
Chapitre XX, où il est question de deux choses difficiles à décrire :
« Non, il faut que je parle à Janar. Si ça se trouve, elle ne devine même pas que je l’?, que je l’? pour de bon. C’est fou ce qu’il m’en coûte de prononcer ce mot ! Mais on a raison de dire : ne cache pas ta maladie, la mort la trouvera de toute façon. Si je me tais maintenant, ça se saura un jour. Mieux vaut donc que je dise tout de suite la vérité à mon lecteur. Janar ne se doute peut-être pas que je suis? amoureux d’elle. Si elle l’avait su, il est peu probable qu’elle ait gardé cette posture, comme ça, assise à côté de Jantas. Je dois tout lui dire : quel homme je serai adulte, que Janar ne doit aimer personne d’autre que moi, tout lui dire à cœur ouvert. Coûte que coûte. Et aujourd’hui. Dès la fin des cours, je l’accompagnerai chez elle pour lui dire en chemin : “Janar, excuse-moi. Mais je dois te dire quelque chose. Je?” Et là, je déballerai tout. En suis-je vraiment capable ? Oui. Je ne suis pas un dégonflé. Juré craché, je le ferai.
Et voilà l’heure de la sortie. Je marchais à ses côtés sur le chemin de chez elle. Mon cœur palpitait. En me retournant, j’ai vu que ce rusé de Jantas nous emboîtait le pas. Il m’a semblé qu’il me regardait d’un petit air moqueur : vas-y, qu’est-ce que tu attends, dis-lui ce que tu penses puisque tu t’es mis en tête de jouer au coq. Son regard m’aiguillonnait tout en m’épiant : accouche, vaillant homme ! J’en ai même tremblé d’émotion, comme si tous les copains, et pas seulement Jantas, m’espionnaient pour savoir ce que nous allions nous dire, Janar et moi.
“Non, mieux vaut lui écrire une lettre. Une lettre, bien sûr, ce sera mieux. En parlant, on risque d’oublier quelque chose, alors que par écrit je lui dirai tout en détail de ce que j’ai dans le cœur.” Telle était ma pensée. »
Chapitre premier, où le lecteur fait connaissance avec le protagoniste, c’est-à-dire moi-même (p. 23-24)
Dans le chapitre V, vous saurez comment j’ai joué aux dames avec Janar et découvrirez l’oiseau magique du rêve (p. 56-58)
Chapitre IX, dont vous connaîtrez le sujet après l’avoir lu (p. 81-83)
« Non, il faut que je parle à Janar. Si ça se trouve, elle ne devine même pas que je l’?, que je l’? pour de bon. C’est fou ce qu’il m’en coûte de prononcer ce mot ! Mais on a raison de dire : ne cache pas ta maladie, la mort la trouvera de toute façon. Si je me tais maintenant, ça se saura un jour. Mieux vaut donc que je dise tout de suite la vérité à mon lecteur. Janar ne se doute peut-être pas que je suis? amoureux d’elle. Si elle l’avait su, il est peu probable qu’elle ait gardé cette posture, comme ça, assise à côté de Jantas. Je dois tout lui dire : quel homme je serai adulte, que Janar ne doit aimer personne d’autre que moi, tout lui dire à cœur ouvert. Coûte que coûte. Et aujourd’hui. Dès la fin des cours, je l’accompagnerai chez elle pour lui dire en chemin : “Janar, excuse-moi. Mais je dois te dire quelque chose. Je?” Et là, je déballerai tout. En suis-je vraiment capable ? Oui. Je ne suis pas un dégonflé. Juré craché, je le ferai.
Et voilà l’heure de la sortie. Je marchais à ses côtés sur le chemin de chez elle. Mon cœur palpitait. En me retournant, j’ai vu que ce rusé de Jantas nous emboîtait le pas. Il m’a semblé qu’il me regardait d’un petit air moqueur : vas-y, qu’est-ce que tu attends, dis-lui ce que tu penses puisque tu t’es mis en tête de jouer au coq. Son regard m’aiguillonnait tout en m’épiant : accouche, vaillant homme ! J’en ai même tremblé d’émotion, comme si tous les copains, et pas seulement Jantas, m’espionnaient pour savoir ce que nous allions nous dire, Janar et moi.
“Non, mieux vaut lui écrire une lettre. Une lettre, bien sûr, ce sera mieux. En parlant, on risque d’oublier quelque chose, alors que par écrit je lui dirai tout en détail de ce que j’ai dans le cœur.” Telle était ma pensée. »
(p. 145-146)
Chapitre premier, où le lecteur fait connaissance avec le protagoniste, c’est-à-dire moi-même (p. 23-24)
Dans le chapitre V, vous saurez comment j’ai joué aux dames avec Janar et découvrirez l’oiseau magique du rêve (p. 56-58)
Chapitre IX, dont vous connaîtrez le sujet après l’avoir lu (p. 81-83)