
« La Terre est née d’une rose des vents qui n’en finit pas d’éclore.
De flux en reflux, la mer va et vient, s’en va et revient. Et folle est l’herbe qui, à ses premiers jours, s’essouffle déjà de courir sur la lande.
Passent les jours, passent les ans. L’univers est un tissu de vent.
À l’unisson de la Terre, l’homme respire. Il connaît tour à tour la tempête, les certitudes déracinées, le creux de la vague, le trou noir? le vide. Il sent aussi souffler en lui l’ouragan qui l’amarre au coin d’un feu rassurant. Et puis, un beau jour d’été, la douce brise se met à murmurer et l’invite au-dehors. Alors, il franchit le seuil.
Ainsi se rencontrent les idées et les hommes. À la porte d’un chez soi malmené. Au sortir d’une maison dévastée où des braises se meurent. Le toit s’est envolé et les pierres se craquellent. Mais un puissant tourbillon a emporté les nuages.
Il arrive de là-bas et ses yeux ont couleur de ciel bleu. L’Autre toujours va et vient du lointain pour colporter au monde entier ses songes. Et pour semer dans ses pas une traînée d’horizon.
Passent les jours, passent les ans. Tourne la roue depuis la nuit des temps. L’homme est un fragile tissu de vent. »
Éditorial par Gaële de La Brosse
Extraits d’articles
Premiers signes vers le sacré
Les cabinets de curiosités
De flux en reflux, la mer va et vient, s’en va et revient. Et folle est l’herbe qui, à ses premiers jours, s’essouffle déjà de courir sur la lande.
Passent les jours, passent les ans. L’univers est un tissu de vent.
À l’unisson de la Terre, l’homme respire. Il connaît tour à tour la tempête, les certitudes déracinées, le creux de la vague, le trou noir? le vide. Il sent aussi souffler en lui l’ouragan qui l’amarre au coin d’un feu rassurant. Et puis, un beau jour d’été, la douce brise se met à murmurer et l’invite au-dehors. Alors, il franchit le seuil.
Ainsi se rencontrent les idées et les hommes. À la porte d’un chez soi malmené. Au sortir d’une maison dévastée où des braises se meurent. Le toit s’est envolé et les pierres se craquellent. Mais un puissant tourbillon a emporté les nuages.
Il arrive de là-bas et ses yeux ont couleur de ciel bleu. L’Autre toujours va et vient du lointain pour colporter au monde entier ses songes. Et pour semer dans ses pas une traînée d’horizon.
Passent les jours, passent les ans. Tourne la roue depuis la nuit des temps. L’homme est un fragile tissu de vent. »
Éditorial par Gaële de La Brosse
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