Afghanistan, Visions d’un partisan
Stéphane Allix
La relation qu’entretient Stéphane Allix avec l’Afghanistan s’inscrit dans une saga familiale qui débute en 1956, quand son père géographe traverse en voiture cette contrée guère visitée. En 1988, âgé de 19 ans, l’auteur découvre à son tour ce pays devenu véritablement inaccessible. Lorsqu’il rejoint clandestinement un camp de moudjahidin, la rencontre se révèle intense, décisive. Après le temps de la résistance antisoviétique vient celui de la guerre civile, sur une terre déjà exsangue. Observateur indépendant, Stéphane Allix, qui rencontre aussi bien mollah Omar que le commandant Massoud, témoigne alors avec subtilité du nouvel ordre taliban. De Kaboul à Kandahar, de Jalalabad à Mazar-e-Sharif, il rend compte des maux d’un pays qui, face à l’opprobre de l’Occident, se débat entre dérives politico-religieuses et tentatives de reconstruction.
L’auteur a aussi enquêté des années durant sur le trafic de l’opium, depuis les champs rutilants où l’on cultive le pavot jusqu’aux frontières de l’Europe, via les anciennes routes de la soie. Ultime épisode de ce parcours : Stéphane Allix s’attelle, dès l’été 2000, à un nouvel inventaire du patrimoine archéologique afghan. Après huit mois de travail, il décide, par suite de la destruction des bouddhas de Bamiyan, de fermer l’antenne de la Société des explorateurs français qu’il a créée à Kaboul avec ses frères Simon et Thomas. Au terme de treize années emplies d’aventures, Stéphane Allix, qui n’a jamais trahi la cause afghane au profit d’un quelconque vainqueur, dévoile sa riche expérience de partisan à jamais lié au pays des fiers descendants d’Alexandre le Grand.
Avec des photographies de : Jean-Pierre Allix
Avec des illustrations de : Simon Allix
Avec une préface par : Sylvain Tesson