
Danse autour du volcan :
« L’amitié que j’ai pour Jann s’est renforcée à l’occasion de mes voyages au Japon. Et de fil en aiguille, Jann m’a présenté Keiji Okushima, l’artiste verrier dont elle m’avait déjà parlé? Ce dernier est installé avec femme et enfants à Wani, sur les rives du lac Biwa. Pratiquant de shugendô, il a accepté de me faire visiter le temple auquel il est affilié. Nous nous sommes d’abord donné rendez-vous pour déjeuner. Je découvre à présent un homme du même âge que moi, humble et poli, au crâne rasé de frais à la façon des moines bouddhistes. Vêtu d’un yukata (un kimono d’été) en lin, il me conduit au restaurant dans lequel, autour d’un burger, nous nous lions d’amitié.
Repus, Keiji et moi gagnons le temple du Wani-Ontake, qui sert de quartier général à un groupe religieux dévoué au culte du mont Ontake, pourtant situé à des centaines de kilomètres de là. L’endroit est gardé depuis plusieurs générations par la famille Okamato. Le patriarche, Yasunari, soutenu par sa femme et relayé par les frères Dukan et Motoshige. La famille pratique là un syncrétisme très particulier et propose, outre les cérémonies du feu mensuelles, des pèlerinages réguliers sur la plupart des hauteurs sacrées de l’archipel, et deux sorties annuelles dédiées sur l’Ontake, en été et en hiver.
Comme il leur reste du temps avant la prochaine cérémonie, Dukan et Motoshige acceptent de répondre à nos questions :
— Quel est l’aspect le plus important du shugendô ?
— La peur est la porte d’entrée du shugendô, nous confie Motoshige. La peur engendre le respect du sommet et anéantit l’excès d’ego.
— Et comment sélectionnez-vous les pratiquants ?
— Cela se fait très naturellement par le biais des épreuves. Beaucoup de débutants abandonnent. Ce n’est pas la force physique qui importe mais celle du cœur. La gentillesse est primordiale car à travers elle on peut aider les autres, et c’est le but final du shugendô. »
Des cerisiers sur la colline (p. 46-47)
Où les dieux descendirent sur terre (p. 101-103)
Extrait court
« L’amitié que j’ai pour Jann s’est renforcée à l’occasion de mes voyages au Japon. Et de fil en aiguille, Jann m’a présenté Keiji Okushima, l’artiste verrier dont elle m’avait déjà parlé? Ce dernier est installé avec femme et enfants à Wani, sur les rives du lac Biwa. Pratiquant de shugendô, il a accepté de me faire visiter le temple auquel il est affilié. Nous nous sommes d’abord donné rendez-vous pour déjeuner. Je découvre à présent un homme du même âge que moi, humble et poli, au crâne rasé de frais à la façon des moines bouddhistes. Vêtu d’un yukata (un kimono d’été) en lin, il me conduit au restaurant dans lequel, autour d’un burger, nous nous lions d’amitié.
Repus, Keiji et moi gagnons le temple du Wani-Ontake, qui sert de quartier général à un groupe religieux dévoué au culte du mont Ontake, pourtant situé à des centaines de kilomètres de là. L’endroit est gardé depuis plusieurs générations par la famille Okamato. Le patriarche, Yasunari, soutenu par sa femme et relayé par les frères Dukan et Motoshige. La famille pratique là un syncrétisme très particulier et propose, outre les cérémonies du feu mensuelles, des pèlerinages réguliers sur la plupart des hauteurs sacrées de l’archipel, et deux sorties annuelles dédiées sur l’Ontake, en été et en hiver.
Comme il leur reste du temps avant la prochaine cérémonie, Dukan et Motoshige acceptent de répondre à nos questions :
— Quel est l’aspect le plus important du shugendô ?
— La peur est la porte d’entrée du shugendô, nous confie Motoshige. La peur engendre le respect du sommet et anéantit l’excès d’ego.
— Et comment sélectionnez-vous les pratiquants ?
— Cela se fait très naturellement par le biais des épreuves. Beaucoup de débutants abandonnent. Ce n’est pas la force physique qui importe mais celle du cœur. La gentillesse est primordiale car à travers elle on peut aider les autres, et c’est le but final du shugendô. »
(p. 137-139)
Des cerisiers sur la colline (p. 46-47)
Où les dieux descendirent sur terre (p. 101-103)
Extrait court