Collection « Nature nomade »

  • Je m’appelle Koja
  • Le Chemin des plantes
  • Adieu Goulsary
  • Avec les ours
  • Bergère
  • Initiation (L’)
  • Un hiver de coyote
Couverture
Prologue :

« Moins vingt-cinq au petit matin, -15 Â°C au plus chaud de la journée.
À chaque inspiration, les narines collaient. À chaque expiration, elles lâchaient prise à regret. Nez, oreilles, doigts, orteils? le froid s’accrochait à la moindre aspérité.
En journée, bien équipés, pas de soucis pour lutter. Mais, dès la nuit tombée, la température chutait et alors là, adieu Berthe, plus question de traîner dans le bois !
Philippe et Laurier revenaient au chalet, le visage rougi, des glaçons encore accrochés aux moustaches. Sans un mot, ils se délestaient de leur sillage d’essence et de résine, de leurs parkas et de leurs bonnets. Peu à peu, ils reprenaient possession des lieux et, partout où ils passaient, la tension ne tardait pas à s’installer, pesante. Chaque soir, les deux hommes s’affrontaient sans épées ni éclats de voix mais avec une froide détermination. Philippe, dressé sur ses ergots, tentait d’affirmer son autorité sur Laurier, qui l’ignorait avec constance. Le boss apaisait alors sa frustration à mes dépens, m’abreuvant de conseils et consignes. Quant à Laurier, il ne m’accordait aucune attention et gardait les mâchoires serrées sur une colère dont je craignais d’être la cause.
Bientôt, ce serait à moi de l’accompagner dans le ravage de Bonaventure. À moi de sillonner cette immense nasse neigeuse où les cerfs pris au piège succombaient sous la dent des coyotes. À moi de vivre des journées de terrain en plein cœur de l’hiver canadien. »
(p. 11-12)

Rude réalité (p. 71-73)
Le ravage de Bonaventure (p. 88-90)
Sur la rivière Reboul (p. 106-109)
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