodige de l’amitié (Le)
  • Promesse de l’envol (La)
  • Mystères du vin (Les)
  • Religion du jazz (La)
  • Charme des musées (Le)
  • Triomphe du saltimbanque (Le)
  • Sortilèges de l’opéra (Les)
  • Âme de la chanson (L’)
  • Sérénité de l’éveil (La)
  • Arcanes du métro (Les)
Couverture
Comme une stèle dans mon souvenir :

« Tôt ce matin, je suis allé relever une ligne de fond ennoyée à quelques centaines de mètres, dans une anse habituellement poissonneuse. Au retour, je canote paresseusement en traversant le lac, porté par une eau lisse et limpide. Sur la berge ouverte à la lumière, ma cabane a belle allure. Moitié sur la terre, moitié sur l’eau, elle s’offre et s’intègre à l’espace. Forgée dans les bois les plus nobles, elle fait corps avec le couvert des grands arbres. Dressée sur ses jambes de bois, elle s’élève au-dessus de l’onde, délicate et hospitalière. Quelques coups de rame ont suffi à me ramener à l’essentiel : ma cabane et rien de plus.
Le printemps austral explose de couleurs. Il y a trois ans, je m’installai sur l’île de Chiloé, au large du Chili, dans ce refuge lacustre que la forêt enveloppait de sa verte fourrure. Le premier soir est gravé comme une stèle dans mon souvenir. Assis sur mon seuil, face à l’étendue liquide, j’avais le cœur au bord des lèvres, j’étais comme noué, sans savoir si c’était de stupeur ou d’extase. Je vivais ce frisson de solitude qui traverse l’échine comme l’éclair traverse le bois. Resterait à entrer dans l’épreuve, à laisser venir les jours et le grain de l’expérience. M’adapter demanderait du temps. La tournure des choses dépendrait entièrement de moi. Il me faudrait d’abord sentir, écouter, m’imprégner de la nature, affiner ma perception. Comprendre au juste ce que le vent me souffle, ce que gémissent les arbres lorsqu’ils craquent comme des cordes, ce que chante le clapot du lac quand il se change en voix humaine, ce qu’éclaire la lumière vaporeuse du petit matin. »
(p. 11-12)

Le rôle initiatique de la cabane (p. 23-27)
Le dedans, le dehors et le retour à l’essentiel (p. 29-33)
Dites-moi ce que vous habitez et je vous dirai qui vous êtes ! (p. 61-65)
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